Les États-Unis vont fournir des drones MALE Reaper à l’Ukraine.

C’est un nouveau cap franchi dans l’aide militaire américaine aux forces ukrainiennes. Ce mercredi 2 novembre 2022 l’avionneur General Atomics a reconnu avoir commencé les pourparlers avec Kyiv et Washington DC autour de le fourniture de plusieurs drones multi-rôles MQ-9 Reaper. L’expression «famille MQ-9» employée par le porte-parole de l’entreprise laisse sous-entendre que d’autres versions pourraient également être livrées à l’Ukraine. Pour mémoire celle-ci aligne déjà depuis cet été quatre MQ-1C Gray Eagle du même constructeur.

En fait tout remonte à une volonté affichée par l’administration Biden de fournir à l’Ukraine de nouveaux moyens à la fois de renseignements aéroportés mais aussi d’appui tactique. Et outre les General Atomics MQ-1C Gray Eagle déjà cité la seule option possible est donc désormais le MQ-9 Reaper. Ce drone MALE a déjà fait ses preuves en Afghanistan et en Irak avec l’US Air Force et dans le Sahel avec l’Armée de l’Air et de l’Espace. Et sur ces trois théâtres d’opération il a brillé autant par ses capacités de reconnaissance que par celles d’attaque au sol.

À bien y regarder d’ailleurs le General Atomics MQ-9 Reaper est sans aucun doute l’aéronef sans pilote idéal pour l’Ukraine dans sa guerre contre les forces d’invasions russes. Sa charge offensive composée de bombes à guidage laser et/ou GPS et de missiles antichars AGM-114 Hellfire en fait un redoutable vecteur face aux chars et fantassins russes, à leurs supplétifs tchétchènes, et aux mercenaires de la nébuleuse Wagner. Son haut niveau de discrétion assurera aux militaires ukrainiens de disposer d’un outil efficace de jour comme de nuit.

Pour autant donc la petite expression «famille MQ-9» utilisée par un des porte-paroles de General Atomics laisse sous-entendre que le traditionnel Reaper pourrait ne pas être le seul drone livré aux Ukrainiens. On pense donc forcément au SeaGuardian dédié au contrôle des espaces maritimes ou encore au Mojave plus spécialement conçu pour les opérations d’attaque. Ce dernier pourrait donc trouver dans l’Ukraine un premier client, une aviation qui lui permettrait de démontrer son utilité à d’autres futurs clients.

Reste cependant une grosse inconnue : ces MQ-9 Reaper seront t-ils pilotés depuis le territoire ukrainien ou à partir d’une base alliée par des employés américains ? Là-dessus le Pentagone a su rester très flou depuis l’arrivée des MQ-1C Reaper. Gageons qu’avec leur utilisation du Baykar Bayraktar TB.2 d’origine turque les télépilotes ukrainiens ont largement su démontrer leur professionnalisme. Sauf qu’entre ce dernier et un Reaper il y a une petit série de différences : de taille, de charge offensive, de masse, de performances.
Affaire donc à suivre.

Photos © General Atomics.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

6 réponses

  1. En Afghanistan, en Irak et au Sahel, ces drônes n’avaient pas d’opposition aérienne. Quid de leur capacité face à des chasseurs? Leur discrétion suffira-t-elle à les protéger?
    Entre perdre un Bayraktar et perdre un MQ9 Reaper, il y a « petite » différence de budget.
    En tout cas, ce sera un vrai test opérationnel.

    1. La défense aérienne russe ne brille pas par son efficacité. Les Ukrainiens vont certainement tenter de s’en prendre aux navires lanceurs de missiles.

  2. Tout avantage qui sera donné aux Ukrainiens sera un avantage nécessaire. Pour stopper la folie de poutine et de ses sbires, il n’y a qu’une solution, botter ce qui reste de l’armée russe au delà des frontières légitimes du pays, faire tomber ce soit disant dirigeant de très mauvais goût et toute sa smala. Enfin reconstruire l’Ukraine et l’économie mondiale avec les sanction et réparations imposées à ce qui reste des cendres russes, tout en réorganisant l’administration de ce pays agresseur… Le peuple russe doit apprendre que s’il n’est pas capable de se révolter face à un tyran de ce niveau, il reste un prix à payer !
    Décidément, en russie, les gens ne font que payer le prix des fous qui les dirigent depuis plus de 100 ans…

  3. Une cible prioritaire pour les russes pour a la fois supprimer la menace et récupérer la technologie , il ont encore les moyens d un abatre un , c est un pari risqué…

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