L’Indian Air Force offre une seconde chance au jet d’entraînement HJT-36 Sitara.

La décision était très attendue par les dirigeant de l’avionneur local HAL. L’état-major de l’Indian Air Force a autorisé la reprise des essais en vol du jet d’entraînement de conception locale HJT-36 Sitara. Ceux-ci avaient été interrompu juste avant l’été 2016 suite à d’importants défauts constatés aussi bien au niveau de la motorisation que de la structure de l’avion. Pourtant l’aviation indienne a besoin d’un jet intermédiaire afin de remplacer ses vieux HJT-16 Kiran eux-aussi de facture indigène.

Dire que l’Hindustan Aeronautics Limited HJT-36 Sitara a une histoire chaotique est encore très en dessous de la vérité. Sa conception remonte en effet au milieu des années 1990 et le premier vol de son prototype à mars 2003. À l’époque l’avion volait avec un turboréacteur Larzac de facture française, du même type que celui équipant l’Alpha Jet franco-allemand pourtant bien plus ancien. Mais par la suite l’Inde a sélectionné le turboréacteur russe Saturn AL-55I connu comme étant moins onéreux et surtout de conception plus récente.

Le souci c’est que ce réacteur pourtant réputé sûr n’a jamais été adapté au HJT-36 Sitara et n’a connu que des pannes. Sans compter que des micro fissures ont été repéré au niveau des bords d’attaque de voilure et à l’emplanture. De quoi immédiatement stopper à la fin du printemps 2016 les essais en vol.
Sachant qu’à l’époque cinq avions de présérie avaient déjà été livrés à l’Indian Air Force. Eux aussi furent immédiatement interdit de vol.

Presque trois ans plus tard plus grand monde en Inde ne croyait encore en ce jet d’entraînement au look étonnant. Pourtant avec force de convictions les ingénieurs indiens ont repris le programme et corrigé toutes les fautes. Et l’Indian Air Force a autorisé la reprise des essais en vol de l’avion.
Dans l’arsenal aérien indien le HJT-36 Sitara est sensé se positionner entre les Pilatus PC-7 Mk-II Turbo Trainer de formation basique et les BAE Systems Hawk Mk-132 d’entraînement avancé.

Si cette fois-ci les essais réussissent à se concrétiser c’est un contrat de 75 avions qui est à la clé pour HAL. Cependant vue la taille des casseroles que se traine le Sitara il y a peu de chances qu’il soit vendu à l’export. Mais déjà l’Indian Air Force a prévenu : elle ne donnera pas de troisième chance au jet d’entraînement. S’il échoue elle se tournera vers un avion de facture étrangère, et pourquoi pas à turbopropulseur.

Photo © HAL

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 réponses

    1. Effectivement, un moteur en moins pour pratiquement la même masse à vide par rapport à l’AlphaJet qui n’a pas un rapport poussée/poids foudroyant!

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