Grosse panique à bord d’un Boeing 767 reliant la France à l’Islande !

Les passagers de ce vol Roissy Charles de Gaulle – Keyflavik ne sont pas près d’oublier leur mésaventure. Ce vendredi 20 juin 2025 l’avion de ligne long courrier Boeing 767-300ER de la compagnie Icelandair dans lequel ils avaient pris place a été dérouté vers Manchester où son commandant de bord a réalisé un atterrissage d’urgence. Déjà l’avion avait décollé de l’aéroport francilien avec plus de cinq heures de retard. Une message radio d’urgence absolue a été établi par l’équipage.

Initialement ce vol ICE5443 aurait dû décoller de Roissy Charles de Gaulle hier matin à 10 heures 30 et se poser à Keyflavik, l’aéroport de la capitale islandaise, à 11 heures 48 heure locale soit 13 heures 48 heure de Paris. Il en était tout autrement puisque le Boeing 767-300ER immatriculé TF-ISW s’est élancé du tarmac francilien à 15 heures 44. Il était attendu en Islande à 17 heures 01, là encore en heure locale. Pourquoi d’abord un tel retard ? Logique silence radio du côté de la Direction Générale de l’Aviation Civile et un peu la même chose de la part d’Icelandair. Sur les réseaux sociaux des passagers ont fait état d’une attente très longue sans la moindre communication de la part de la compagnie aérienne. C’est très étonnant de sa part, Icelandair étant réputée pour être un des transporteurs les plus transparents en Europe.

En milieu d’après-midi l’avion a donc pris les airs. Membres d’équipage et passagers ont sans doute poussé un gros ouf de soulagement. Il faut dire que dans l’aéroport parisien, et encore plus sur son tarmac, la chaleur régnait. La France subit actuellement une exceptionnelle vague de chaleur de par sa précocité autant que par les températures élevées. La pressurisation du Boeing 767-300ER a forcément apporté la fraicheur désirée par les occupants de l’avion.

Après une heure de vol environ le commandant de bord a indiqué au contrôle aérien britannique une urgence absolue sur l’avion. Décision a été prise de dérouter le biréacteur vers l’aéroport international de Manchester Ringway. Il s’y est posé à 15 heures 57, heure locale, et l’avion a immédiatement été encerclé par les véhicules mousses des pompiers aéroportuaires. Les passagers et membres d’équipage ont été évacué sans la moindre difficulté. Ils ont pu réembarqué à bord d’un autre avion de la compagnie aérienne afin de terminer leur difficile périple entre la France et l’Islande, via l’Angleterre.

Vingt-quatre heures après l’incident les raisons de ce retard de cinq heures au décollage et de ce déroutement d’urgence de l’avion demeurent floues. Certaines sources parlent d’une panne généralisée de l’hydraulique et de l’avionique, d’autres d’une défectuosité de l’APU (Auxiliary Power Unit) ou encore d’un problème de radar météo. En gros personne n’en sait rien. Toujours est-il que sur les réseaux sociaux les passagers se plaignent du manque de communication de la compagnie autant que de la situation elle-même. Une semaine après le dramatique crash du Dreamliner d’Air India ce n’est pas avec ce genre d’incident que la confiance envers l’avionneur américain va remonter.

Objectivement parlant il est difficile de voir dans cet incident une origine liée à sa construction. En effet le Boeing 767-300ER en question n’est pas exactement un avion récent. Ayant réalisé son vol inaugural en octobre 1997 il a servi jusqu’en juillet 2016 pour le compte d’Air New Zealand avant d’être stocké puis racheté en février 2017 par Icelandair qui l’utilise depuis. Il est aménagé pour l’accueil de 262 passagers en deux classes. Il porte le serial 28745. Le transporteur islandais a prévu le retrait du service de ses trois uniques avions de ce genre au début de l’année 2029, remplacés par des Airbus A321XLR actuellement en commandes. Pas sûr que la compagnie aérienne islandaise attende autant après cet incident majeur.

Photo © Alistair Macdonald