C’est à ce jour le plus gros succès commercial de la petite industrie aéronautique chilienne. Un peu plus de 41 ans après son premier vol l’avion d’entraînement primaire T-35 Pillán va connaître un successeur. La Fuerza Aérea de Chile a signé un contrat en ce sens pour trente-trois machines de série dont le développement a d’ores et déjà été lancé. C’est de nouveau la société ENAER qui est maître d’œuvre du programme.
Connu actuellement sous le nom de Pillán II le futur avion reprendra ce qui a fait la réussite du T-35 : rusticité, simplicité, fiabilité. La maquette présentée aux autorités chiliennes il y a quelques jours par ENAER va d’ailleurs dans ce sens et dans celui d’une certaine continuité avec l’avion d’origine. Pour autant ce nouvel avion d’entraînement sera bel et bien un appareil du 21e siècle avec des innovations essentielles aux futurs pilotes de la Fuerza Aérea de Chile. Outre un glass cockpit désormais habituel sur ce genre d’aéronef on trouvera aussi un HUD pour l’élève mais aussi pour son instructeur ainsi qu’une capacité de voler sous vision nocturne. L’idée est de préparer au mieux les jeunes pilotes à leur passage ensuite Embraer EMB 314 Super Tucano d’entraînement intermédiaire et avancé.
En fait depuis quelques temps maintenant l’état-major de la Fuerza Aérea de Chile avait pris conscience de la (relative) obsolescence de ses ENAER T-35 Pillán. C’est l’entrée en service voici quatre ans des huit Cirrus SR22 de sélection en vol qui avait commencé à convaincre les généraux chiliens de l’urgence de changer d’avion d’entraînement primaire.
Après avoir connu l’aviation du 21e siècle sur l’appareil de facture américaine il revenait en arrière avec celui conçu et fabriqué au Chili.
Il a donc été demandé à ENAER de plancher sur la question. Ressemblant encore fortement au Pillán le Pillán II fera appel à beaucoup plus de matériaux composites et d’alliages légers. Des winglets seront installés aux extrémités de voilure afin de réduire la traînée et donc la consommation en carburant de l’avion. Dans un souci d’écoresponsabilité les dirigeants politiques chiliens ont demandé que le futur avion puisse voler en partie avec des additifs non issus des énergies fossiles.
Avec son Pillán II ENAER table aussi sur des contrats à l’export. Le T-35 s’était, on s’en souvient, vendu à sept pays étrangers dont l’Espagne. Le challenge est donc sérieux pour l’entreprise chilienne : faire au moins aussi bien.
Photos © Fuerza Aérea de Chile
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