La douceur provençale, ça a bien souvent du bon. La Base d’Aéronautique Navale de Landivisiau héberge à l’année les Flottilles 11F, 12F, et 17F qui volent toutes trois sur Dassault Aviation Rafale M. Nonobstant en cette fin d’automne 2025 c’est sur la Base Aérienne 125 d’Istres que leurs pilotes se sont exercés à l’appontage. Et pourtant le Charles de Gaulle ne mouille pas dans l’étang de Berre…
Blague à part l’emploi d’une base aérienne de l’Armée de l’Air et de l’Espace par des avions de combat de la Marine Nationale n’a rien de très ordinaire. Codé LFMI par l’aviation civile internationale la Base Aérienne 125 d’Istres dispose d’une piste 15/33 de 5000 mètres de long parfaitement adaptée à la simulation du pont d’envol du navire amiral français. À 900 kilomètres de leur nid breton les marins du ciel se sont entraînés à apponter.

Ce mercredi 26 novembre 2025 le porte-avions Charles de Gaulle a quitté son port base varois de Toulon pour une mission de moins d’un mois en Méditerranée occidentale. Ce que les pilotes des trois flottilles Rafale Marine ont pu expérimenter dans les Bouches-du-Rhône leur serviront en conditions réelles sur le navire. Celui-ci va en fait réaliser des ronds dans l’eau, sans s’approcher des zones à risques de Méditerranée centrale et surtout de Méditerranée orientale. Tout au plus le Charles de Gaulle naviguera à proximité des côtes d’Afrique du Nord, veillant à demeurer dans les eaux internationales.
Outre sa mission formatrice aux profits des pilotes et équipages de l’aéronavale cette croisière, qui doit être revenue en France pour Noël, va assurer une mission de communication. Entendez par là qu’elle embarque des passagers très particuliers. Il s’agit d’équipes techniques et de comédiens et comédiennes pour une future série télé produite par le groupe M6. Un genre de Top Gun à la française…

Entre la piste 15/33 de la Base Aérienne 125 d’Istres et le pont d’envol du Charles de Gaulle il y a une petite différence de taille. Une différence d’environ 4740 mètres… sans compter que le porte-avions n’est pas fixe, il bouge, il remue, et il avance. Malgré cela l’aide que l’Armée de l’Air et de l’Espace a pu apporter à la Marine Nationale est plus que substantielle. Il ne faut pas oublier que les Rafale M sont finalement très proches des Rafale B/C. Cela a du aider.
Photos © Marine Nationale
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