Un avion-espion chinois intercepté en Mer du Japon.

Voilà qui doit changer les équipages des survols des mers limitrophes du littoral chinois. Ce lundi 22 juin 2020 la chasse japonaise a décollé en alerte afin d’aller identifier un avion suspect évoluant au-dessus de la Mer du Japon. Les pilotes nippons se sont retrouvés nez à nez avec un Shaanxi GX-8, l’un des avions les plus secrets de l’arsenal chinois. Plusieurs zones d’ombres existent autour de cette mission d’espionnage aéroporté.

C’est en milieu de matinée que la Kōkū Jieitai a repéré aux radars un avion inconnu évoluant à moyenne altitude et sans aucune identification possible : son transpondeur semblait éteint. L’appareil inconnu n’était pas dans l’espace aérien souverain du Japon mais avait pénétré son ADIZ, la zone d’identification de défense aérienne. Il se trouvait alors au-dessus de la Mer du Japon, à la verticale du bassin Tsushima. Une patrouille de chasseurs Mitsubishi F-15J Eagle a alors décollé afin d’aller intercepter l’intrus.

Une fois à sa hauteur les pilotes japonais se sont retrouvés aux côtés d’un Shaanxi GX-8. Il s’agit du principal modèle d’avion de reconnaissance stratégique chinois. À l’instar du célèbre KJ-500 de veille radar il est dérivé de l’avion-cargo Y-9. Mais les comparaisons s’arrêtent là car le GX-8 est un véritable espion aéroporté, capable d’intercepter les communications des territoires étrangers. Il est considéré comme l’équivalent chinois du Lockheed EC-130H Compass Call en service dans l’US Air Force. Et tout comme lui il assure des missions au plus près des espaces aériens à surveiller.

L’arrivée des avions de combat frappés de la Meatball n’a pas semblé dérangé l’équipage chinois qui a poursuivi sa route tout en demeurant dans l’ADIZ japonaise. Au bout d’un moment pourtant il en est sorti avant de rejoindre l’espace aérien nord-coréen.
Une interception qui met en lumière l’intérêt des Chinois autours de la Mer du Japon, alors même qu’ils ne bordent nullement ses eaux.
Seuls les deux Corée, le Japon, et la Russie disposent de débouchés maritimes dessus.

Mais alors pourquoi une telle mission ? Le Japon était t-il le seul pays espionné par l’avion chinois durant ce vol ? Et surtout d’où l’avion a t-il décollé ? De Chine ou bien de Corée du Nord ? Autant de questions qui demeurent pour l’instant sans réponse.
Quoiqu’il en soit en attendant les pilotes japonais ont pu approcher un des avions chinois les plus mythiques du moment. Et ça ce n’est pas rien.

Photo © Japan Air Self Defense Force.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 Responses

  1. Pourquoi pas une mission de brouillage pour décrocher la roem des poursuivants du sous marin qui n’arrivait pas se séparer dés sonars adverses,je doute que le sous marin soit là pour les forces d’auto défense Japonnaises mais plutôt pour s’inserer dans un groupe aéronaval de la flotte du pacifique .

  2. Tous ces détails sur l’aviation militaire chinoise viennent de quelles sources ?
    A ma connaissance il n’y a eu que très rarement des confrontations entre l’armée de l’air chinoise et d’autres forces aériennes, à part avec l’Inde et ce n’était que des escarmouches. De ce fait que sait on réellement sur leur efficacité ?
    Quelqu’un en a t’il une idée ? Par exemple les forces aériennes chinoises pourraient elles tenir tête au Japon ou la Corée du sud ?

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