Kittyhawk veut voir plus grand que son Flyer.

Nous vous avions présenté cet étrange aéronef il y a deux ans. Et ce mercredi 3 juin 2020 la société Kittyhawk basée en Californie a annoncé la fin de son programme de monoplace à propulsion électrique Flyer. Non pas qu’elle jette l’éponge, loin de là, mais elle préfère se focaliser sur le développement d’une machine plus imposante. Quoiqu’il en soit ce drôle d’appareil lui aura permis de gagner en maturité et en expérience.

Comme le disent très bien les dirigeants de Kittyhawk Corporation la fin du développement et de la construction du Flyer n’est pas un échec c’est juste l’aboutissement d’une démarche industrielle et technologique. Désormais ils veulent concevoir un aéronef tirant profit de ses retours d’expériences et pouvant accueillir deux personnes. Passer donc du monoplace au biplace tout en conservant les points particuliers du Flyer.

Et actuellement ils travaillent d’arrache-pied sur le programme Cora beaucoup plus ambitieux. S’il conserve la chaîne de moteurs électriques entraînant des mini-rotors cet aéronef tient beaucoup plus de l’avion que son prédécesseur. Avec son architecture de monoplan à aile basse bipoutre et son moteur principal entraînant une hélice propulsive il n’est pas sans rappeler le prototype de chasseur américain de la Seconde Guerre mondiale Vultee XP-54 Swoose Goose. Espérons pour lui qu’il aura une meilleure issue industrielle.
S’il est commercialisé le Cora le sera avec l’assistance de Boeing sous le patronyme de Wisk.

Selon Kittyhawk ce ne sont pas moins de 75 femmes et hommes qui ont été formés à piloter le Flyer, totalisant environ 25000 heures de vol sur une centaine de machines produites. Outre-Atlantique il est considéré comme un ULM et relève donc de la règlementation FAR Part 103 établie par la Federal Aviation Administration. Même si ses qualités sont limitées avec une autonomie d’à peine 20 minutes et un plafond pratique oscillant entre deux et six mètres le Flyer peut parfaitement être considéré comme une réussite. Ou à minima comme un excellent premier pas vers l’aviation de tourisme à propulsion électrique.

Le prototype Cora ici sous l’immatriculation américaine N301XZ.

En somme la fin du Flyer n’est que le début de quelque chose de plus grand encore. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser ce n’est pas la crise sanitaire du Covid19 qui a tué ce programme, sa fin était déjà actée depuis bien avant. Désormais l’avenir de Kittyhawk est donc vers de plus imposants aéronefs.

Photos © Kittyhawk Corporation.

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Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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