Orion, l’exercice interarmée qui démontre que la France a totalement prit le virage de la haute intensité. Depuis ce mardi 21 février et jusqu’au samedi 11 mars 2023 inclus le ministère des Armées a mobilisé 7000 femmes et hommes des trois armées afin de se préparer aux conflits du futur. Et dans ce scénario qui exclut désormais la guerre asymétrique comme principal type de conflit les avions, drones, et hélicoptères de l’Armée de l’Air et de l’Espace sont bien présents. Moins visibles forcément que les navires de guerre de la Marine Nationale ou que les véhicules blindés de l’Armée de Terre les aéronefs occupent ainsi la «3e dimension».
Jamais au 21e siècle la France n’avait eu à gérer un tel déploiement de ses propres forces dans un gros sud du territoire. Alors bien sûr pour le public qui assiste parfois médusé aux opérations amphibies les chars de reconnaissance AMX-10RC et EBRC Jaguar ou encore les mythiques VAB et les puissants VBCI sont les vedettes. Tout comme les bâtiments de la Marine Nationale, à l’image du porte-hélicoptère amphibie, qui permettent ainsi de «plager» ces moyens terrestres. Pourtant ce n’est là que deux dimensions. La troisième est tout aussi importante, primordiale même dès lors qu’on parle de haute intensité.
À haute altitude un Boeing E-3F Sentry est déployé spécialement pour l’exercice Orion. À lui de s’assurer que les miliciens ennemis ne réussissent pas à gagner du terrain en Arnland, territoire fictif sur lequel se concentre l’intervention des forces françaises. Ça pourrait ressembler à de la guerre asymétrique pourtant ça n’en est pas, le ministère des Armées est bel et bien dans la haute intensité. D’ailleurs contrairement à ce que certains médias peu regardant sur la véracité factuelle ont pu dire Orion n’est nullement une réponse française à l’invasion russe de l’Ukraine. Un tel exercice ne se monte pas en quelques mois. Il est l’aboutissement d’un travail de près de deux ans. Aux combattants aujourd’hui de lui donner vie.
L’avion radar n’est cependant pas le seul œil dont l’Armée de l’Air et de l’Espace et la Direction du Renseignement Militaire jouissent dans le cadre d’Orion. Ils s’appuient également sur un petit bimoteur blanc au nom évocateur : l’ALSR Vador. Dérivé du fameux Beechcraft Super King Air 350 civil cet appareil est un superbe outil de renseignement air-sol à même de contrôler une zone donnée tel l’Arnland. Les experts français peuvent également s’appuyer sur un autre moyen en dotation dans notre aviation militaire à savoir le drone MALE General Atomics MQ-9 Reaper. Un avion sans pilote qui peut même le cas échéant porter le feu contre l’ennemi.
Peu de risques cependant qu’ils entrent en action dans la première phase de cet exercice tant les unités de combat de l’Armée de l’Air et de l’Espace sont impliquées. Alors que les Dassault Aviation Rafale F3-R assurent une couverture totale air-air, interdisant d’éventuels renforts aériens à la milice ennemie, les Mirage 2000D la frappent là où elle se terre à l’aide de munitions guidées. Dans le même temps des troupes aéroportées de l’Armée de Terre se sont faites larguées au-dessus de l’Arnland par des Airbus DS A400M Atlas également de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Disposer d’une maîtrise du ciel permet en effet la mise en place d’opérations aéroportées, et les paras français demeurent parmi les plus professionnels et efficaces de la planète.
Comme si cela ne suffisait pas des unités de DCA ont également embarqué à bord du porte-hélicoptères amphibie sous la forme d’un batterie de missiles Mamba. Décidément les aviateurs français sont partout dans Orion.
Durant donc encore près de deux semaines cette phase 2 de l’exercice Orion va se dérouler. Pour autant croire que tout sera terminé au soir du 11 mars 2023 serait une grave erreur. Une phase 4 devrait normalement débuter à la mi-avril, avec une montée en puissance scénaristique et donc tactique. Entre temps les autorités civiles et militaires françaises seront passées en phase 3, notamment à Balard.
Il faut savoir que bien que franco-français Orion est un exercice adapté aux plus hautes exigences de l’OTAN. Peu d’états membres en Europe sont capables d’en planifier de tels.
Quand à celles et ceux qui se demanderaient où sont les chasseurs Mirage 2000-5F qu’ils se rassurent ils sont à leur poste. Ils protègent l’espace aérien du grand voisin septentrional d’Arnland : la France ! Car au milieu d’Orion les missions du quotidien se poursuivent.
Photos © ministère des Armées.
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15 Responses
Je suis contre à 100 % de la livraison d’armes à l’Ukraine , qu’ils se démerdent avec les américains .
