Généralement quand on pense Périgord on imagine ses foies gras de canard, ses truffes noires, ou encore ses clubs de rugby ; en gros son «bon vivre». Maintenant on verra aussi les bimoteurs turbopropulsés Beechcraft Super King Air 350 ISR de l’Armée de l’Air et de l’Espace. C’est en effet l’Escadron de Reconnaissance 4/33 Périgord qui met désormais en œuvre les Vador. Jusque là ils appartenaient à l’Escadron Électronique Aéroporté 1/54 Dunkerque.
Mais au fait pourquoi passer du mythique 1/54 Dunkerque à ce nouveau 4/33 Périgord ? Il s’agit en fait d’une réponse à la loi de programmation militaire 2024-2030 et sa volonté de ramener la dotation en Vador, pour Vecteur Aéroporté de Désignation d’Observation et de Reconnaissance, de huit machines comme pensé initialement à seulement trois. Pour tenter de faire passer la pilule aussi bien à l’Armée de l’Air et de l’Espace qu’à la communauté du renseignement les décideurs de Balard ont eu l’idée de recentrer tous les moyens de reconnaissance ISR sur la Base Aérienne 709 de Cognac Châteaubernard. Les Super King Air 350 blancs évoluant alors aux côtés des avions sans pilote MALE General Atomics MQ-9 Reaper des Escadrons de Drones 1/33 Belfort et 2/33 Savoie et de l’Escadron de Transformation Drones 3/33 Moselle. La 33e ESRA, pour Escadre de Surveillance de Reconnaissance et d’Attaque, est donc désormais complète.
Du coup quid de l’Escadron Électronique Aéroporté 1/54 Dunkerque ? Il perd ses derniers aéronefs. En fait la prestigieuse unité dont les origines remontent aux années 1960 et au Nord N.2501 Noratlas Gabriel qui espionnaient l’Allemagne de l’Est et l’URSS attend sagement sa future monture. Le tarmac normand de la Base Aérienne 105 d’Évreux perd un peu d’activité en attendant l’horizon 2026-2028 et l’arrivée annoncée du très ambitieux Dassault Aviation Archange, construit sur la base de l’avion d’affaire haut de gamme Falcon 8X.
Donc depuis ce lundi 21 août 2023 les deux premiers Vador sont opérationnels au sein de leur nouvelle structure sur leur nouvelle base. Pourtant pas de nouvelles mission pour eux, leurs équipages vont continuer à surveiller les adversaires et ennemis de la France et de nos alliés. Abords directs et indirects de la Russie et Sahel seront donc leur terrain de chasse de prédilection, en attendant le troisième et dernier avion livré entre fin 2025 et début 2026.
Photo © Armée de l’Air et de l’Espace
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3 réponses
Salut ARNAUD, c’est la reprise…..!
Décidément, avec les BEECHCRAFT SUPER KING AIR 350, c’est un peu compliqué en FRANCE…..!!! cf le scandale des DOUANES …
Au fait, ils ont enfin changer leurs BOULES …..!
Cordialement,
Eh, bien moi, je suis très content que ces appareils vont prendre leurs quartiers à Cognac.
D’abord, parce que j’y ai vécu 53 ans, que je connais très bien la BA 709, étant un ancien réserviste de l’AAE sur cette base et fils de pilote qui a terminé sa carrière à Cognac.
C’est un plus pour notre ville, car les militaires viennent avec leurs familles, remplissent nos écoles et participent grandement à l’activité économique de notre région.
Ensuite c’est très bien que les moyens aériens du renseignement, soient regroupés sur la même base. Dommage qu’il n’y ait que 3 appareils. Nous en espérions 8 effectivement.
Bon, eh bien, je vais aller faire un tour, du côté de l’aero Club du Parveau, appelé aussi les Ailes Cognacaises, pour voir décoller ou atterrir ces fameux Vador.
La dernière LPM a rebattu les cartes. Les crédits qui étaient dans les 5 derniers Vador iront dans les drones. Retex de la guerre en Ukraine.