L’ADAV

Il est fréquent que dans le jargon aéronautique français on ait recours à des anglicismes. Ici c’est bien un acronyme propre à l’aviation mais il s’agit de la stricte traduction française du terme anglais. ADAV, puisque c’est lui qui nous intéresse ici est l’initiale d’Avion à Décollages et Atterrissages Verticaux. Comme les mots qui le composent le disent si bien le terme ADAV regroupe tous les avions n’ayant pas besoin d’une piste pour décoller ou atterrir mais peuvent parfaitement le faire verticalement. Les avions, pas les hélicoptères !

ADAV est donc la traduction française du terme anglais VTOL, pour Vertical Take-off Landing. On peut même ici parler d’une traduction littérale. Parmi les ADAV les plus connus dans l’histoire de l’aviation on retrouve le Canadair CL-84 Dynavert, le Convair XFY Pogo, le Dassault Mirage III V, le Hawker-Siddeley Harrier GR Mk-1, le Lockheed XFV Salmon, ou encore le Yakovlev Yak-38 Forger. Il existe même des ADAV d’entraînement, comme McDonnell-Douglas TAV-8B Harrier II. Plus récemment les convertiplanes sont entrés dans cette catégorie, avec notamment le Bell-Boeing V-22 Osprey et ses versions de série.

Avec l’apparition du Lockheed-Martin F-35B Lightning II un terme légèrement différent est apparu : l’ADCAV. Sous cette initiale se cache l’Avion à Décollage Court et Atterrissage Vertical. Il s’agit là de la traduction du STOVL anglophone, acronyme de Short Take-off Vertical Landing.

Les ADAV sont donc la preuve que parfois en aéronautique la langue de Beaumarchais et de Molière sait prendre le dessus sur celle de Shakespeare et Wilde.