Moscou et Pékin sont passés maîtres depuis des décennies dans la désinformation, aujourd’hui partie intégrante de leur guerre hybride contre les Américains et les Européens. Et depuis plusieurs mois maintenant l’une de leurs cibles privilégiées est l’avion de combat français Dassault Aviation Rafale dont leur propagandistes tentent de dégrader l’image, notamment via les réseaux sociaux. Une tactique qui consiste autant à affaiblir la France dans le monde qu’à jouer une concurrence agressive et franchement déloyale vis-à-vis de notre industrie aéronautique. Est-ce que cela marche ?
Si cela fait plusieurs années que le chef d’œuvre clodoaldien est la bête noire de la propagande russe c’est nettement plus récente de la part de son homologue chinoise. À Moscou le Dassault Aviation Rafale est l’avion européen qui gâche les possibilités de ventes des Mikoyan MiG-35 Fulcrum-F et Sukhoi Su-35 Flanker-E. À cause de lui les Russes se montrent incapables de placer à l’export ces deux machines alors même qu’elles dérivent toutes deux des best-sellers respectifs MiG-29 Fulcrum et Su-27 Flanker. Deux avions qui se sont très bien vendus dans le monde entier. Mais ça c’était avant l’apparition du Rafale. En Égypte, en Inde, ou plus récemment en Serbie l’avion français a supplanté la concurrence russe. Et ça pour le petit cœur tout sec d’un dictateur comme Vladimir Poutine c’est insupportable !
Alors Moscou réplique avec ses armes informationnelle : télévision d’état, radios, et usines à trolls. Et force est de constater que la réussite est assez mitigée. Comme à son habitude la Russie réussit à impacter auprès des états faibles qui lui sont inféodés comme la Biélorussie, le Burkina Faso, la Centrafrique, le Mali, le Niger, ou encore le Venezuela. Aucun d’entre eux n’a les moyens financiers d’acquérir le Dassault Aviation Rafale limitant ainsi l’impact réel de ces manigances contre lui. Personne n’imaginerait des pilotes burkinabé ou vénézuéliens sur le fleuron français. Trop cher et sans doute trop complexe pour eux.
Pourtant Moscou sent clairement les choses lui échapper. Plus le temps passe, plus les contrats Dassault Aviation s’enchaînent et plus le vide Mikoyan et Sukhoi se fait ressentir. Il suffit de voir l’explosion médiatique qu’a été la vente à l’Algérie de deux douzaines de Su-35 Flanker-E en mars dernier. Rappelons qu’initialement les Russes les avaient prévu pour l’Egypte avant d’essayer de les «refourguer» aux Iraniens. Il y a encore quelques années un tel contrat serait passé inaperçu, mais voilà le Su-35 est un avion qui ne se vend pas. Alors un vrai premier contrat d’exportation ça se célèbre en grandes pompes. Quitte à en faire trop, et donc à se ridiculiser. Même Alger avait demandé à Moscou de moins en faire sur le sujet, c’est dire l’embarras.
Surtout pour la Russie le Rafale est le symbole d’une industrie aéronautique florissante. Quand les MiG-35 Fulcrum-F et Su-35 Flanker-E peinent littéralement à évoluer le Rafale atteint le standard F4 et se dévoile désormais sous la forme d’un Rafale F5 que certains appellent, à tort sans doute, un Super Rafale. Un Rafale F5 qui interroge forcément car il va se retrouver sans aucun concurrent russe en dehors du Sukhoi Su-57 Felon prétendument de 5e génération. Un Su-57 qui hormis l’Algérie ne réussit toujours pas à convaincre grand-monde.
Donc oui la Russie attaque frontalement le Rafale avec ses vieilles armes. Ses usines à trolls inondent la toile de commentaires tous plus agressifs, risibles, et finalement inutiles. Et ses chaines de télé et stations de radios aux ordres du Kremlin ou liées à l’étranger à des politiciens très perméables aux idées poutiniennes. Est-ce que cela fonctionne ? À priori très moyennement.
