Dure semaine pour les Airbus A320 d’AirAsia.

Il y a des périodes comme ça que les compagnies aériennes voudraient oublier. En cinq jours deux Airbus A320 de la compagnie malaisienne AirAsia ont connu deux incidents majeurs nécessitant à chaque fois un atterrissage d’urgence. Pour autant les deux incidents sont indépendants l’un de l’autre. Le plus récent est sans doute plus inquiétant que le plus ancien.

Tout commence donc ce mercredi 25 décembre 2019 lorsque le vol AK130 reliant Kuala Lumpur à Hong Kong est dérouté sur demande du commandant de bord vers l’aéroport vietnamien de Hô-Chi-Minh-City. À bord les personnels navigants commerciaux ont fait savoir qu’une explosion a brûlé un passager sur une importante partie du visage, des mains, et du torse. Le contrôle aérien vietnamien avisé par radio traite dans un premier temps l’incident comme un risque terroriste avéré. Mais très rapidement le commandant de bord annonce qu’il s’agirait d’un problème lié à une batterie lithium-ion de chargeur d’urgence pour smartphones. Pour autant l’urgence vitale est engagée et un médecin attend sur le tarmac vietnamien. L’Airbus A320 Neo immatriculé 9M-AGL se pose en urgence et l’équipe de secours monte immédiatement à bord.
Pris en charge et évacué le blessé souffre de brûlures au 2e et 3e degrés sur environ 20% de son corps. Les passagers ont du changer d’avion afin de terminer leur vol.

Cinq jour après Noël, ce lundi 30 décembre 2019 c’est un autre mono-couloirs d’AirAsia qui connait un problème majeur. Il réalisait le vol commercial régulier AK9327. Peu de temps après son décollage à 9 heures 17 de Langkawi dans l’extrême nord-ouest de la Malaisie, alors qu’il se dirigeait vers la capitale Kuala Lumpur, l’Airbus A320-200 immatriculé 9M-AGU est retourné à son point de départ. Le commandant de bord a informé le contrôle aérien qu’une forte émission de fumée avait été ressenti en cabine et dans le poste de pilotage.
Plusieurs passagers s’en plaignaient déjà. Une fois au sol, et immobilisé, à peine dix minutes après son décollage, l’avion a été évacué de ses 156 passagers et membres d’équipage. Les toboggans d’urgence avaient été déclenchés.
Peu de temps après l’avion a été remisé par les autorités aéronautiques locales en attente d’inspection.

AirAsia est aujourd’hui une des principales compagnies asiatiques à bas coût volant sur Airbus A320. Ses avions sont particulièrement surveillés par les autorités malaisiennes, après une disparition d’aéronef demeurée célèbre.

Photo © Keypublishing.

 

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

Une réponse

  1. Oui enfin, dans le premier cas, on sait que le passager a été brulé par ses propres dispositifs de chargement (batterie qui s’est emballée) ça aurait pu arriver aussi bien dans un autobus un Boeing ou un Sukoi….
    Et dans le deuxième cas, on ne sait… Rien pour l’instant !

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