Voilà encore une expression typique de l’aéronautique militaire. Apparue au sein de la Royal Air Force durant la Bataille d’Angleterre elle s’est généralisé aux forces aériennes des pays membres de l’OTAN durant la guerre froide. L’anglicisme Scramble, ou en traduction littérale «brouiller», signifie décoller en alerte pour aller identifier, voire intercepter, et dans l’extrême des cas abattre un avion jugé hostile entrant dans un espace aérien souverain. Quelque soit la langue parlée par les pilotes c’est ce mot anglais qui est devenu l’expression usuelle.
Plus récemment, aux alentours des années 1990 une nouvelle distinction est apparue entre Alpha Scramble et Tango Scramble. Elle s’est généralisée vers la moitié de la décennie suivante.
L’Alpha Scramble n’est ni plus ni moins que la mission Scramble d’origine consistant à faire décoller une patrouille de combat avec des missiles air-air et le ou les canons mitrailleurs alimentés et armés en obus, le tout bons de guerre. De son côté le Tango Scramble est la version d’entraînement, le mot Tango renvoyant à l’initiale du mot anglais training.
Ce sont véritablement les évènements du 11 septembre 2001 qui ont changé la donne et obligé l’intégralité des aviations de chasse de l’OTAN mais aussi de pays partenaires à renforcer la double notion d’Alpha Scramble et de Tango Scramble. Il n’est d’ailleurs pas rare que des avions en missions d’entraînement soient déroutés pour réaliser un Scramble réel. Bien entendu la majorité des Alpha Scramble concerne des assistances à aéronefs civils en difficulté, souvent des pannes de radios, ou encore des identifications d’avions militaires opérant transpondeurs éteints. Il s’agit là d’une spécialité de l’aviation stratégique russe, notamment en zone Baltique et au large des côtes américaines d’Alaska.
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