R.A.F. RE.8

Fiche d'identité

Appareil : R.A.F. RE.8
Constructeur : Royal Aircraft Factory
Désignation : RE.8
Nom / Surnom :
Code allié / OTAN :
Variante :
Mise en service : 1916
Pays d'origine : Royaume-Uni
Catégorie : Avions de reconnaissance
Rôle et missions : Avion de reconnaissance à vue, réglage de tirs d'artilleries.

Sommaire

“ L'œil volant de l'artillerie britannique ”

Histoire de l'appareil

Si l’arme aérienne de la Première Guerre mondiale a surtout marqué les esprits grâce à ses as, que ce soit dans un camp autant que dans l’autre, il ne faut surtout pas sous-estimer les autres missions réalisés par les aviateurs. Et en premier lieu la reconnaissance qui fut omniprésente durant tout le conflit, permettant aux différents états-majors de disposer de renseignement assez fiables en temps et en heures. Il fallait alors différencier celle faisant appel à des appareils photos de celle à vue, où les observateurs relevaient à la main les positions ennemies. Dans ce rôle ingrat un des avions les plus réussis fut britannique. Il s’agissait du biplan Royal Aircraft Factory RE.8.

C’est à la fin de l’année 1915 que l’état major du Royal Flying Corps, l’ancêtre de l’actuelle Royal Air Force, demanda à l’avionneur R.A.F. (pour Royal Aircraft Factory) d’étudier un avion capable de prendre la succession de son BE.2. Le futur aéronef devait donc pouvoir remplir les missions de reconnaissance à vue et de réglage des tirs d’artillerie. Mais surtout le cahier des charges du RFC prévoyait qu’il puisse répondre au harcèlement de la chasse allemande autant que de la DCA.

Afin de gagner du temps les ingénieurs de R.A.F. se lancèrent dans deux projets différents, l’un de pure reconnaissance à vue et l’autre de reconnaissance à vue et de reconnaissance photo. Le premier, le plus simple, était justement basé sur le BE.2 et placé sous l’égide de l’ingénieur John Kenworthy. Le second plus complexe et faisant appel à une architecture dérivée du RE.1 demeuré sans suite quelques mois auparavant était dirigé par Henri Folland. En janvier 1916 l’avionneur décida de donner sa chance au premier d’entre-eux car il répondait bien plus aux attentes des militaires et était plus aisé à développer. Il reçut la désignation de RE.8.

Le prototype réalisa son premier vol le 17 juin 1916.
Extérieurement il se présentait sous la forme d’un biplan d’envergure inégale de construction mixte en bois entoilé et contreplaqué. Sa propulsion était assurée par un moteur Royal Air Factory Type 4A à douze cylindres en V développant 150 chevaux et entraînant une hélice quadripale en bois. Par ailleurs le R.A.F. RE.8 disposait d’un train d’atterrissage classique fixe et d’un empennage de grande taille possédant un patin d’atterrissage sur sa partie inférieure. L’armement de l’avion se résumait deux mitrailleuses et une charge externe de bombes. Il s’agissait d’une Vickers synchronisée de calibre 7.7mm tirant en position de chasse et d’une Lewis de même calibre installée sur affût mobile arrière. Une total de 100kg de bombes pouvaient être emportés, les plus grosses munitions pesant au maximum 50kg chacune.

Durant tout l’été 1916 ce prototype ne disposant pas de la charge de bombes et un avion de présérie furent testés aussi bien en Angleterre qu’au-dessus du champ de bataille en France. Finalement les premiers exemplaires entrèrent en service en novembre de la même année.
Si la majorité fut employée sur le front occidentale, au-dessus des tranchées, d’autres furent déployés au Proche-Orient. Près de 300 de ces Royal Aircraft Factory RE.8 furent en effet basés en Palestine et dans une moindre mesure en Égypte.

La mission principale de ces biplans britanniques au-dessus de la France était le réglage des tirs d’artillerie. Grâce au sang froid de leurs équipages les R.A.F. RE.8 aidèrent largement à affiner les ciblages pour les servants des canons et obusiers de Sa Majesté. Jusqu’à la fin du conflit il fut le principal avion de reconnaissance à vue de l’aviation britannique.

Outre les Britanniques les Australiens, les Belges, et les Estoniens en utilisèrent respectivement 138, 22, et six exemplaires. Quelques machines furent aussi livrées à la toute jeune Union Soviétique qui les utilisa dans des missions de harcèlement contre les civils demeurés fidèles à la famille impérial de Nicolas II.

Avion fondamentalement réussi le R.A.F. RE.8 est très représentatif de cette première génération d’appareils de reconnaissance où l’observation était souvent accompagnée d’une forme de bombardement qu’on qualifierait aujourd’hui d’opportunité. Quelques exemplaires parmi les 4077 assemblés subsistent aujourd’hui dans diverses collections dont un magnifique au sein du superbe Musée Royal de l’Armée à Bruxelles.

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Photos du R.A.F. RE.8

Caractéristiques techniques

Modèle : R.A.F. RE.8
Envergure : 12.98 m envergure du plan supérieur de voilure
Longueur : 8.50 m
Hauteur : 3.47 m
Surface alaire : 35.07 m2
Motorisation : 1 moteur en V Royal Aircraft Factory Type 4A
Puissance totale : 1 x 150 ch.
Armement : Deux mitrailleuses de calibre 7.7mm, l'une en position de chasse et l'autre montée sur affût mobile annulaire. Une charge externe de bombes de 100kg.
Charge utile : -
Poids en charge : 1300 kg
Vitesse max. : 165 km/h à 1000 m
Plafond pratique : 4100 m
Distance max. : 600 Km à charge maximale.
Equipage : 2
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Profil couleur

Profil couleur du R.A.F. RE.8

Plan 3 vues

Plan 3 vues du R.A.F. RE.8
Fiche éditée par
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du R.A.F. RE.8

Démonstration d'un RE.8 préservé.