Un porte-aéronefs américain en patrouille dans la zone du golfe d’Aqaba.

On se demande bien pourquoi un tel bâtiment de guerre se balade sur les eaux d’une des régions maritimes les plus sensibles de la planète. Depuis ce mercredi 21 août 2019 le porte-aéronef américain USS Boxer patrouille entre le golfe d’Aqaba et le détroit du Tiran qui le sépare de la Mer Rouge. À plusieurs reprises ses hélicoptères ont été aperçu à proximité des côtes égyptiennes et jordaniennes. Pour mémoire ce navire de guerre était encore récemment non loin des eaux iraniennes.

Le golfe d’Aqaba n’est pas une zone de patrouille très fréquente pour les bâtiments de guerre de l’US Navy. Il faut dire que le passage du détroit du Tiran n’est pas le plus sécurisé pour un navire comme l’USS Boxer. D’où la surprise de nombreux observateurs internationaux de voir ce porte-aéronefs dans ces eaux. Pour autant la vie quotidienne continue à bord, rythmée par les décollages et appontages d’avions et d’hélicoptères. Le tout sous étroite protection.

D’ailleurs il semble que les pilotes d’AV-8B Harrier II aient levé un peu le pied sur leur activité aérienne. Il faut dire qu’ils ont beaucoup donné quelques jours et semaines auparavant durant les missions «contre» le régime iranien. Il en est de même des équipages de MV-22B Osprey dont les avions sont demeurés cloués sur le pont d’envol ou dans les hangars.
En fait ce sont surtout les hélicoptères qui sont aperçus par les Égyptiens et Jordaniens, et principalement les AH-1Z Viper, CH-53E Super Stallion, et UH-1Y Venom. Et à chaque fois les hélicoptères de combat étaient lourdement armés, un peu comme si l’équipage se préparait à la guerre.

Pourtant les relations diplomatiques entre Washington et les pays riverains du golfe d’Aqaba sont globalement assez bons. L’Arabie-Saoudite n’a rien à craindre de la présence de l’USS Boxer dans les eaux de cette région, pas plus que l’Égypte ou la Jordanie. Israël de son côté a rappelé qu’aucune manœuvre aéronavale n’était programmée avec l’US Navy pour les prochains jours et que donc le bâtiment de guerre américain n’était pas là pour cela.

La proximité du Yémen pourrait expliquer cependant la présence de ce porte-aéronefs dans la région. Il a traversé d’ailleurs le détroit du Bab-el-Mandeb il y a quelques jours, sous une certaine tension. Or la guerre menée par plusieurs pays de la région contre des minorités soutenues par Téhéran est plutôt vue d’un très bon œil par le Pentagone qui n’hésite généralement pas à «prêter» certains de ses drones d’attaque pour des frappes ciblées.
Un MQ-9 Reaper de l’US Air Force a d’ailleurs été officiellement perdu dans la zone ce mardi 20 août 2019, abattu selon les rebelles yéménites et tombé par accident selon les militaires américains. Qui dit la vérité, qui ment ? On ne le saura sans doute jamais.

Selon l’US Navy le bâtiment de guerre devrait demeurer dans la zone encore quelques jours, sans doute jusqu’à la toute fin du mois d’août. Ensuite il reprendra la route qui devrait le ramener vers les côtes américaines. Ses marins auront bien mérité leur repos.

Photos © US Navy.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 réponses

  1. Il y a une vidéo de la destruction du Reaper par un missile houthis donc sur ce coup là les USA mentent.

    1. Vous savez aussi bien que quiconque qu’une vidéo ça se bidouille très facilement. C’est même le travail des propagandistes. Donc « une vidéo » n’est pas en 2019 une preuve.

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