Les navires français accueillants ou recevants des aéronefs

Ce contenu est une partie du dossier thématique : Histoire de l’aéronavale

Les liens qui unissent le monde marin et le domaine aérien sont étroits, notamment dans le domaine de la défense. Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, les marines militaires du monde entier ont essayé de rattacher des aéronefs à leurs navires de guerre, on parle alors d’aviation embarquée.

D’abord cantonnés à quelques hydravions embarqués à bord de navires spécialement modifiés, cela s’est rapidement mué en une aviation de chasse et de bombardement embarquée, c’était alors le début de l’aventure des porte-avions. Avec l’apparition à la fin de la Seconde Guerre mondiale des premiers hélicoptères dignes de ce nom, l’aviation embarquée entra dans une nouvelle ère, celle qui permettait à des navires de plus faible tonnage de disposer de leurs propres aéronefs.

En France la Marine Nationale fut une des forces navales précurseurs en matière d’aviation embarqués sur des navires de tonnage moyen. Dès le milieu des années 1960, la majorité des navires militaires qui sortaient des chantiers navals de l’Atlantique et de Méditerranée disposait à la poupe d’une plate-forme d’embarquement d’hélicoptère, parfois appelée plage arrière. Celle ci communiquait généralement avec un hangar permettant la remise de l’hélicoptère.
La France ne disposant d’aucun avion de combat à décollage et atterrissage vertical, seul ses porte-avions classiques ont eu la possibilité d’emporter des avions.

Vous trouverez ci-dessous un récapitulatif des principaux navires de guerre et de soutien en service dans la Marine Nationale à l’été 2014 qui disposaient d’une capacité d’embarquement ou d’accueil d’un ou plusieurs aéronefs. Pour chacun vous trouverez le ou les types d’avions et/ou d’hélicoptères qui peuvent être habituellement emportés.

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Les bâtiments et navires embarquant et remisant habituellement un ou plusieurs aéronefs.

Porte-aéronefs nucléaire de classe Charles de Gaulle.

  • Charles de Gaulle (R91) , admis au service actif en 2001.

Embarque : Aérospatiale SA-316B Alouette III, Aérospatiale SA-330 Puma, Aérospatiale SA-365F Dauphin 2, Dassault Rafale M, Dassault Super Étendard Modernisés, Grumman E-2C Hawkeye, NH-Industries NH90 Caïman.

Rafale M à l'appontage sur le Charles de Gaulle.
Rafale M à l’appontage sur le Charles de Gaulle.

Bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral.

  • Mistral (L9013), admis au service actif en 2006.
  • Tonnerre (L9014), admis au service actif en 2007.
  • Dixmude (L9015), admis au service actif en 2012.

Embarquent : Aérospatiale SA-330 Puma, Aérospatiale SA-342 Gazelle, Aérospatiale SA-365F Dauphin 2, Eurocopter AS-532 Cougar, Eurocopter EC665 Tigre, Eurocopter EC725 Caracal, NH-Industries NH90 Caïman.

Bâtiment de commandement et de ravitaillement de classe Durance.

  • Marne (A630), admis au service actif en 1987.
  • Somme (A631), admis au service actif en 1990.

Embarquent : Aérospatiale SA-316B Alouette III, Aérospatiale SA-365F Dauphin 2.

Transport de chalands de débarquement de classe Foudre.

  • Sirocco (L9012), admis au service actif en 1996.

Embarque : Aérospatiale SA-330 Puma, Aérospatiale SA-342 Gazelle, Eurocopter AS-532 Cougar, Eurocopter EC665 Tigre, Eurocopter EC725 Caracal, NH-Industries NH90 Caïman.

Hélicoptères militaires canadiens et français sur le pont du Mistral lors d'un exercice en Atlantique nord.
Hélicoptères militaires canadiens et français sur le pont du Mistral lors d’un exercice en Atlantique nord.

Frégates anti-sous-marines de classe F70-ASM.

  • Montcalm (D642), admis au service actif en 1982.
  • Jean de Vienne (D643), admis au service actif en 1984.
  • Primauguet (D644), admis au service actif en 1986.
  • La Motte-Piquet (D645), admis au service actif en 1988.
  • Latouche-Tréville (D646), admis au service actif en 1990.

Embarquent : NH-Industrie NH90 Caïman, Westland Lynx.

Frégates antiaériennes de classe F70-AA.

  • Cassart (D614), admis au service actif en 1988.
  • Jean Bart (D615), admis au service actif en 1991.

Embarquent : Eurocopter AS-565 Panther.

Frégates de défense aérienne de classe Horizon.

  • Forbin (D620), admis au service actif en 2010.
  • Chevalier Paul (D621), admis au service actif en 2011.

Embarquent : NH-Industries NH90 Caïman.

Frégates de classe La Fayette.

  • La Fayette (F710), admis au service actif en 1996.
  • Surcouf (F711), admis au service actif en 1997.
  • Courbet (F712), admis au service actif en 1997.
  • Aconit (F713), admis au service actif en 1999.
  • Guépratte (F714), admis au service actif en 2001.

