Vers la fin programmée des Huey nippons

Ils sont l’un des symboles forts de la dépendance du Japon vis à vis des États-Unis en matière de dotations d’aéronefs militaires. La grosse centaine de Huey utilisée par l’armée japonaise doit quitter le service entre 2017 et 2020, les militaires japonais doivent donc lui trouver un successeur. Et force est de constater que ce n’est pas gagné. Le programme est baptisé UH-X.

Initialement ce programme ne devait concerner qu’un unique concurrent, un programme d’hélicoptère indigène conduit par Kawasaki Heavy Industries et dont le premier vol est attendu à l’horizon 2017/2018 avec une entrée en service deux ans plus tard. Seulement voilà la justice nippone en a décidée tout autrement en demandant au ministère de la défense d’ouvrir le marché aux appareils étrangers.

Pour mémoire les Huey japonais sont des Fuji UH-1J, très proche dans leur définition des UH-1H vendus dans le monde entier, mais construits localement sous licence. Au fur et à mesure des années ces hélicoptères ont été massivement modernisés : système de vision nocturne, possibilité d’emport d’un FLIR pour les missions de recherche et de sauvetage, autoprotection, blindages additionnels, et GPS nouvelle génération. Seulement voilà les cellules vieillissent et la pression politique fait que le Japon cherche de plus en plus à gagner en indépendance vis à vis de Washington-DC.

Outre donc le programme indigène le programme semble désormais ouvert à Agusta-Westland, Airbus Helicopter, Bell, NH-Industries, et Sikorsky. Les relations actuelles entre Tokyo et Moscou au sujet de l’archipel des Kouriles semblent condamner les hélicoptéristes russes. Pour les autres le marché est ouvert. Bien entendu le programme local aura forcément les faveurs politiques mais un renversement de situation est toujours possible. Affaire à suivre donc.

Photo © JGSDF.