Quel étrange mot que celui-ci : patmar. Inconnu au bataillon dans les dictionnaires de référence de la langue française, il est pourtant couramment utilisé dans le vocabulaire aéronautique francophone, et pour cause. Patmar est un terme appartenant au jargon de l’aéronavale et qui vient de la contraction de patrouille et maritime. Il faut remarquer que ce mot est typiquement francophone.
Il s’applique donc à tous les avions de patrouille maritime, et par extension à cette mission née durant l’entre-deux-guerres. Pour mémoire, elle consiste en une série d’actions de reconnaissance, et le cas échéant d’attaques tactiques, visant à sauvegarder l’intégrité physique d’un espace maritime ou côtier. Il s’agit notamment des missions de surveillance du littoral, de contrôle des zones de pèche, de lutte contre les risques environnementaux liés à l’activité maritime, et surtout de la lutte contre les submersibles.
Au fil des années, la Patmar s’est modernisée jusqu’à devenir une véritable spécialité de la majorité des grandes forces aéronavales et de quelques forces aériennes. Actuellement, les avions les plus célèbres utilisés dans ce rôle sont le British Aerospace Nimrod britannique, le Dassault Atlantique français, l’Ilyushin Il-38 russe, ou encore le Lockheed P-3 Orion américain. À noter que ce dernier est en cours de remplacement par le biréacteur Boeing P-8A Poseidon.
En France, la Patmar est une des missions principales de la Marine Nationale, qu’elle remplit aussi bien sur la façade Atlantique qu’en Manche ou en Méditerranée. Pour l’Outre-mer, elle a fait développer par l’avionneur Dassault un avion spécialisé appelé Gardian.
Photos © US Navy.
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