Le contractor canadien Conair se renforce à Nîmes.

C’est un des leaders mondiaux dans la lutte aéroportée contre les feux de forêts. Conair Group vient de signer ce lundi 6 novembre 2023 un protocole d’accords avec la métropole de Nîmes pour y installer un centre de formation à rayonnement international. Soutenu par la Sécurité Civile, par ailleurs partenaire de longue date de l’industriel canadien, ce programme prévoit l’installation d’un site de 3000 m² sur l’aéroport de Nîmes Grande Provence Méditerranée. L’entreprise nord-américaine y possède déjà des locaux, bien plus modestes.

Il s’agit de l’aboutissement de deux années de négociations entre les autorités de la métropole gardoise et les responsables canadiens et français du célèbre contractor. Pour mémoire Conair ne fait pas que mettre à disposition ses avions bombardiers d’eau et ses pilotes pour des missions ponctuelles, comme actuellement en Australie. C’est aussi un industriel spécialisée dans la transformation d’avions civils et/ou militaires en machines de lutte contre les incendies. Si aujourd’hui ses principales productions tournent autour du BAe 146 et du Bombardier Dash 8 il faut se souvenir des Firecat et Turbo Firecat que la Sécurité Civile française utilisa durant très longtemps sous le nom de Tracker. Il s’agissait là de leur nom quand comme Grumman S-2 Tracker ou comme De Havilland Canada CS2F Tracker ils opéraient respectivement sous les cocardes américaines et canadiennes.

Le futur centre nîmois doit ouvrir, selon toutes vraisemblances, dans le courant de l’année prochaine. Il accueillera un site d’excellence pour la formation à la lutte anti-incendie, et ce pour l’ensemble de l’arc méditerranéen. Le choix de la métropole gardoise est logique. D’abord Conair Group y est déjà implanté et en plus il s’agit de l’actuelle base aérienne de la Sécurité Civile. Tous les acteurs européens et maghrébins de la lutte contre les feux d’espaces naturels connaissent l’endroit, au moins de nom. Former à Nîmes des pompiers volants européens et nord-africains c’est aussi créer une synergie entre ces équipages. En effet il n’est plus rare, réchauffement climatique oblige, de voir des équipages espagnols et français voler dans le ciel d’Algérie ou du Maroc. De la même manière les pays européens interopèrent au quotidien dès lors que la saison des feux a débuté. Le contractor canadien surfe donc sur une opportunité naturelle pour lui.

On ignore cependant combien d’avions lui appartenant et opérant sous sa propre livrée seront basés sur place. Ni même les modèles en question. Nous en saurons forcément un peu plus dans les semaines et mois à venir.

Affaire à suivre.

Photo © Conair Group.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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