Le casse-tête de la succession des SA.330B Puma dans l’Armée de l’Air.

C’est un problème que ne résout pas l’acquisition des futurs Airbus Helicopters H160M Guépard du programme HIL. L’Armée de l’Air doit actuellement, et au plus vite, se soucier du remplacement de ses actuels hélicoptères Aérospatiale SA.330B Puma dont le retrait du service est désormais amorcé. Entre dix-huit et vingt exemplaires de cette machines sont actuellement encore en état de vol, avec cependant un taux de disponibilité plutôt faible. Bien qu’increvable cet hélicoptère n’a rien d’immortel.

Le remplacement des Aérospatiale SA.330B Puma actuellement en dotation est l’un des chantiers prioritaires selon le chef d’état major de l’Armée de l’Air, le général Philippe Lavigne. En service depuis plus de quarante ans ces hélicoptères sont désormais à bout de souffle. D’ailleurs signe des temps ces gros biturbines n’assurent quasiment plus que des missions de service publique depuis les Bases Aériennes 126 de Solenzara, 186 de La Tontouta, et 367 de Cayenne. Pour autant trois exemplaires sont encore déployés à l’étranger, au sein de l’Escadron de Transport 88 Larzac sur la Base Aérienne 188 de Djibouti.

Mais avec un taux de disponibilité au quotidien oscillant entre 40 et 45% ces hélicoptères d’assaut n’ont plus vraiment la côte auprès des aviateurs français. Même les deux hélicoptères déployés au sein du Groupement Interarmées d’Hélicoptères pour l’entraînement des gendarmes et policiers d’élite (GIGN, BRI, et RAID) ne sont pas au top de leur disponibilité.

Alors deux solutions existent pour l’Armée de l’Air, et elles passent toutes les deux par la location-vente d’hélicoptères civils. Dans le premier cas, le plus ambitieux il s’agirait de se doter ainsi de vingt Airbus Helicopters H225 Super Puma de seconde main, des hélicoptères ayant peu d’heures de vol et qui seraient remis à zéro par l’hélicoptériste européen et transformé pour les missions de recherches-sauvetages et de sécurité. Dans le second cas seuls douze de ces mêmes appareils seraient achetés immédiatement et transformés tandis qu’entre 2025 et 2027 l’Armée de Terre rétrocéderait huit Eurocopter EC725 Caracal actuellement en dotation au sein du 4ème Régime d’Hélicoptères des Forces Spéciales.
À cette époque cette unité de l’ALAT recevra ses NHIndustries NH-90TTH Caïman adaptés aux opérations spéciales.

Soyons très clair : dans l’époque de réductions drastiques des dépenses publiques où nous sommes la seconde option a plus de chances de l’emporter. Quoiqu’il en soit les frais engagés pour l’achat de ces machines presque neuves et leur transformations en hélicoptères militaires semblent plus avantageux que ceux qui consistent à maintenir en état de vol les actuels SA.330B Puma.

La décision finale est attendue pour la fin de cette année. Nous aurons donc sans aucun doute l’occasion d’y revenir d’ici là. Quoiqu’il en soit ces futurs H225 Super Puma aux couleurs de l’Armée de l’Air apporteront un vrai regain de modernité aux équipages autant qu’aux mécanos. Et ça c’est vraiment bien.

Photo © OTAN.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 réponses

  1. H225, ça craint grave!!!!quelques décès en perpectives! L’AA reprend le stock d’helicos des sociétés de pétrole anglaises. En core une magouille franco française. Le ministre qui signe cela est mal!

    1. Le ministre ? Vous vous sentez obligé Leon de tout politiser ? J’en vois surtout pas l’intérêt dans ce genre d’histoire. Mais bon vous sans doute que oui…

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