Embarquent : Eurocopter AS-565 Panther, NH-Industries NH90 Caïman.

Manoeuvre de Vertrep sur le pont du Forbin à l'aide d'un Lynx.
Opération de Vertrep sur le pont du Forbin à l’aide d’un Lynx.

Frégates multimissions de classe Aquitaine.

  • Aquitaine (D650), admis au service actif en 2012.
  • Normandie (D651), admis au service actif en 2014.

Embarquent : Eurocopter AS-565 Panther, NH-Industries NH90 Caïman.

Frégates de surveillance de classe Floréal.

  • Floréal (F730), admis au service actif en 1992.
  • Prairial (F731), admis au service actif en 1992.
  • Nivôse (F732), admis au service actif en 1992.
  • Ventôse (F733), admis au service actif en 1993.
  • Vendémiaire (F734), admis au service actif en 1993.
  • Germinal (F735), admis au service actif en 1994.

Embarquent : Eurocopter AS-565 Panther.

Patrouilleur hauturier de classe Gowind.

  • Adroit (P725), admis au service actif en 2012.

Embarque : Eurocopter AS-565 Panther.

Pétrolier ravitailleur de classe Durance.

  • Meuse (A607), admis au service actif en 1980.
  • Var (A608), admis au service actif en 1983.

Embarquent : Aérospatiale SA-316B Alouette III.

Bâtiment d’essais et de mesures de classe Monge.

  • Monge (A601), admis au service actif en 1992.

Embarque : Aérospatiale SA-316B Alouette III, Aérospatiale SA-365F Dauphin 2.

La frégate Ventôse au départ de Fort-de-France.
La frégate Ventôse au départ de Fort-de-France.

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Les bâtiments et navires embarquant mais ne remisant pas d’aéronefs.

Avisos de classe A69.

  • Aviso Lieutenant de vaisseau Le Hénaff (F 789), admis au service actif en 1980.
  • Aviso Lieutenant de vaisseau Lavallée (F 790), admis au service actif en 1980.
  • Aviso Commandant l’Herminier (F 791), admis au service actif en 1986.
  • Aviso Premier maître l’Her (F 792), admis au service actif en 1981.
  • Aviso Commandant Blaison (F 793), admis au service actif en 1982.
  • Aviso Enseigne de vaisseau Jacoubet (F 794), admis au service actif en 1982.
  • Aviso Commandant Ducuing (F 795), admis au service actif en 1983.
  • Aviso Commandant Birot (F 796), admis au service actif en 1984.
  • Aviso Commandant Bouan (F 797), admis au service actif en 1984.

Accueillent : Aérospatiale SA-316B Alouette III, Aérospatiale SA-365F Dauphin 2, Eurocopter AS-565 Panther, Westland Lynx.

Patrouilleur de souveraineté de classe Albatros.

  • Albatros (P681), admis au service actif en 1984.

Accueille : Aérospatiale SA-316B Alouette III, Eurocopter AS-565 Panther.

Bâtiment de transport léger de classe Champlain.

  • Dumont d’Urville (L9032), admis au service actif en 1980.
  • La Grandière (L9034), admis au service actif en 1984.

Accueillent : Aérospatiale SA-316B Alouette III, Aérospatiale SA-330 Puma, Eurocopter AS-555 Fennec.

Même s'ils n'embarquent bien évidemment aucun aéronef les équipages de submersibles nucléaires d'attaque s'entraînent fréquemment aux côtés des hélicoptères.
Même s’ils n’embarquent bien évidemment aucun aéronef les équipages de submersibles nucléaires d’attaque s’entraînent fréquemment aux côtés des hélicoptères, ici une Alouette III.

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Désignation des navires

La lettre et le nombre indiqués entre parenthèse sont les numéros de coque de chaque navire. Ce système anglo-saxon a été adopté par l’intégralité des marines des pays membres de l’OTAN, ainsi que par plusieurs de ses alliés. Ainsi on peut les comprendre comme tel :

  • A pour Auxiliaries, c’est à dire les navires de soutien.
  • D pour Destroyers, c’est à dire les destroyers.
  • F pour Frigates, c’est à dire les frégates.
  • L pour Landing, c’est à dire les bâtiments amphibies.
  • M pour Minehunter, c’est à dire les chasseurs de mines.
  • P pour Patrol, c’est à dire les patrouilleurs.
  • R pour Carriers, c’est à dire les porte-avions.
  • S pour Submarine, c’est à dire les sous-marins.

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Ne figurent dans pas cette liste les aéronefs qui ne sont pas habituellement embarqués, notamment ceux qui ont participé à des essais, ainsi que les appareils des forces étrangères. On remarquera aussi que si la France ne possède pas de destroyers, certaines de ses frégates sont néanmoins considérées comme telles, car d’un tonnage bien supérieur à la moyenne des navires de ses alliés.

Photos © Marine Nationale.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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