À leur tour les Douanes font voler leur premier Airbus Helicopters H160.

Particularisme linguistique bien hexagonal pour la Douane Française on parle généralement des Douanes, et ce en raison du véritable nom de cette administration relevant du ministère de l’Action et des Comptes Publics. Pourquoi d’ailleurs parler ici de cette si mal connue Direction Générale des Douanes et Droits Indirects ? Parce qu’elle a présenté cette semaine son tout nouvel hélicoptère : un ultramoderne Airbus Helicopters H160. Plutôt logique qu’une administration d’état ayant une fonction de protection des personnes et de l’environnement accepte au service le plus écoresponsables des hélicoptères contemporains.

Malgré que ce vol de présentation ait eu lieu au-dessus de Marseille et de son port cet H160 n’est pas destiné du tout à opérer aux abords de la cité phocéenne. Son futur terrain de chasse sera l’arc caribéen, la zone Antilles Guyanes. Il n’opèrera donc pas avec le fameux patrouilleur Jean-François Deniau des Douanes de Toulon. L’un des rôles de cet hélicoptère ultramoderne, très silencieux, et faisant appel à un usinage le plus respectueux de l’environnement possible sera de pourchasser les go-fast, ces embarcations légères qui depuis les territoires de la Colombie et du Venezuela inondent de drogue les Antilles et les Caraïbes avant de se projeter vers l’Amérique du Nord et l’Union Européenne. Pas de doute que cette machine fera des envieux auprès des partenaires de la Douane Française, comme l’US Coast Guard qui vole toujours sur des Eurocopter MH-65D Dolphin qui vont se prendre un sacré coup de vieux à son contact.

Pour autant les Douanes ne sont pas le premier opérateur d’état français à recevoir un H160. La Marine Nationale est déjà opérationnelle sur ce biturbine et la Gendarmerie Nationale a elle débuté ses essais de réception sur son premier exemplaire. La DGDDI n’est d’ailleurs pas propriétaire de cet hélico, elle le loue auprès du contractor français Sabena Technics. Le contrat initial porte sur quatre années reconductibles au moins une fois, soit un total de huit ans.

Photos © Airbus Helicopters.