C’est l’un des enseignements tirés par l’avionneur européen des récents accidents aériens où les enregistreurs de vol ont été si difficiles à retrouver. Quand ils le furent. Airbus a décidé d’équiper ses deux modèles d’avions de ligne les plus récents de boites noires éjectables. Ce sont donc les A350 et A380 qui seront concernés. Des équipements encore inconnus dans l’aviation civile mais essayés avec succès aux États-Unis sur certaines machines militaires.
Les premiers essais en ce sens pourraient intervenir dès l’année prochaine puisque l’agence européenne de sécurité aérienne (l’AESA) vient de se déclarer favorable à cette innovation. Ne reste plus qu’aux fabricants de proposer des enregistreurs de vol « éjectables » compétitifs.
En fait, depuis l’accident en 2009 du vol AF447 dans l’océan Atlantique chacun sait la difficulté qu’il y a à retrouver des boites noires dont on ignore l’emplacement exact. On se souvient que la Marine Nationale avait du dépêcher sur zone un de ses submersibles nucléaires pour détecter l’objet.
Les boites noires éjectables sont théoriquement plus aisées à suivre. Maintenant ces appareils demeurent des objets de relative petite taille par rapport à une épave d’avion de ligne. Il ne faut pas oublier que leur emploi va nécessiter de revoir en partie la structure même des avions, et notamment les trappes d’accès. Un chantier qui aura forcément un coût élevé.
Quoiqu’il en soit cette décision prouve que la sécurité des vols est bel et bien au cœur des préoccupations des ingénieurs européens. Reste juste à savoir combien de temps il faudra à leurs homologues de chez Boeing, Bombardier, et Embraer pour leur emboîter le pas.
Photo © Airbus Group
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