Pour les Chinois le Shaanxi Y-9 c’est un peu comme le Lockheed-Martin C-130J Super Hercules pour les Américains : ils l’adaptent à toutes les missions possibles et imaginables. Et celui qui ce lundi 26 août 2024 est entré dans l’espace aérien du Japon était un Y-9JZ, sa version de reconnaissance stratégique et d’espionnage électronique. Autant dire que rappeler qu’il y volait sans aucune autorisation n’est qu’une formalité. D’ailleurs la Japan Air Self-Defence Force a été obligé de faire décoller sa chasse en alerte.
Entre la Chine et le Japon c’est une perpétuelle partie de chat. La première joue la souris et la seconde le matou. Au point que les pilotes de chasse nippons sont passés maîtres dans l’art de décoller en Alpha Scramble. Ils le font bien plus que dans n’importe quelle autre aviation militaire ! La plus part du temps les avions de reconnaissance et les bombardiers chinois se contentent de traverser l’ADIZ, c’est à dire la zone d’identification de défense aérienne du Japon. Hier matin ils ont passablement changé les règles du jeu.
En effet le Shaanxi Y-9JZ des forces aériennes chinoises a délibérément violer l’espace aérien souverain du Japon au niveau de l’archipel Danjo-guntō, à la pointe sud-ouest du pays. L’avion espion y est demeuré environ deux minutes avant d’être obligé par une patrouille de chasseurs de supériorité aérienne Mitsubishi F-15J Eagle de changer de cap. Les chasseurs japonais ont accompagné le quadrimoteur turbopropulsé chinois jusqu’à l’espace aérien international. Les radars nippons l’ont ensuite gardé à œil afin d’éviter une nouvelle violation d’espace aérien.
En réponse le ministère des affaires étrangères de Tokyo a convoqué dans l’instant l’ambassadeur de Chine afin de le sommer de s’expliquer. Les vols d’Y-9JZ à proximité des côtes japonaises sont fréquentes. Une telle violation est extrêmement rare ce qui explique sans doute la colère, légitime, du gouvernement nippon. Si l’archipel Danjo-guntō est dénué d’installations militaires il faut savoir que ses eaux sont régulièrement utilisées par le Japon pour y organiser des exercices navals. Ceci explique peut-être la présence de cet avion de reconnaissance électronique. Comme vu en photo de couverture l’Y-9JZ évoluait sans le moindre marquage de nationalité. Ses transpondeurs étaient éteints lors de l’incident.
Photo © JASDF
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Chargement ...
2 Responses
A part la Corée du Nord la Chine n’a aucun allié dans cette région à cause de son agressivité dans sa main mise sur toutes les îles non habitées de la mer de Chine et qui pour la plupart ne lui appartiennent pas. Elle essaie de s’imposer comme puissance régionale en essayant d’intimider son principal concurrent le Japon. Mais le Japon est surrarmé et possède une flotte militaire qui même si elle est inférieure en tonnage par rapport à celle de la Chine est particulièrement redoutable, il en est de même pour son aviation équipée de ce qui se fait de mieux actuellement. Elle n’à pas tout simplement les moyens de faire une guerre au Japon sans prendre d’énormes risques. Quel estdonc le message derrière cette hystérie guerrière ? Faire croire à sa population desinformée ( voire lobomotisée ) que la Chine est entourée d’ennemis, justifiant ainsi sa politique dictatoriale à l’égard d’une population résignée et réduite au silence
Le Japon devrait aviser la Chine que la prochaine fois que son espace aérien sera violé, l’avion sera abattu. C’est le seul language que les dictatures comprennent.