Les félins de l’aéronavale américaine

C’est bien connu, les chats ont la chance inouïe d’avoir neuf vies. Saviez-vous aussi que l’avionneur américain Grumman a conçu neuf chasseurs embarqués portant des noms de félins pour le compte de l’US Navy ? Plusieurs de ces avions sont légendaires, alors que d’autres sont pratiquement inconnus.

Durant l’entre-deux guerres, Grumman avait déjà produit ses premières générations de chasseurs embarqués en commençant avec le biplan FF-1 «Fifi» en 1933, suivi rapidement des modèles F2F en 1935 et F3F en 1936. Dérivé du biplan F3F, le célèbre F4F va marquer un tournant majeur puisque ce sera le premier chasseur monoplan de Grumman et le début de la tradition de donner des noms de félins à ses chasseurs embarqués. Seriez-vous en mesure de les nommer ? Pour ceux qui donnent leur langue au chat, voici dans l’ordre chronologique ces félins redoutables au pied marin.

F4F Wildcat (1940) : Principal chasseur embarqué des Alliés au début de la Deuxième Guerre mondiale. Également connu sous le nom Martlet dans l’aéronavale britannique. Vitesse maximale : 531km/h.

F6F Hellcat (1943) : Plus rapide et puissant que son prédécesseur, il compte à son tableau de chasse plus de 75% des avions nippons abattus durant la guerre. Vitesse maximale : 610 km/h.

F7F Tigercat (1944) : Conçu comme chasseur de nuit embarqué, ce bimoteur entra trop tard en service pour participer au conflit mondial, mais il escorta les bombardiers américains au début de la Guerre de Corée. Considéré comme un des plus rapides avions opérationnels avec moteur à pistons. Un certain nombre d’appareils Tigercat furent convertis en bombardiers d’eau. Vitesse maximale : 740 km/h.

F8F Bearcat (1945) : Considéré comme l’un des meilleurs avions de chasse avec moteur à pistons jamais construit, il arriva trop tard pour participer à la guerre mondiale. Il fut toutefois utilisé lors de la Guerre de Corée ainsi qu’en Indochine par la France. Vitesse maximale : 677 km/h.

F9F Panther (1947) : Premier chasseur embarqué à réaction de l’US Navy, il participa au conflit en Corée, mais ne faisait pas le poids face aux chasseurs à réaction de conception soviétique. Vitesse maximale : 972 km/h.

F9F Cougar (1952) : Évolution avec ailes en flèche du F9F Panther. Entré en service trop tard pour participer au conflit en Corée, il participa aux débuts de la Guerre du Vietnam. Vitesse maximale : 1 040 km/h.

XF10F Jaguar (1952) : Premiers balbutiements avec les ailes à géométrie variable, cet avion expérimental n’entra jamais en service. Vitesse maximale : 1 140 km/h.

F-11 Tiger (1956) : Premier chasseur transsonique de l’US Navy, l’élégant Tiger a participé au conflit vietnamien et fait la joie des amateurs de spectacles aériens sous les couleurs de la patrouille acrobatique des Blue Angels. Vitesse maximale : 1 212 km/h.

F-14 Tomcat (1974) : Voilà un chat légendaire de l’US Navy qui n’a pas besoin de grande présentation. Covedette du film «Top Gun» avec Tom Cruise, le Tomcat est sans doute l’avion militaire le mieux connu dans la culture populaire. Il fut aussi l’un des plus redoutables chasseurs embarqués lors de la Guerre froide. Vitesse maximale : 2 485 km/h.

Comment ne pas ronronner à la vue d’une portée si impressionnante ! Enfin, certains lecteurs perspicaces remarqueront des trous dans la ligné des désignations alphanumériques. Ce sont en fait des avions qui n’étaient soit pas des chasseurs embarqués, comme le bimoteur expérimental Grumman XF5F Skyrocket, soit le fait d’un autre avionneur. Quant à l’énigmatique F-13, les Américains plutôt superstitieux semblent avoir évité ce chiffre malchanceux. Lorsque vous êtes aux États-Unis dans une cage d’ascenseur, vous remarquerez d’ailleurs l’absence du 13ème étage dans la plupart des édifices… les humains ne bénéficiant après-tout que d’une seule vie !


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ARTICLE ÉDITÉ PAR
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Marcel
Fils d’un aviateur militaire (il est tombé dedans quand il était petit…) et biologiste qui adore voler en avion de brousse, ce rédacteur du Québec apprécie partager sa passion de l'aéronautique avec la fraternité francophone d’Avions Légendaires.
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Commentaires

5 Responses

  1. Comme toujours, très intéressant, dans ma jeunesse, c’est en feuillant (pour ne pas dire dévorant) mes Buck Danny que tous, à de rare exception, ces avions furent découvert…….Que du bonheur.

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