La Chine entend (désormais) exporter son Xian Y-20 Kunpeng.

Concevoir un avion de transport stratégique c’est déjà une vraie réussite, réussir ensuite à la vendre sur le marché international c’est encore mieux. À ce petit jeu là seuls les États-Unis et l’Union Soviétique y ont réussi alors même que la Chine a décidé de se lancer dans l’aventure avec son quadriréacteur Xian Y-20 Kunpeng. Plusieurs pays, notamment en Afrique et en Asie, sont actuellement ciblés par Pékin comme des clients potentiels de cette machine. Reste qu’il s’agit là cependant de mini et de micros-marchés.

En ce début d’année 2024 seuls les Boeing C-17A Globemaster III et Ilyushin Il-76 Candid ont connu une carrière internationale hors de leurs pays respectifs de conception : les États-Unis et l’URSS. La Chine compte bien y remédier avec son Xian Y-20 Kunpeng.

Bien que conçu initialement pour son marché intérieur ce quadriréacteur de transport stratégique pourrait bien tirer son épingle du jeu de la situation actuelle de l’industrie aéronautique russe. Les sanctions économiques mises en place par les Alliés après la décision du dictateur Vladimir Poutine d’envahir l’Ukraine ont fortement impacté l’avionneur Ilyushin. Le programme du biréacteur tactique Il-276 et celui du futur PAK VTA de transport stratégique ont pris au moins deux ans de retard. L’occasion était trop belle pour la Chine. Son Xian Y-20 Kunpeng serait donc adapté à plusieurs clients étrangers, principalement en Afrique et au Proche/Moyen-Orient.

Malgré l’intérêt d’un tel avion on parle ici de mini ou de micros-marchés, c’est à dire de commandes ne pouvant sans doute pas excéder cinq ou six exemplaires. On parle même de contrats de deux ou trois appareils. Et là les clients sont connus ; on sait que sept pays sont actuellement sur la short list chinoise. Trois sont au Proche/Moyen-Orient, deux en Afrique, un en Asie et un autre en Amérique du Sud. Il s’agit de l’Irak, de l’Iran, du Nigéria, du Pakistan, du Soudan, de la Syrie, et du Venezuela. Pour plusieurs de ces pays il s’agit de remplacer des versions anciennes du Lockheed C-130 Hercules tandis que pour l’Iran c’est la succession des Boeing 747-100F/-200F dont il est question. On ignore cependant à quel prix ces avions seront vendus.

Affaire à suivre.

Photo © Keypublishing.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 réponses

  1. Bonjour

    On a une petite idée, de ce qu’il vaut niveau avionique, motorisation, fiabilité, coût de possession ? Par rapport à ses concurrents ?

    merci

  2. Bonjour,
    La où je suis étonné, c’est sur la motorisation de cet avion.
    Apparemment ils utilisent un réacteur d’ancienne génération.
    N’ont ils pas de réacteur plus récents?

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