Hansa-Brandenburg W.12

Fiche d'identité

Appareil : Hansa-Brandenburg W.12
Constructeur : Hansa und Brandenburgische Flugzeugwerke
Désignation : W.12
Nom / Surnom :
Code allié / OTAN :
Variante :
Mise en service : 1917
Pays d'origine : Allemagne
Catégorie : Hydravions
Rôle et missions : Hydravion biplan de chasse

Sommaire

“ un redoutable hydravion de chasse ”

Histoire de l'appareil

Dès 1915, les responsables de la société Hansa-Brandeburg plaident auprès des amiraux allemands la cause des hydravions de chasse. L’idée de cette jeune entreprise installée sur la Baltique est de proposer un hydravion destiné à abattre les hydravions britanniques et français. En fait, ses ingénieurs se basent sur leur petit biplan terrestre d’observation KDD, un avion fourni tant bien que mal à l’aviation austro-hongroise. A force de discipline et, il faut bien le reconnaître, d’un certain entêtement, les responsables de la société reçoivent en novembre 1916 une commande ferme de la Marine impériale allemande pour six hydravions de présérie désignés W.12 par les militaires. W signifiait Wasser, soit hydravion sans pour autant définir sa mission. Le W.12 répondait en fait à un cahier des charges spécialement émis pour lui, le KDW, pour Kampf Doppeldecker Wasser, ou hydravion biplan de chasse.

Extérieurement, le W.12 se présentait sous la forme d’un hydravion biplan à deux flotteurs monomoteur construit en bois entoilé, contreplaqué, et métal. Sa propulsion était assurée par un moteur Mercedes Benz à six cylindres en ligne refroidi par liquide d’une puissance de 150 chevaux entraînant une hélice bipale en bois. Son équipage, composé d’un pilote et d’un observateur-mitrailleur, prenait place dans deux petits cockpit en tandem, séparés et à l’air libre. Il servait un armement composé d’une mitrailleuse synchronisé MG 08/15 d’un calibre de 7.92mm tirant vers l’avant et d’une arme similaire monté sur affût mobile arrière et alimenté avec des chargeurs circulaires à tambours. L’une des particularités de l’appareil résidait dans l’absence d’un empennage vertical classique remplacé par un petit plan vertical inférieur. C’est ainsi que l’appareil déjaugea pour la première fois en février 1917.

Les six hydravions W.12 commandés par la Marine Impériale allemande furent envoyés en différentes régions du conflit. Deux demeurèrent en mer Baltique, deux furent envoyés à Zeebrugge dans les Flandres, un en Grèce, et le dernier en Turquie. Ils y furent à chaque fois testés vigoureusement, en condition réelle d’utilisation, tant pour des missions de chasse que de patrouille côtière. Leur autonomie d’environ trois heures, contre une heure trente pour la majorité des chasseurs terrestres, intéressa grandement la marine. Cependant ces essais en vol démontrèrent de graves carences en matière de stabilité longitudinale et il fut demandé à Hansa-Brandeburg de revoir sa copie.  

Le W.12 fut alors rallongé ostensiblement (environ 70 centimètres de plus) tandis que l’empennage était redessiné, sans pour autant perdre de son originalité. Ainsi modifié l’hydravion gagna en confort de pilotage et en sécurité ce qu’il perdit en vitesse. Mais il était maintenant près à entrer en service opérationnel.

Dès août 1917, ces hydravions commencèrent à mener la guerre contre les aéronefs, et notamment les hydravions, britanniques et français en mer Baltique, en mer du Nord, et dans la Manche. En outre, ils menaient souvent des missions de patrouille de reconnaissance dans le Pas-de-Calais et l’embouchure de la Tamise, à la recherche des barrages anti-sous-marins. L’absence de bombe se faisait alors cruellement ressentir quand il fallait riposter aux navires de guerre de la Marine Nationale et de la Royal Navy.

Pourtant le W.12 avait bonne réputation auprès des pilotes et équipages, car sa vitesse le mettait à l’abri de la majorité des hydravions, et lui permettait même de se mesurer parfois aux dirigeables du Royal Flying Corps. A tel point même que le RFC avait entraîné ses pilotes de chasse à reconnaître au premier coup d’oeil le W.12 et à l’engager au combat. Généralement les chasseurs terrestres avaient le dessus sur ces hydravions. Il en fut parfois tout autrement comme en janvier 1918 où trois W.12 furent surpris non loin de Douvres par des Royal Aircraft Factory SE.5A. Les biplans britannique réussirent à abattre un des hydravions allemands, mais un chasseur anglais fut descendu par un W.12 en train de… fuir. Il semble que le pilote britannique se soit trop laissé prendre au jeu, au point de se mettre à porter des mitrailleuses allemandes.

L’une des cibles principales des W.12 était l’hydravion américain Curtiss H12, un appareil largement en service dans les rangs britanniques. Plusieurs d’entre eux furent la cible d’attaque des hydravions Hansa-Brandeburg.

Le W.12 pouvait même le cas échéant servir d’hydravion de sauvetage, comme ce 30 mars 1918 où l’un d’entre eux réalisa un amerrissage sous le feu d’un destroyer britannique dans la Manche afin de récupérer l’équipage d’un appareil similaire qui venait de se faire abattre par la DCA.

Les W.12 seront restés en service en Allemagne jusqu’à la fin de la guerre. Un total de 146 exemplaires aura été construit, prouvant ainsi la validité du concept d’hydravion de chasse. Il est intéressant de savoir que l’un des principaux concepteurs d’hydravion de la Seconde Guerre mondiale, Ernst Heinkel, créateur entre autre du He-115, travailla sur le W.12 alors qu’il n’était qu’un jeune ingénieur.

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Photos du Hansa-Brandenburg W.12

Caractéristiques techniques

Modèle : Hansa-Brandeburg W.12
Envergure : 9.22 m
Longueur : 8.00 m
Hauteur : 3.30 m
Surface alaire : N.C.
Motorisation : 1 moteur en ligne Mercedes Benz
Puissance totale : 150 ch.
Armement : 2 mitrailleuses de 7.92mm (fixe avant et mobile arrière)
Charge utile : -
Poids en charge : 1045 kg
Vitesse max. : 170 km/h au niveau de la mer
Plafond pratique : 4000 m
Distance max. : 550 Km
Equipage : 2
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Profil couleur

Profil couleur du Hansa-Brandenburg W.12

Plan 3 vues

Plan 3 vues du Hansa-Brandenburg W.12
Fiche éditée par
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du Hansa-Brandenburg W.12

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