Voilà une information qui fait plaisir à relayer. Dans quelques semaines l’École de l’Air et de l’Espace va recevoir un groupe de jeunes futurs pilotes en provenance d’Ukraine. C’est donc sur les monomoteurs légers Cirrus SR-20 et SR-22 de l’Armée de l’Air et de l’Espace qu’ils se formeront à l’art du vol. Avant cela ils doivent maîtriser les bases de la langue de Beaumarchais et de Molière.
Il s’agit là d’un des aspects de la volonté de la France de se tenir aux côtés de nos alliés ukrainiens au moment où ils combattent une puissance belliqueuse qui les a envahi voici près de deux ans. Dans l’optique d’une guerre longue mais aussi de l’après guerre il est essentiel pour Kyïv de préparer le futur de son aviation de combat. Et cela passe donc par la formation basique de ses futurs pilotes. C’est pourquoi ce mardi 19 décembre 2023 monsieur Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a fait savoir que l’École de l’Air et de l’Espace sise sur la Base Aérienne 701 de Salon-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône allait accueillir les dits futurs pilotes au début de l’année 2024. Pour des raisons de sécurité évidente leur nombre ne sera pas divulgué, la Russie n’accueillant jamais de manière très joyeuse que des pays choisissent ainsi de venir en aide directement avec l’Ukraine.
Outre les formations préparatoires et les cours théoriques ces jeunes officiers ukrainiens découvriront les joies du vol sur les monomoteurs de formation initiale Cirrus SR-20 et SR-22 du CFAMI, le Centre de Formation Aéronautique Militaire Initial. Rappelons que ces deux modèles d’avions écoles n’appartiennent pas exactement à l’Armée de l’Air et de l’Espace. Intégrés au sein de la flotte externalisée ils sont la propriété du contractor CATS, pour Cassidian Aviation Training Services. Il s’agit là d’une filiale du géant aéronautique Airbus. On ignore actuellement si le cursus de formation en France des pilotes ukrainiens concernera également la Base aérienne 709 de Cognac Châteaubernard en Charente, nid de l’École de Pilotage de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Auquel cas ils poursuivraient leur instruction sur Grob G.120F.
Avec l’accueil de ces futurs pilotes ukrainiens la France tient donc toute sa place. Et surtout elle le fait savoir. Voilà des deniers publiques fort bien employés.
Photo © Armée de l’Air et de l’Espace
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