70ème anniversaire de l’Escadrille de Reconnaissance Outre-Mer 80.

Les anniversaires se suivent et ne se ressemblent pas dans notre aviation. Ce jeudi 10 octobre 2019 l’Armée de l’Air célébrait les 70 ans de la fondation de l’EROM 80, pour Escadrille de Reconnaissance Outre-Mer 80. Une unité qui si elle a disparu a cependant vu ses traditions reprises par l’Escadron de Transport 52 La Tontouta. Et pour l’occasion un de ses bimoteurs Casa CN-235-200 a été magnifiquement repeint d’après une série de dessins du toujours talentueux Régis Rocca.

Aviatrices et aviateurs français rendent les honneurs à l’EROM 80.

Lorsqu’elle est fondée le 1er septembre 1949 l’Escadrille de Reconnaissance Outre-Mer 80 sert à Hanoï en Indochine, actuellement la capitale du Vietnam. Ses montures sont des Grumman F8F-1P Bearcat, c’est à dire la version de reconnaissance photographique du célèbre chasseur embarqué américain. Pour mémoire l’Armée de l’Air fut le principal utilisateur de ce monomoteur en dehors de l’US Navy.
Les Bearcat de l’EROM 80 ont alors pour mission de réaliser des vols de reconnaissance au-dessus de cette colonie française qui englobe ce qui sera quelques années plus tard le Cambodge, le Laos, et le Vietnam. Autant dire que l’escadrille dispose d’un territoire très vaste à surveiller.

Après avoir participé à tous les grands engagements français contre la résistance indochinoise, et notamment la fameuse bataille de Diên Biên Phu entre novembre 1953 et mai 1954, l’EROM 80 disparut à l’automne 1955. La France n’avait plus besoin de cette unité coloniale.

Une livrée juste magnifique pour ce 70ème anniversaire.

Soixante-et-un ans plus tard ses traditions furent reprises par l’Escadron de Transport 52 La Tontouta, une unité ultramarine stationnée sur la Base Aérienne 186 de Nouméa en Nouvelle-Calédonie. C’est donc cette dernière qui en ce mois d’octobre 2019 a célébré le 70ème anniversaire de cette escadrille oubliée.
Et afin d’honorer au mieux le dévouement des hommes de l’EROM 80 l’Armée de l’Air a fait appel à son artiste numéro 1 : Régis Rocca. Après des avions d’entraînement ou encore le Rafale c’est donc sur un CN-235-200 qu’il a œuvré. On se souvient de son superbe Transall. Et clairement une fois encore encore il a fait un travail de malade !!! Son bimoteur cargo ultramarin est juste magnifique, d’une rare élégance, tout en demeurant très original. Il n’y a pas à dire il a su rendre hommage à cette unité.

Photos © Armée de l’Air.

 

PARTAGER
ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
articles sur les mêmes thématiques
Commentaires

3 réponses

  1. C’est cool de parlé de notre petite base aéronaval de la Tontouta, vous pouvez voir un bout de notre lagon sur les photos.

  2. Malheureusement depuis la dissolution de la 9S et de la 12S et la résurrection de la 25F il me semble qu’il n’y a plus de BAN…

  3. Encore une fois, merci pour cet article fort élogieux vis à vis de mon travail. Je suis touché.
    J’en profite pour remercier l’équipe sur-place qui a su me faire confiance et qui a surtout accompli un travail complexe avec parfois de contraintes énormes.

Sondage

"Si la France devait mettre une des personnalités aéronautiques suivantes au Panthéon, laquelle vous semblerait la plus logique ?

Voir les résultats

Chargement ... Chargement ...
Dernier appareil publié

Martin XB-26H

L’histoire de l’avion est jalonnée de prototypes et d’aéronefs sans lendemain, entendez par là qu’ils n’ont pas été construits en série, et qui ont cependant

Lire la suite...