La carrière de l’hélicoptère Eurocopter AS-332 Super Puma dans l’Armée de l’Air se termine sur la pointe des pieds, presque en catimini. Le ministère de la défense vient d’annoncer le retrait au cours de cet été des deux derniers hélicoptères de ce type encore en service actif dans les rangs de l’Armée de l’Air. Ils étaient jusque là en dotation au sein de l’Escadron d’Hélicoptère 1/44 Solenzara sis sur la base éponyme en Corse.

Pourtant pas question de déshabiller cette unité essentielle à la vie quotidienne sur l’Île-de-Beauté, ils seront remplacés immédiatement par six Aérospatiale SA-330B Puma plus anciens certes mais aussi bien plus polyvalents. Car ces deux Super Puma n’étaient plus, et ce depuis plusieurs mois, utilisés que comme hélicoptères de service public servant à des missions de recherches-sauvetages en mer et d’évacuation sanitaire vers les hôpitaux du « continent », c’est à dire principalement les établissements marseillais, niçois, et toulonnais.
Outre ces missions les vénérables Puma pourront réaliser des vols d’assaut et de manœuvres notamment au profit des légionnaires du 2ème Régiment Étranger de Parachutistes de Calvi.

Cependant ce retrait du service n’est pas synonyme de mise à la retraite pour les deux Super Puma, ils vont être revendu à l’Ejercito del Aires qui possède déjà quatorze appareils similaires dans ses rangs, essentiellement pour des missions de recherches-sauvetages. Depuis plusieurs mois l’aviation espagnole cherchait de nouveaux Super Puma afin d’étoffer sa flotte et d’envisager le retrait du service de ses cinq vieux SA-330J Puma hors d’âge et usés jusqu’à la corde.

Photo © ministère de la défense.

NDLR : Le titre de l’article est écrit dans une des langues régionales usitées en France : le Corse, un petit clin d’œil à l’ultime affectation de ces hélicoptères. Il se traduit en Français par « Adieu à nos Super Puma ».


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

4 Responses

  1. Bonjour,
    je n’y connais pas grand chose en hélicos, comment expliquer que de très vieux Pumas soient plus polyvalents que de (un peu) moins vieux Super Pumas ?

    1. En fait c’est assez simple. Le SA-330B Puma a été conçu ab-initio comme un hélicoptère militaire tandis que le Super Puma est une machine mixte militaire/civile. Or les Super Puma de l’Armée de l’Air n’ont jamais été configurés comme hélicos d’assaut et de manœuvre mais comme appareils de recherches-sauvetage en mer (ou SAR) et d’évacuation sanitaire.
      Donc oui les Puma sont plus polyvalents que les Super Puma puisque aptes aussi bien aux missions SAR, qu’évasan, ou encore de transport militaire.
      D’ailleurs à terme l’EH 1/44 Solenzara devrait pouvoir aligner suffisamment de Puma pour permettre une projection en opex comme actuellement avec les Fennec et Caracal des EH 1/67 et 3/67.

  2. Bonjour,
    Même question : quels sont éléments qui ont amené à l’échange Super Puma AS332 vers Puma SA330 ? Le Super Puma est postérieur au Puma.
    AS = AéroSpatiale, SA = Sud Aviation ;
    De même, globalement, les capacités techniques du Super Puma sont supérieures à celles du Puma. À moins qu’il s’agisse des aménagements opérationnels proprement « militaires », puisqu’on parle de Super Puma 332
    1er 3 = civil) et non de « Cougar »532 (5 = militaire).
    Merci pour vos réponses éclairantes,
    Votre fidèle lecteur,
    Emmanuel.

  3. C’est un petit peu faux de dire que le Super Puma a quitté l’armée de l’air (même si c’est écrit sur plusieurs sites!), puisque les 3 Super Puma VIP de Villacoublay sont encore en service (au sein de l’ET60, ex GLAM).

    L’armée de l’air a utilisé (et continue d’utiliser!) 10 Super Puma au total:
    – 3 au sein du GAM 56 d’Evreux. Remplacés par des Caracal, ils ont été remis à l’Alat qui les a intégrés à la chaine de rénovation de ses propres Super puma,
    – 3 à Villacoublay pour le transport des hautes autorités: rien n’est envisagé pour l’instant pour leur remplacement (volant peu, ils ont du potentiel),
    – 4 pour la Dircen dans le Pacifique. Ce sont ceux-là qui, à l’arrêt des essais nucléaires, ont rejoints le sud de la France puis la Corse, où les deux derniers vont être retirés du service.

    Leur remplacement à Solenzara par des Puma est la conséquence du regroupement, à terme, des Caracal Armée de l’air et Alat à Cazaux. Les Puma de Cazaux, ainsi libérés permettent de créer à Solenzara un escadron plus tactique, apte aux détachements en zone à risques. En effet même si leur performances pures sont inférieures à celles du Super Puma, leurs performances militaires (autoprotection, blindage, armement de sabord, utilisation sous JVN,…) sont sans communes mesures grâce à des rénovations successives dues à leur emploi en « Combat-SAR » avant l’arrivée des Caracal.

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