L’année à venir devrait, selon toutes vraisemblances, être celle d’un contrat entre Bagdad et l’avionneur clodoaldien. Depuis trois ans nous vous parlons de négociations entre Dassault Aviation et l’Al-Qūwah al-jawwiyah al-Iraqiyah, la force aérienne irakienne. Quatorze avions de combat Rafale F4 seraient en négociation finale, afin notamment de rationaliser l’aviation de chasse autour de deux modèles seulement. Rappelons que la première fois que l’Irak s’était intéressé à l’avion celui-ci n’existait encore que sous la forme d’un démonstrateur technologique.
Depuis février dernier nous savions donc le nombre d’avions au total. Le détail nous était jusque là inconnu. Les quatorze Rafale F4 en négociations entre Bagdad et Paris concerneraient dix monoplaces Rafale C et quatre biplaces biplaces Rafale B. On parle bien ici d’avions neufs. Ceux-ci permettraient ainsi à l’Al-Qūwah al-jawwiyah al-Iraqiyah de disposer de moyens de supériorité aérienne à même de maintenir l’Iran aussi bien qu’Israël à distance de son espace aérien souverain. Nos sources parlent clairement des missiles air-air Mica NG et Meteor. Par ailleurs les capacités air-sol particulièrement haut de gamme de l’avion français, et notamment l’emport et le tir des AASM 250 et AASM 1000 sont aussi avancés comme élément déclencheur des pourparlers.
Il faut savoir que les pilotes irakiens ont l’habitude de voler aux côtés de leurs collègues français de l’opération Chammal, qui dans le plus grand des anonymats se poursuit en cette fin d’année 2025. Ils ont pu à plusieurs reprises s’entraîner conjointement et voir les différences entre leurs Lockheed-Martin F-16IQ Fighting Falcon et les Rafale de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Et à chaque fois les biréacteurs français les ont largement dominé.
Il y a quelques mois plusieurs officiers généraux irakiens dont le général Muhannad Ghalib al-Asadi, actuel numéro 1 de l’Al-Qūwah al-jawwiyah al-Iraqiyah, ont pu approcher de très près la bête et même s’installer en place arrière. On ignore à ce stade s’ils ont volé dessus.
Parallèlement aux bonnes nouvelles qui nous venaient de nos sources en Irak nous apprenions que cette semaine deux officiers irakiens de haut rang, le général Ali Majeed Muhammed et son adjoint le colonel Ayad Ahmed Rokan, se trouvent en France. Auprès de l’Armée de l’Air et de l’Espace ils découvrent les réalités du cursus de formation avancée et de transformation opérationnelle des futurs pilotes français de Rafale.
Initiées donc en 2022 c’est en 2026 que les négociations devraient aboutir. Certaines sources indiquent le premier semestre, d’autres sont plus vagues et se contentent de parler de l’année prochaine.
Pour la petite histoire rappelons que le premier intérêt irakien pour cet avion remonte à… 1989. À l’époque feu le dictateur baasiste Saddam Hussein avait le vent en poupe auprès des autorités françaises. L’avion français n’existait alors que sous la forme du démonstrateur technologique Rafale A mais déjà l’Irak le voulait. L’invasion du Koweït en août 1990 a totalement rebattu les cartes. Trois décennies et demi plus tard il semble que le rêve du sanguinaire autocrate devienne réalité. Lui ne le verra pas.
Affaire à suivre.
Photo © Armée de l’Air et de l’Espace.
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