Fin de l’aventure Air Guyane !

Camopi, Grand-Santi, Maripasoula, ou encore Saül sont des noms de communes qui ne vous disent sans doute rien si vous n’avez jamais posé vos baskets (ou vos rangers) en Guyane. Ce sont également des terrains d’aviation qui jusqu’à ce vendredi 29 septembre 2023 faisaient parties du réseau de la compagnie aérienne Air Guyane, désormais liquidée. Outre la fin des vols pour ses quatre bimoteurs Let L-410UVP c’est aussi un échec lourd de conséquences en matière de service public auprès de populations ultramarines désormais particulièrement isolées. Sans compter que 176 personnes sont aujourd’hui au chômage, sur un territoire déjà lourdement touché par les difficultés sociales.

Tout comme Air Antilles Air Guyane faisait partie de la CAIRE, la Compagnie Aérienne Inter Régionale Express. Or cette dernière avait été placée par le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre en état de liquidation judiciaire avec poursuite d’activité en date du 2 août 2023. Dans les faits les deux compagnies aériennes pouvaient ainsi continuer de voler et de transporter des passagers. Air Antilles depuis sa base guadeloupéenne de Pôle Caraïbes et Air Guyanes depuis la sienne à Cayenne Félix Éboué assuraient ainsi leurs dessertes habituelles.

Une poursuite d’activité qui n’a pas empêché la CAIRE d’accumuler les ennuis. Ainsi il y a quelques semaines un des Viking Twin Otter 400 d’Air Antilles avait percuté au sol un hélicoptère sur l’aéroport Gustav III à Saint Barth. Malgré cet accident lourd qui a pas mal impacté la petite île antillaise ce transporteur a retrouvé preneur auprès d’une holding du groupe Edeis appelée CIPIM. Ce qui malheureusement n’est pas le cas d’Air Guyane.

En effet cette dernière a été placée en état de liquidation. Les 176 employés dédiés à Air Guyane sont donc malheureusement promis au chômage. Ses quatre Let L-410UVP seront prochainement revendus sur le marché de seconde main. La compagnie aérienne guyanaise était le principal utilisateur français de ce bimoteur à turbopropulseurs de conception tchécoslovaque. Sa rusticité était un véritable atout pour assurer les dessertes des aérodromes guyanais, dont certains se résument parfois à de simples pistes au milieu de la forêt amazonienne. C’est le cas notamment du terrain d’aviation de Saül.

La liquidation d’Air Guyane est donc autant un drame humain que la fin d’une belle aventure d’aviation civile née en 2002. Espérons que d’ici quelques semaines une compagnie aérienne puisse reprendre ses dessertes et éviter ainsi un enclavement trop fort de nos concitoyens guyanais. Car rappelons le : la Guyane ce n’est pas la France de loin ou bien un petit bout de France. La Guyane c’est la France, point barre !

Photo © Wikimédia Commons.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

6 réponses

  1. Bon je vient de quitter Air Journal et j’me dis je vais regarder le côté militaire sur avions légendaires et la je voie quoi l’article que je vient de lire sur AJ sur Air Antilles et Air Gyanne
    Donc Arnaud tu ai un plagiaire d AJ. Normal leurs articles sont meilleure et bien plus documenter que les tient. AJ ces une référence toi tu n’es rien.

    1. Il parait que aj vous cherche, allez y. Il semble y avoir que des vrais journalistes et non un « blogueur » (pour vous arnaud ^^)

      Etant revenu de Guyane il y a quelques annees, je confirme que les pistes sont parfois plus un champs de mauvaises herbes que macadam frais.

      Esperons que nos militaires voudront reprendre ce bébé

    2. Pourquoi venir sur Avions Légendaires si tu trouve que le niveau est si bas pour toi, comme cela nous évitera, la punition de lire tes commentaires sans aucun intérêt, et de nous casser les b……es.

    3. Voilà monsieur Matarat nous accuse désormais publiquement de plagiat. J’ai envie de vous dire que si vous vous sentez plus proche de l’excellent Air Journal je ne saurais que trop vous recommander d’y demeurer et de cesser de nous lire. Nos lectrices et lecteurs n’auront alors plus à subir votre étroitesse d’esprit.
      Cordialement.

  2. Ta phrase d’accroche « si vous n’avez jamais posé vos baskets (ou vos rangers) en Guyane » en dit long pour celui qui comme moi a été jeune lieutenant au 3ème REI. Oui Arnaud tu sais de quoi tu parle et tu en parles bien. Et surtout contrairement à d’autres médias comme l’Air Journal si chère à Kévin le mytho tu met l’humain en avant, les presque 180 employés qui se retrouvent à devoir s’inscrire à Pôle Emploi. S’il te plait Arnaud continue de nous régaler de tes articles aviation civile, ils sont bien plus humains et intéressant à lire que ceux d’AJ. AJ souvent ça ressemble à des dépèches AFP.

  3. Il y avait eu un documentaire très bien fait à la télé sur Air Guyane. Avec ses 4 Let L-410UVP bien adaptés à cet environnement, Air Guyane était un vrai plus pour les usagers car sans ce vecteur quand quelqu’un est très malade, on ne peut compter que sur la pyrogue.

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