L’OTAN réduit la voilure dans les états baltes.

Est-ce le signe d’un réchauffement des relations russo-atlantistes ? En ce début janvier 2020 le temps est venu de renouveler les déploiements de forces alliées sur les bases aériennes estoniennes et lituaniennes dans le cadre de l’opération Baltic Air Policing. Sauf que si l’an dernier ceux ci ont concerné entre douze et quatorze avions de combat, l’OTAN a décidé de ramener le nombre à huit appareils «seulement». La Belgique et la Pologne fournissent ces contingent, avec chacun une centaine de personnels présents.

Et une fois encore c’est le F-16 Fighting Falcon qui est omniprésent dans Baltic Air Policing. Si les quatre avions danois présents depuis septembre dernier ont quitté la base lituanienne de Šiauliai les quatre appareils belges y demeurent. Ou plutôt ils sont remplacés par d’autres F-16MLU appartenant à la Composante Air. Il était en effet prévu initialement que la Belgique demeure dans les état baltes pour deux rotations. Ils quitteront donc cette région de l’Europe qu’au début du mois de mai prochain.

À Ämari les quatre Saab JAS 39C Gripen tchèques sont donc remplacés par quatre F-16C Fighting Falcon polonais. Si c’est loin d’être la première fois que la Pologne participe à Baltic Air Policing elle n’avait pourtant jamais opéré depuis cette base estonienne. Jusque là ses jets de combat volaient depuis la Lituanie. Cela fut le cas en 2006, 2008, 2010, 2012, 2014, 2015 (marquant alors la fin de l’ère des Mikoyan MiG-29 Fulcrum polonais dans cette mission) puis 2017 et 2019 sur F-16 Fighting Falcon donc.

Du nouveau donc dans cette première mission Baltic Air Policing de 2020 mais aussi un allègement du dispositif. Il faut dire que cette mission est réputée pour être une des plus couteuses pour les finances atlantistes. De douze avions de combat jusque là ce sont désormais huit chasseurs qui assureront la défense aérienne des trois états baltes : Estonie, Lettonie, et Lituanie. Leur mission première restera donc l’identification des avions jugés hostiles aux abords des espaces aériens de ces états souverains jadis placés sous le joug moscovite. Et sans doute encore dans de rares cas l’interception d’avions (la plus part du temps russes) violant les dits espaces aériens.
Deux missions pour lesquels le F-16 Fighting Falcon est sans doute un des avions les plus adaptés.

Photo © OTAN.

PARTAGER
ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
articles sur les mêmes thématiques
Commentaires

2 réponses

  1. Belle photo d’un F-16 belge armé, merci. Est-ce que les F-35 A seront d’aussi bons intercepteurs, agressifs et maniables ? j’en doute….La « Composante air » gardera certainement quelques quelques F-16 opérationnels un bout de temps….

    1. La presse spécialisée a plusieurs fois évoqué que les F-16 belges étaient proche de la fin de leur potentiel, ce qui rendait urgent leurs remplacements et donc le choix d’un successeur. Bref les F-16 belges ont accumulé trop d’heures de vol par rapport au potentiel d’un fuselage neuf. Et vu le prix du F-35, y compris de l’heure de vol de ce dernier, l’armée belge va devoir faire de nombreuses économies. Donc peu probable que les F-16 demeurent après l’arrivée des F-35 or la période de transition ….

Sondage

Lequel de ces avions symbolise le mieux pour vous le 90ème anniversaire de l'Armée de l'Air et de l'Espace ?

Voir les résultats

Chargement ... Chargement ...
Dernier appareil publié

Caproni Ca.3

Souvent oubliée de l’Histoire de la Première Guerre mondiale l’industrie aéronautique italienne a pourtant su concevoir quelques avions et hydravions qui marquèrent alors leur époque.

Lire la suite...