La guerre des nerfs entre l’Iran et l’aéronavale américaine risque de durer.

L’information est tombée ce lundi 30 mars 2020 en fin d’après-midi. Le Pentagone a prévu de maintenir ses deux porte-avions en Mer d’Arabie jusqu’à une date non encore connue. Les USS Dwight D. Eisenhower et Harry S. Truman vont poursuivre leurs patrouilles au large des côtes de la république islamique d’Iran tant que cela semblera nécessaire aux autorités américaines. C’est désormais donc bien une guerre d’usure qui se joue dans cette partie du monde.

Deux porte-avions sur la même photo, une image toujours impressionnante.

Ce sont donc rien moins que dix escadrilles d’avions de combat de l’US Navy qui sont désormais au large des eaux territoriales iraniennes. Pour autant les deux porte-avions américains demeurent en zone internationale, histoire de ne pas déclencher un incident diplomatique majeur avec une puissance potentiellement nucléaire.

À bord des deux puissants navires de guerre on retrouve donc les unités suivantes.

  • HSC-7 Dusty Dogs, sur Knighthawks, embarquée à bord de l’USS Dwight D. Eisenhower.
  • HSC-11 Dragon Slayers, sur Knighthawk, embarquée à bord de l’USS Harry S. Truman.
  • HSM-72 Proud Warriors, sur Seahawk, embarquée à bord de l’USS Harry S. Truman.
  • HSM-74 Swamp Fowes, sur Seahawk, embarquée à bord de l’USS Dwight D. Eisenhower.
  • VAQ-130 Zappers, sur Growler, embarquée à bord de l’USS Dwight D. Eisenhower.
  • VAQ-137 Rooks, sur Growler, embarquée à bord de l’USS Harry S. Truman.
  • VAW-123 Screwtops, sur Hawkeye, embarquée à bord de l’USS Dwight D. Eisenhower.
  • VAW-126 Seahawks, Hawkeye, embarquée à bord de l’USS Harry S. Truman.
Magnifique Boeing EA-18G Growler en opération à bord de l’USS Dwight D. Eisenhower.
  • VFA-11 Red Reapers,  sur Super Hornet, embarquée à bord de l’USS Harry S. Truman.
  • VFA-32 Swordsmen, sur Super Hornet, embarquée à bord de l’USS Dwight D. Eisenhower.
  • VFA-81 Sunliners, sur Super Hornet, embarquée à bord de l’USS Harry S. Truman.
  • VFA-83 Rampagers, sur Super Hornet, embarquée à bord de l’USS Dwight D. Eisenhower.
  • VFA-105 Gunslingers, sur Super Hornet, embarquée à bord de l’USS Dwight D. Eisenhower.
  • VFA-131 Wildcats, sur Super Hornet, embarquée à bord de l’USS Dwight D. Eisenhower.
  • VFA-136 Knighthawks, sur Super Hornet, embarquée à bord de l’USS Harry S. Truman.
  • VFA-211 Checkmates, sur Super Hornet, embarquée à bord de l’USS Harry S. Truman.
  • VRC-40 Rawhides, sur Greyhound, embarquée à bord des USS Dwight D. Eisenhower et Harry S. Truman.
Paire de Boeing F/A-18E Super Hornet parés au catapultage depuis l’USS Harry S. Truman.

Il est à signaler que l’escadrille VMFA-312 et ses Hornet n’ont finalement pas rejoint le bord de l’USS Dwight D. Eisenhower contrairement à ce que nous vous annoncions il y a onze jours. Nous avions fait confiance aux communicants du Pentagone, nous aurions du plutôt attendre ceux de l’US Navy. Mea culpa.

Évidemment des hélicoptères de combat maritime sont embarqués à bord des navires qui accompagnent et escortent les deux porte-avions. Les croiseurs lance-missiles USS Normandy, USS San Jacinto, et USS Vella Gulf mais aussi des destroyers lance-missiles. Ce sont les les USS Farragut, USS Forest Sherman, USS James E. Williams, USS Lassen, USS Stout, et USS Truxtun.
La frégate danoise Iver Huitfeldt est intégré dans ce dispositif. Ça tombe bien puisque comme les bâtiment américain elle embarque un hélicoptère Seahawk.

