Le Rafale de retour dans la course en Belgique !

Beaucoup le disaient enterré, fini, incapable de tenir les promesses face à l’Eurofighter EF-2000 Typhoon et au Lockheed-Martin F-35A Lightning II, force est de constater que ceux-ci avaient tort. L’avion de combat omnirôle français Dassault Aviation Rafale n’a jamais quitté la compétition belge pour le remplacement des chasseurs-bombardiers F-16MLU Fighting Falcon. Les dirigeants de l’avionneur francilien tablent notamment sur deux facteurs forts en Belgique : l’Europe de défense et le partenariat industriel. Un pari osé mais qui pourrait porter ses fruits dans quelques mois.

Et c’est de tout en haut de l’état belge qu’est revenu l’espoir français. En fin de semaine dernière le premier ministre Charles Michels annonçait dans la presse que son gouvernement étudierait en profondeur la proposition française autour du Rafale et en tirerait les conclusions qui s’imposent. Il faut dire que quelques jours auparavant Eric Trappier, l’actuel numéro 1 de Dassault Aviation, annonçait des accords de partenariat majeur entre son entreprise et plusieurs sociétés d’outre-Quiévrain. Dans les domaines aéronautiques et de la défense forcément mais pas uniquement.

En effet le groupe Dassault pourrait intervenir auprès des entreprises belges dans le très stratégique domaine de la cybercriminalité et du cyberterrorisme. La contrepartie économique pour la Belgique pourrait s’élever à vingt milliards d’euros. De quoi largement faire réfléchir les décisionnaires bruxellois.

Dans le même temps Eric Trappier ne ferme pas la porte à la Belgique à une participation future au programme pour l’instant franco-allemand SCAF. Pour autant il insiste sur le fait que cela ne se fera pas sans sacrifice. Le SCAF pourrait alors devenir une sorte d’Eurofighter 2.0 mais avec le savoir-faire français cette fois-ci.

Pour autant il ne faut pas croire qu’Airbus Defense & Space et Lockheed-Martin vont laisser Dassault Aviation leur souffler ainsi ce marché très fort. On attend sous peu la réaction américaine, même s’il est peu probable que l’on ait des offres supérieures à celle de l’avionneur francilien. Airbus Defense & Space de son côté semble avoir usé toutes ses cartouches dans la compétition et pourrait bien ne plus être que celui qui compte les points entre le Rafale et le F-35A.

Quoi qu’il en soit, le programme de remplacement des vieux General Dynamics F-16 Fighting Falcon belges semble loin d’être terminé. Européens et Américains vont s’y affronter sur fond de politique commerciale de Donald Trump. Le Président des États-Unis sera forcément en filigrane de ces pourparlers et son «America First» pourrait bien desservir Lockheed-Martin.
Affaire donc à suivre.

Photo © Dassault Aviation.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

9 réponses

  1. Je crois qu’il y a une faute. On dirait « que l’on AIT » plutôt que « que l’on EST » (avant dernier paragraphe)

    Sinon c’est intéressant de voir que nos voisins sont toujours intéressé. Je crois me souvenir qu’il avait eu un coup dur pour le F-35 parceque les Anglais le voulait et que les Belges ne voulaient absolument pas faire comme eux ?
    Quid du Typhoon du coup >_>

  2. Bonjour Arnaud,
    1. Charles Michel sans ‘s’, c’est un francophone donc pas besoin de flamandiser son nom, vous feriez plaisir à certains.
    2. Ce ne sont pas les décisionnaires bruxellois qui prendront la décision, mais les décisionnaires anversois.
    C’est Bart De Wever, bourgmestre d’Anvers et président du premier parti flamand NVA, nouvelle alliance flamande, à tendance nationaliste et assez francophobe, qui dicte sa politique à Charles Michel premier ministre.
    La langue française n’étant pas toujours la bien venue en Flandre, alors des avions français de le ciel flamand, c’est une hérésie.

    1. C’est vrai qu’il y a cette rivalité qui déchire le pays depuis pas mal d’année, mais je vous rassure, depuis les standard F2, tout l’appareil est en anglais. Mais bon avant de crié vive le Rafale, rappelons que le gouvernement Belge accepte d’avoir cet avion pour comparer les offres, rien ne dit, et comme vous le sous entendez, qu’il puisse voler sous couleur belge.
      Et j’avoue que, juste pour les livrées du 31 Tiger Squadron, j’aimerais voir des Rafales chez vous.
      Puis ça serait une occasion de plus pour passer du temps avec nos amis Belges à boire des canons sur les bases et bien rigoler.

    2. Alain, pour avoir vécu 4 ans au plat pays, les flamands n’ont pas de sentiment anti-français mais anti-wallons. Et bien heureusement encore pas tous. Donc un avion français dans le ciel Flamand ce ne serait pas une hérésie du tout surtout que cela s’est déjà produit par le passé avec le Mirage 5.
      Ce qui dictera la décision finale, ce sera l’intérêt économique avec les retours sur investissement proposés par les différents avionneurs comme en parle Arnaud. Dassault a d’ailleurs commencé à avancer ces pions en investissant récemment en Belgique pour démontrer le sérieux de son offre.

    3. Cher Alain visiblement l’hérésie a donc existé vu le nombre d’années durant lesquelles la Force Aérienne Belge a volé sur Dassault Mirage 5 ! Ensuite si vous voulez me reprendre sur l’orthographe évitez donc vous même de faire des fautes grossières, ça vous évitera d’être discrédité ! Enfin évitez à l’avenir de dériver sur la politique politicienne cela m’évitera à moi de devoir vous modérer.
      Cordialement.

      1. Salut Arnaud
        Pourrions nous faire une comparaison strictement technique sur les deux appareils ,pour voir quel serait le meilleur pour l’armée de l’air belge (en occultant tout paremetre géopolitique).
        Amicalement

  3. Bonjour,

    Sur le plan omnirôle, le Rafale semble bien en avance par rapport au F35 et au Typhoon mais c’est la politique qui choisira….

    Patrick

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