Et la Chine dans tout ça ? Pour elle c’est un phénomène nettement plus récent. Il y a encore deux ans les attaques en désinformation de Pékin contre le Rafale passaient littéralement sous les radars. Sans doute existaient-elles déjà mais sans que cela ne soit repérable. Depuis deux ans tout s’est accéléré. C’est grâce notamment à la place prépondérante du réseau social Tik-Tok, chinois s’il fallait le préciser, entre autre auprès des 15-30 ans que la guerre hybride contre le Dassault Aviation Rafale a pris de l’ampleur.
Il faut dire que les Chinois ont des ambitions de vendre désormais leurs avions de combat Chengdu J-10 et Shenyang J-35 sur des marchés similaires à ceux de l’avion français. Et les Indiens, pourtant farouches ennemis des Chinois, leur ont donné un petit coup de pouce. Début mai une opération indienne de représailles contre des terroristes pakistanais a conduit à la perte d’un Rafale biplace, abattu sans doute par un F-10 pakistanais ayant tiré un missile air-air BVR PL-15 d’origine chinoise. À noter que l’avion de facture française n’est pas tombé aux mains de l’ennemi, s’étant écrasé en Inde après l’éjection de son pilote.
Ce fait a permis aux propagandistes chinois d’en remettre une couche, permettant ainsi de glorifier au passage leur allié et acheteur privilégié, le Pakistan. Car si on en croit Pékin ce n’est pas un mais trois à cinq Rafale indiens qui auraient été détruits par la chasse pakistanaise. Et à chaque fois les avions d’origine française auraient été pulvérisé en plein vol. «Exagérer n’est pas mentir» dit l’adage. Sur ce coup là si. Il faut dire qu’en zone Asie Pacifique aussi le Rafale attire. L’Indonésie l’a acquis, l’Inde l’utilise donc, et la France l’y déploie désormais. Clairement pour le pouvoir chinois c’est intolérable. Alors elle allume des contrefeux.
Surtout les Chinois, et leurs relaies, s’appuient désormais massivement sur l’IA. Une intelligence artificielle que Pékin maîtrise parfaitement et qu’en France par exemple certains sites pseudos spécialisés aéronautiques et défenses utilisent au quotidien. Des sites web qui il y a encore deux ans n’existaient pas et qui ont poussé comme des champignons dès lors que Pékin a passé la seconde et accélérer sa guerre hybride contre Dassault Aviation et contre son chasseur. Coïncidence ? À ce niveau là le doute n’est plus permis. Ces sites n’existaient pas il y a deux ans, ils existent aujourd’hui, et sous des formes de syntaxes qui sentent bon l’IA bien aseptisée nous pondent aujourd’hui des articles au kilomètre sans la moindre faute d’orthographe ni de grammaire (grrrr) mais aussi sans la moindre signature ou âme. Mes articles sont sans doute très imparfaits mais je sais d’où ils viennent, de mon cœur et de mon cerveau. Eux j’en doute.
Il n’existe donc qu’une seule raison à cette guerre informationnelle. C’était déjà elle il y a deux mois, c’est encore plus vrai aujourd’hui : le Dassault Aviation Rafale refile une peur bleue aux Chinois et aux Russes. S’ils n’avaient pas autant la trouille ils agiraient avec plus de discernement et d’intelligence. La couardise fait faire bien des erreurs. L’acharnement des Chinois et des Russes contre le Rafale en est une démonstration supplémentaire. Pas sûr que la France en général et Dassault Aviation en particulier ne soient dupes et se laissent intimider.
Photo © ministère des Armées.
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Une réponse
Bonjour
Analyse interessante et motivee.
Attention le rafale BS001 est un monplace. Le B est l’initiale du general indien qui a géré l’achat du lot de Rafale!!!!
Coutume exotique….