MH-60S Knighthawk en manœuvres sur la plage arrière de l’USS Stout.

Maintenant l’inconnue numéro 1 à bord des deux porte-avions, c’est la santé sanitaire. La présence du Covid19 à bord de l’USS Theodore Roosevelt est dans toutes les têtes. Les tests sont donc très réguliers pour les marins américains engagés dans cette guerre des nerfs face aux forces iraniennes.

Photos © US Navy.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

8 réponses

  1. Excellent article, merci. Il est indispensable de maintenir une pression maximale sur ce regime terroriste (voir actions offensives au Yemen et en Arabie Seoudite, sans parler du Liban et de la Syrie) pour qu’il s’ecroule au plus vite. Dommage que les porte avions Britannique et Francais ne soient pas de la partie. L’Europe reste faible.

    1. L’Europe privilégie la diplomatie vis à vis de la république islamique. C’est pour cela que nos militaires se contentent d’assurer la sécurité du détroit d’Ormuz de temps en temps. La France a une longue tradition d’amitié avec l’Iran, et notre pays est de ce fait bien plus fort que vous ne le pensez. Car pour l’instant hormis brûler du carburéacteur et se faire descendre un drone stratégique l’US Navy n’a rien prouvé dans la région. Et cela fait bientôt un an que ça dure. Perso je ne vois là aucun signe de force, mais plutôt de fébrilité.
      On remarquera que l’Iran ne joue pas la surenchère mais plutôt l’apaisement, même si elle poursuit son enrichissement nucléaire.

      1. Bonjour, à propos de drone strategique abattu en Iran, en sait on plus sur le RQ-170 qui aurait été « invité » a y atterir en 2011?

  2. Je suis d’accord sur le terme « gesticulation » C’est le président Roosevelt qui disait qu’en face d’un adversaire « Il fallait parler doucement mais avec un gros bâton » (Speak softly but with a big stick ).Cela étant dit, l’Iran ne se laisse nullement impressionner par cette soi-disant démonstration de force, elle fait le gros dos et laisse l’orage passer..De plus ne pas oublier que nous sommes encore et toujours en campagne électorale aux US et que ce genre de déploiement de force flatte l’orgueil de l’électeur ‘américain moyen! On a vu ce que ce type de démonstration a donné avec la Corée du Nord qui continue à « balancer » missile après missile dans la mer du Japon sans que personne n’y puisse faire grand ‘chose, sauf déclencher avec elle, un conflit qui aurait des conséquences incalculables..Cela ne fait pas pour autant de moi un admirateur de l’Iran ni de la Corée du Nord, loin s’en faut.

  3. La France a fait exactement pareil en 1987-1988 (avec ses moyens) durant l’opération Prométhée où le porte-avion Clémenceau et son escorte ont fait des ronds dans l’eau au large des côtes iraniennes pendant 415 jours.

  4. Je suis bien placé pour parler de la situation de l’Iran et de l’Amérique.

    Je suis marié depuis bientôt 10 ans avec une americo-irannienne (mère américaine et père colonel dans l’armée du Shah d’Iran et l’oncle général).
    Ma femme ayant vécue en Iran une grande partie de sa vie et ayant servie dans l’armée de terre du Shah pendant son service militaire obligatoire de 2 ans, connaît bien la situation du détroit d’Ormuz.

    Ma femme pense que Trump est un busseman psychopathe qui ne connaît rien au peuple persan, qui est instruit à 95%, exception faite des barbus qui dirigent le pays.

    Malgré les embargo et la gesticulation militaire de Trump et des autres depuis 40 ans, le roseau plie mais ne rompt pas.

    La France à compris qu’il valait mieux tenter de négocier avec l’Iran que de s’en faire un ennemi redoutable.

    Comme dit le proverbe persan, il vaut mieux avoir un ennemi intelligent, que 10 amis bêtes.

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