Quel rapport entre votre prose et le sujet de l’article ? Ah bah oui aucun, vous aviez juste besoin d’exister.
Le prochain HS de votre part sera strictement modéré.
Si l’Ukraine tombait, tu peux être sûr Raphaël que Vladmirovitch Poutine ou celui qui le remplacera ne s’arrêteront pas là …Partout ou il y aura des minorités russes, cet élément sera utilisé pour déstabiliser un pays ce fut le cas en Crimée, en Géorgie, en Moldavie, et les Pays Baltes sentant le coup venir ont demandé une protection de l’UE et de l’OTAN.
Il faudra peut-être 5 ou 10 ans mais la Fédération de Russie recommencera ailleurs, regarde rétrospectivement depuis l’arrivée de Poutine, cela n’a pas cessé !
L’Ukraine se bat pour sa vie et cyniquement on lui donne des armes pour éviter un jour d’être dans sa position de survie.
Pour bien comprendre ce qui se passe, il faut analyser la pensée russe qui n’est pas celle des européens ou américains, et cela ne date pas d’hier Raphaël !
Je t’invite à visionner l’entrevue de LAVROV quand on lui parle de nouvelle cible !
Donc il est tant que la France se réveille avec des exercices militaires plus de grande taille, en adéquation avec l’actualité triste en Europe, car ces dernières années on s’était reposés un peu sur le fait que rien ne pouvait plus se passer en Europe !
Sur un autre site (air & cosmos) il est dit que la batterie Mamba protégeait un port contre le débarquement des bleus.
Pouvez vous nous dire si les rouges possédaient de l’aviation,
Cordialement
Mirage 2000, Boeing Sentry, VAB, AMX-10,VBCI,Rafale 3F….
Il serait temps de se réveiller en France ! L’Allemagne a annoncé son grand bon en avant mais qu’attend la France ?
Ou est le Rafale 4F, il n’y a que trop peu d’A-400M, de même pour les Griffon …et que dire des 10 reapers pour couvrir toute la France ???
Sérieux les gars….
Tiens pour changer Dannydan râle encore. Jamais vous ne serez capable de produire un commentaire positif. C’est plus fort que vous, vous ne savez qu’être négatif.
Et pour info on dit (et écrit) Rafale F3-R et Rafale F4, et non Rafale 3F et Rafale 4F. Les passionnés et spécialistes le savent, eux.
Et oui….. on parle d’un standard (F3, F4,…) et non d’un modèle (3F, 4F) qui n’existe pas….
Vous etes un troll, ou un **** *** Dannydan
Le commentaire de John Paul a été modifié par mes soins, j’ai placé sous astérisque un terme que je trouvais excessif. C’était ça ou la modération totale.
@Dannydan, le grand bon en avant allemand…. Mort de rire ! Vous êtes resté sur la belle annonce de l’an dernier !
Moi, je suis très heureux de voir ce que la France peut faire. Elle a le savoir faire quoi qu’on en dise. La preuve, nos Fremm sont honorés par les Américains, comme meilleures frégates de lutte ASM. Et récompensées.
Monter une telle opération, c’est pas rien.
Dommage que j’habite trop loin du Tarn et de l’Herault. Je serai aller voir tout cela de près.
Quand est-il des problèmes du ALSR Vador que vous aviez indiqué dans un article en octobre 2021 ?
Ils ont été réglé depuis.
C’est en effet un exercice d’Ampleur, il suffit de regarder la batterie de NOTAM pour s’en rendre compte, au grand regrets des pilotes d’aéroclub ( c’est temporaire).
En lisant votre article, je me suis posé les questions suivantes;
– Sur les forces aériennes air/air, air/sol et sol/air. Y a t’il des scénarios d’interception réalisé?
– Y a t-il une unité pour jouer les « agressor » afin de tester les réactions de nos forces dans ce cas de figure?
J’avoue qu’il serait plaisant de voir une unité de Mirage F1 ou 2000-C se prêter à se rôle de « vilain », juste pour le plaisir de les revoir.
Il n’y a pas d’unité d’agressor dans l’armée française .Pour des gros exercice, c’est certains avion d’escadron standard qui sont détaché pour jouer les rouges donc aurons le même matériel (il est possible de réglé les simulateur de missile pour qu’il simule des missiles russe ou ancien) et même tactique que les bleus. Par contre, il y a des société prives (apache aviation, ares aviations) qui on une flotte hétéroclite d’avion exprès pour joueur les méchants. ils ont surtout des avion subsonique très maniable en combat aérien rapproché (L-39, A4, hunter) et ares vient d’acheté des mirage 2000-5 qatari (mais je les ais pas encore vu en exercice)