Premier vol contrôlé du drone turc Baykar Bayraktar Kizilelma.

Voilà de quoi faire oublier le raté du samedi 3 décembre. Ce mercredi 14 décembre 2022, soit onze jours plus tard, le prototype du drone de combat Bayraktar Kizilelma a réalisé son véritable premier vol, sans aucune difficulté. Il est équipé d’une technologie furtive et d’un turboréacteur de conception ukrainienne. Initialement prévu pour l’an prochain l’entrée en service opérationnel de cet avion sans pilote conçu selon les normes de l’OTAN aura sans doute plutôt lieu en 2024.

Le Bayraktar Kizizlelma a quitté le plancher des vaches.

En effet c’est lors d’un essai de roulage ce samedi 3 décembre 2022 que le prototype du drone Bayraktar Kizilelma a très brièvement quitté le sol. Un incident qui n’est pas si rare que cela dans l’histoire de l’aviation et prouve bien que les tests au sol demeurent tout aussi importants que ceux réalisés dans le ciel. Sans doute que trop de poussée avait été causé par le turboréacteur Progress AI-322.

Les ingénieurs et techniciens de Baykar Industries ont donc dû attendre onze jours de plus pour réellement voir voler leur avion sans pilote. Cela s’est déroulé sans le moindre souci puisque le vol inaugural a pu avoir lieu avec décollage et atterrissage en toutes sécurités depuis le centre d’essais de l’industriel. Désormais la phase de tests aériens peut réellement débuté.

Esthétiquement parlant il est indéniable que le Baykar Bayraktar Kizilelma a été conçu afin de rechercher une réduction maximale de la signature radar du drone. Maintenant personne, en dehors des équipes de l’avionneur, ne sait si réellement cela a réussi. C’est véritablement lorsqu’il se confrontera à des adversaires potentiels lors d’exercices internationaux ou lors de présentations dans des salons aéronautiques que l’on commencera à avoir un début d’idée sur la réelle signature radar de l’aéronef. À condition bien sûr que les autorités turques n’exigent pas qu’il soit alors doté de systèmes de dégradation de furtivité comme le font leurs homologues américains.

Sur le futur rôle du Bayraktar Kizilelma il est actuellement présenté comme un drone de combat furtif. Il se murmure pourtant de plus en plus qu’il pourrait jouer aussi la fonction de loyal wingman pour le futur chasseur de 5e génération TF-X actuellement en développement chez Turkish Aerospace Industries.

Ce cliché permet d’avoir un aperçu correct de l’aéronef télépiloté.

En tous cas c’est une belle étape dans l’aventure technologique de la Turquie du 21e siècle. Et surtout c’est la preuve du savoir-faire de Baykar Industries. Reste à savoir quand la version de série entrera réellement en service.
Affaire donc à suivre.

Photos © Baykar Industries.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

11 réponses

    1. Il faut déjà avoir de l’ambition pour réaliser ses projets La Turquie a cela . Lés projets en cours sont très intéressants pour un pays que l’on pensait plutôt «peu avance techhologiquement »

  1. Je suis étonné par la dimension réduite des trains arrière, qui semblent bien moins épais que ce que l’on trouve sur un F35 un Rafale, ou même un mq25. Est ce que cela implique une ambition plus limitée quand à l’emport de charge?

    1. je pense que cette différence de taille du train d’atterrissage est lié davantage à la taille du drone en elle-même qu’à sa charge emportée.
      d’autre part, en tant que drone de combat il est supposé atterrir APRÈS avoir utilisé sa charge offensive ce qui réduit son poids et par conséquent le choc encaissé à l’atterrissage, ce qui permet d’alléger la structure de l’appareil et du train.
      il ne faut pas oublier que, d’une échelle à une autre, les surface augmentent en fonction du carré et les masses en fonction du cube. en conséquence si l’on réduit il faut faire un rapport en fonction de la racine carrée pour la surface et en fonction de la racine cubique pour la masse. il en va de même pour les efforts supportés ce qui permet un échantillonnage bien moindre par rapport au modèle de référence tout en permettant une charge emportée relativement peu réduite par rapport à ces mêmes modèles.
      il est aussi possible à un drone d’emporter des munitions de plus petit modèle moins perfectionnés et moins coûteux ou tout aussi perfectionnés mais d’encombrement bien moindre, dont l’emport ne serait pas « rentable » sur un avion de combat piloté pour raison de coûts trop élevés par rapport au coût de la munition en elle-même. cela permet d’élargir la gamme des possibilités offertes à l’arme aérienne pour frapper l’adversaire, que ce drone agisse seul ou en ailier d’un chasseur piloté comme cela est désormais envisagé pour la prochaine génération.
      or, il semblerait que ce drone le permette déjà…
      mais ce n’est que mon point de vue. pas celui d’un expert…

      1. Il est de dimension analogue à un F16, MQ25 ou un Rafale.
        On parle quand même d’un drone qui dispose d’un radar AESA, destiné à l’attaque de points bien défendus avec l’emploi de technologies chères à développer.
        Je pencherais plutôt sur la puissance des moteurs qui est un frein pour les missions nécessitant un fort emport.

  2. Premièrement c’est un prototype 001 donc tout n’est pas encore définitif et deuxièmement l’épaisseur du train d’atterrissage c’est pour encaisser le catapultage et l’atterrissage sur brain d’arrêt pour les portes avions donc oui le modèle en série sera bien comme ça

    1. Il faut savoir madame ou monsieur Memoche que pour l’instant rien ne permet de dire que ce drone pourra servir un jour ou l’autre sur porte-avions car il ne vous aura sans doute pas échapper que la Turquie ne possède pas ce type de bâtiment de guerre. Donc merci de ne pas relayer ici de fake news.

        1. Faux. Au mieux ce sera un porte-aéronefs mais surement pas un porte-avions. Le Charles de Gaulle, le HMS Queen Elizabeth, ou encore l’USS Nimitz sont des porte-avions. L’Anadolu turc est classé LHD, c’est à dire en porte-hélicoptères amphibie comme le Dixmude ou le Mistral. Donc si quelqu’un ici se trompe, c’est vous Ismail.

  3. Franchement ont va pas tergiversé ! Un prototype de drone de combat très réussi et en plus il vole !
    La rapidité et la qualité de construction devrait interrogé certains sur le retard de la France a ce sujet… les capacités seront améliorer le plus difficile étant fait, et très peu de pays possède les connaissances lié à cette technologie rappelons le
    La Turquie devient ainsi un des leaders mondial dans le domaine très convoité des drones militaire.
    Belle article merci encore !

  4. Bonjour Arnaud. La turquie es termine son porte Avion drone L’Anatolie. Les hélicoptères et Baykar Kizilelma vont l’utilisent avec. Je vue les photos. Merci

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