Clap de fin pour l’Apache Longbow aux Pays-Bas.

Étant ado dans les années 1990 je me souviens qu’on l’appelait Apache Longbow et qu’avec mes amis il était au cœur de toutes nos discussions hélicos. En ce lundi 15 janvier 2024 la Koninklijke Luchtmacht lui fait ses adieux après presque 25 ans de bons et loyaux services. Pour autant la fin du McDonnell-Douglas AH-64D ne signifie pas que l’aventure de l’Apache est terminée aux Pays-Bas. Elle se poursuit désormais avec l’ultramoderne Boeing AH-64E Guardian.

Pour revenir sur mes souvenirs d’adolescence, entre chambrages et histoires de filles, nous étions avec mes quelques potes férus d’aviation impressionnés par l’énorme radar AN/APG-78 Longbow qui surplombait son rotor principal. Nous imaginions alors la guerre du 21e siècle avec des hélicos disposant tous de tels équipements. Nous étions dans l’erreur.

Car dans la réalité des faits la majorité des pays utilisateurs de l’AH-64D ont choisi de déposer le dit radar AN/APG-78 afin de gagner en autonomie et en vitesse de croisière. Son radome était dramatique en terme de surconsommation de carburant. Les Pays-Bas n’y ont jamais fait exception. C’est pourquoi leurs AH-64DN (N pour Netherlands) Apache volaient tels de lambdas AH-64A initiaux. Ils possédaient pourtant toute l’avionique et l’armement de l’Apache Longbow. Et aujourd’hui ils sont en attente de retourner aux États-Unis, chez Boeing. Non pas qu’Amsterdam les louait mais en fait ils vont être déposés à zéro et totalement reconstruits au standard AH-64E Guardian. Les éléments qui devront être changés ou simplement remplacés le seront et ceux qui nécessiteront un simple nettoyage retrouveront ensuite leur place initiale.

L’Apache Longbow a permis aux aviateurs néerlandais de gagner en efficacité auprès des forces de l’OTAN.

Selon le contrat initial vingt-huit AH-64E Guardian ont été commandé à Boeing. Les huit premiers exemplaires étant neufs et les vingt suivant destinés donc à la transformation en usine à partir des actuels AH-64DN.  Il est à signaler que tous ces hélicoptères ne sont pas destinés à voler depuis le territoire néerlandais. Huit sont stationnés régulièrement, par rotations depuis les Pays-Bas, à Fort Cavazos au Texas. C’est là que les équipages de la Koninklijke Luchtmacht apprennent à maîtriser cet hélicoptère de combat et de lutte antichar. Les vingt autres donc volent depuis les Pays-Bas. Les derniers AH-64E Guardian sont attendus dans l’aviation néerlandaises en 2027, deux sont déjà sur place tandis que six sont basés aux États-Unis.

Photos © Koninklijke Luchtmacht.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

4 réponses

  1. Bonjour Arnaud,
    Savez vous si les Apaches Néerlandais vont garder leur très distinctif pod de contre mesure électroniques en bout d’ailes ?
    Merci pour vos articles !

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