Les chiffres sont là et ne mentent pas : le secteur aéronautique brésilien est en excellente forme. Le résultat est que l’avionneur Embraer permet à son pays de voir ses exportations d’armement faire un bond de 74% entre 2023 et 2025, et ce même si l’année n’est pas totalement terminée. La part du produit intérieur brut dédiée aux industries de défense atteint désormais près de 3,5%. Le Brésil exporte même aux États-Unis grâce à son accord avec l’industriel Sierra Nevada Corp. autour de l’avion d’attaque légère et de reconnaissance A-29B Super Tucano.
Bien sûr nous ne commenterons pas les exportations de munitions, de véhicules blindés, ou encore de constructions navales militaires ce n’est pas notre domaine et perso je n’y connais rien. Donc je m’abstiens. Concentrons nous sur le secteur aéronautique de défense. Et là deux productions Embraer tirent le Brésil vers le haut : l’A-29B Super Tucano déjà cité et bien évidemment le C-390 Millennium de transport tactique et de ravitaillement en vol. L’avion qui vient de fêter ses dix ans d’existence fait désormais jeu égal avec ses concurrents américains et européens. Voire même il les dépasse régulièrement.
Sur la période 2023-2025 l’Embraer C-390 Millennium a engrangé des commandes fermes par l’Autriche, par la Corée du Sud, par la Lituanie, par l’Ouzbékistan, par les Pays-Bas, et par la Suède. Dans la majorité des cas il a s’agit pour le biréacteur brésilien de remplacer des Lockheed C-130E/H Hercules vieillissants. Des commandes fermes qui ont renforcé la position dominante de cet avion high tech sur un marché qu’on croyait jusque là totalement acquis aux groupes Airbus et Lockheed-Martin.
L’autre faiseur de richesses et de points de PIB pour le Brésil en aéronautique s’appelle donc A-29B Super Tucano, également commercialisé comme EMB-314 quand il est avion d’entraînement avancé. Si la majorité de ses nouveaux clients sont en Amérique Latine et Amérique du Sud (Panama, Paraguay, et Uruguay) il ne faut pas oublier la toute nouvelle version A-29N a accroché le Portugal, premier client européen de cet avion estampillé normes de l’OTAN.
Par ailleurs une quinzaine d’entreprises brésiliennes sous-traitent pour des sociétés comme Boeing, Lockheed-Martin, ou encore Saab sur des programmes d’aéronautique de défense. Le cas de l’hélicoptériste Helibras est différent puisqu’une partie de ses avoirs revient à sa maison mère, le groupe Airbus.
Pour cette période 2023-2025 le poids des exportations d’armement représente donc 3,49% du PIB brésilien. L’an dernier la part de l’industrie aéronautique atteignait 1,78 milliards de dollars US et d’ores et déjà au 1er décembre 2025 elle était de 3,1 milliards de dollars. Pour l’année 2025 les prévisions officielles brésiliennes sont une hausse de 74% des exportations d’armement vis-à-vis de 2024, sur lesquelles Embraer à elle seule représente plus de 40%. C’est dire l’importance croissante du domaine militaire chez cet avionneur, par ailleurs très présent sur les marchés civils des avions de ligne et des jets d’affaire. À bien des égards Embraer est une success story qui ne se dément pas.
Photo © Força Aérea Portuguesa
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