Qualification hélico pour le patrouilleur Teriieroo a Teriierooiterai.

Faisant partie des patrouilleurs outre-mer de classe Félix Éboué c’est un des navires les plus avancés de la Marine Nationale. Bien que non prévu pour accueillir à son bord d’hélicoptère le Teriieroo a Teriierooiteraia a eu la possibilité de voir son équipage qualifier aux manœuvres aéronautiques. Pour cela il a eu l’assistance d’un biturbine NHindustries NH-90 Caïman NFH. Dans le jargon du ministère des Armées on appelle cette période le stage de mise en condition opérationnelle.

Bien entendu cette période de quelques jours n’était pas dédiée aux seules actions en compagnie de l’hélicoptère. La Marine Nationale devait s’assurer que l’équipage et le patrouilleur outre-mer soit adapté à différents scénarii. Certains nécessitant le double emploi de l’embarcation semi-rigide et de l’hélicoptère comme les opérations de visite de navire, les interceptions de trafiquants, ou encore les réponses aux menaces asymétriques et aux menaces dissymétriques. Le canon automatique Nexter de calibre 20 millimètres a également été employé.

Malgré l’absence de plage arrière permettant l’accueil et la mise en œuvre d’un hélicoptère le patrouilleur outre-mer Teriieroo a Teriierooiteraia pourra à terme emporter un drone de surveillance à décollages et atterrissages verticaux. Un équipement qui lui sera sans doute essentiel dans l’immensité du Pacifique où ce navire doit opérer désormais. Basé à Papeete il prendra à terme la relève du patrouilleur de service publique Arago. Le Teriieroo a Teriierooiteraia dispose d’une signature radar bien moindre que celui-ci et d’une vitesse multipliée par deux, passant de 12 à 24 nœuds.

Les patrouilleurs outre-mer de classe Félix Éboué ont été pensé de manière à être les plus interopérables possibles avec l’aéronavale. Depuis cette première quinzaine de mars 2024 on sait que c’est le cas avec les NH-90 Caïman NFH. Pas de doute que ça en sera de même avec les autres appareils de la Marine Nationale comme le SA.365F Dauphin 2. Pour la petite histoire Teriieroo a Teriierooiteraia était un résistante français, natif de Polynésie, et qui fut compagnon de la Libération. Il est mort en 1952 à l’âge de 76 ans.

Photo © Marine Nationale.