L’année prochaine l’Armée de l’Air et de l’Espace ne survolera pas l’Arc-de-Triomphe.

L’annonce a été faite ce jeudi 13 juillet 2023 par le Président de la République Emmanuel Macron lui-même. En raison de l’organisation par la France des Jeux de la XXXIIIe Olympiade de l’ère moderne, plus communément appelés Paris 2024, l’avenue des Champs-Élysées et la place de la Concorde n’accueilleront pas le traditionnel défilé de la fête nationale l’an prochain. En lieu et place les festivités seront déplacées dans l’est de la capitale, et plus particulièrement dans les XIIe et XXe arrondissement. Les aéronefs français survoleront donc de nouveaux paysages.

En effet c’est le vendredi 26 juillet 2024 que la France inaugurera les Jeux Olympiques d’Été sur la Seine. Douze jours auparavant le dimanche 14 juillet les armées et forces de l’ordre et de secours auraient dû marcher, trotter, et rouler dessus. Avec au passages quelques désagréments pour la voirie à remettre en état à vitesse grand V avant que le monde n’ait les yeux tournés vers la Ville Lumière. On comprends que pour les services du gouverneur militaire de Paris et ceux de la ville le défi aurait vite tourner au cauchemar. La décision prise par l’Élysée et le ministère des Armées est donc parfaitement logique.

De ce fait dans un an jour pour jour les Alpha Jet E de la Patrouille de France ne survoleront pas les avenues de la Grande Armée et des Champs-Élysées, pas plus que les places de l’Étoile et de la Concorde. Il en sera évidemment de même pour les avions et hélicoptères des autres formations de l’Armée de l’Air et de l’Espace, mais aussi de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre, de la Marine Nationale, de la Gendarmerie Nationale, ou encore de la Sécurité Civile.

Rassurez vous les A400M Atlas, AS.532 Cougar Rénové, E-3F, et autres Falcon 50M seront bien de la partie au-dessus de Paris. Ils troqueront juste l’ouest pour l’est parisien. Leurs équipages découvriront les joies du survol du Cours de Vincennes et de la Place de la Nation. Pour les équipes du gouverneur de Paris il s’agira aussi de se réinventer. C’est sûr ça va changer un peu… sauf peut-être pour les plus vieux de nos lectrices et lecteurs qui pourraient y retrouver des souvenirs de jeunesse.

L’année prochaine les équipages d’Emb-121 Xingu et de PC-21 n’auront pas la même vue de Paris.

En effet le 14 juillet 1975 les défilés aériens et terrestres s’étaient déjà déroulés entre le Cours de Vincennes et la Place de la Nation, et ce sur décision là encore élyséenne. Valéry Giscard D’Estaing, alors Président de la République, avait fait ce choix. Il ne reviendra sur les Champs-Élysées qu’avec l’élection en 1981 de François Mitterrand, pour y rester donc 49 ans. En 1975 les vedettes du défilé aérien s’appelaient Alouette III, Br.1150 Atlantic, Jaguar, Mirage F1, ou encore Transall.

Photos © Armée de l’Air et de l’Espace.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

8 Responses

  1. Il me semble distinguer sur la carlingue du 2000, au pied du cockpit, écrit le nom de l’équipage de ce Mirage. Or je n’ai jamais vu, de mémoire, le nom des pilotes et officiers systèmes d’armes inscrits sur la carlingue des Rafales, qu’ils soient de l’A.A.et de E. voire de la Marine Nationale. Qu’en est-il ?

    1. Les avions ne sont plus attribuer a un pilote ni même a un escadron de chasse, mais a une escadre . Ils sont mis a disposition par l’escadron de soutien technique aérien (ESTA) de l’escadre au pilotes des escadrons de chasse selon la mission. Ainsi un avion peut voler avec un pilote du Normandie niemen un jour et avec un pilote du cote d’argent le lendemain.
      De plus, dans le contexte de terrorisme , il faut éviter de mettre les noms de familles des pilotes sur les avions, surtout en OPEX.

  2. Que c’est un B biplace d’entrainement, pas un D biplace de combat.
    Donc pas d’officier système d’arme.

    1. Bon très bien … mais en ce qui concerne le fond de ma question, à savoir pourquoi sur certains avions le nom du pilote est écrit sur la carlingue et sur d’autres avions non ? Existe t-il une règle ? une tradition à ce sujet ?

  3. Pour parlé de ce que je connais (donc récent), l’avion n’est plus attribuer a un pilote, il appartient a une ESTA (escadron de soutien technique aérien) de l’escadre et sont attribuer au pilote (qui eux font partie de l’escadron de chasse) selon les besoins pour une mission. D’ailleurs, le code sur le coté de l’appareil indique sont escadre d’appartenance (4eme pour les saint dizier, 30eme pour mont-de-marsan). Une escadre comprend elle même plusieurs escadron de chasse (donc juste du personnel, pilote, officiers de renseignement, secrétaire) et un ESTA (les avions, les équipements et les mécaniciens)

    De plus, avec le contexte de guerre contre le terrorisme, écrire un nom de famille au dessus du nombre de bombe qu’il a larguer en opex (en Afghanistan , on voyais pas mal de bombe peinte sous le cockpit pour montré le nombre de tir) c’est pas top pour sa sécurité et celle de sa famille.

    1. Merci pour votre réponse Val. Je comprends la logique que vous nous expliquez mais il n’en reste pas moins que le 2000 en photo semble avoir 2 identités inscrites sur la carlingue. La photo ne semble pas très vieille alors la règle que vous indiquez est-elle récente ? Par ailleurs, de mémoire toujours, je ne me souviens pas avoir vu ce type d’inscription sur un Rafale.

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