Écrasement mortel d’un Hercules bombardier d’eau en Australie.

Décidément l’année 2020 commence bien mal pour l’aviation civile après le drame du Boeing 737-800 ukrainien en Iran. Ce jeudi 23 janvier un avion bombardier d’eau Lockheed EC-130Q Hercules appartenant à la société américaine Coulson Air Tankers s’est écrasé en Nouvelle-Galles du sud. Ses trois membres d’équipage ont été tué sur le coup. Une enquête a été ordonnée par le parquet de Sidney afin de connaître les causes de l’accident.

Immatriculé aux États-Unis N134CG l’avion était connu comme Tanker 134. Cet avion évoluait depuis plusieurs jours en Australie à la demande du Rural Fire Service en soutien des équipes au sol. Avec sa capacité de 15000 litres d’eau et de retardant cet Hercules était un auxiliaire précieux pour les pompiers australiens.
Fait particulier il s’agissait d’un ancien avion relais de communication Lockheed EC-130Q TACAMO ayant appartenu à l’US Navy. Il avait été construit en 1981. L’avion avait donc été racheté et civilisé sur le sol américain. Ce cargo avait notamment participé à la campagne de lutte contre les incendies en Californie au l’automne dernier.

Sur l’accident lui-même les informations sont encore très parcellaires. On a quasiment la certitude que le bombardier d’eau à décroché après une phase d’attaque du feu au-dessus des faubourgs de la ville australienne de Cooma dans le sud-est de la Nouvelle-Galles du sud. Lorsque les équipes de secours sont arrivées sur place l’avion était totalement détruits. Elles n’ont pu que relever les corps des trois membres d’équipage, tous de nationalité américaine.
Pour autant cet accident ne va pas ralentir l’engagement des avions et hélicoptères bombardiers d’eaux loués par les pompiers australiens auprès d’entreprises privées américaines.
Une équipe d’enquêteurs américains de la Federal Aviation Administration est attendue sur place. Les boites noires doivent être analysées.

Il est à noter qu’il y a quelques jours déjà un hélicoptère bombardier d’eau australien avait également eu un crash, moins grave celui ci. Le pilote s’en était sorti vivant. Ces deux accidents démontrent la tension qui existent parmi les équipages de bombardiers d’eau dans cette région du monde. Malgré le retour des pluies l’été austral y est particulièrement chaud et sec.

Photo © Cal Fire.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

7 réponses

  1. La vie est dure et difficile pour ces hommes du feu, la France aussi il y a quelques mois à eux ça part de deuil et de misère avec le crash du Pélican 36.

    1. Et oui un peu partout dans le monde les femmes et les hommes pompiers volants payent un lourd tribut à leur engagement pour protéger notre environnement.

  2. Notre Président E.Macron avait parlé d’une aide pour combattre ces feux
    Avez vous des infos à distiller SVP

    1. Une équipe de la Sécurité Civile s’est rendue sur place, elle a conseillé les Australiens, et elle est rentrée en France. Vous parlez d’une aide !

  3. Toutes mes sincères condoléances aux familles éprouvées par ce tragique accident. Une suggestion sans doute chimérique: transférer depuis la côte ouest de l’Amérique du Nord des canadairs qui seraient stationnés sur le pont des 2 LHD les HMAS Canberra et Adelaide, que dispose la Royal Australian Navy? Encore faudrait-il que le premier ministre australien Scott Morrison, contesté pour son manque d’action contre le réchauffement climatique et sa gestion malhabile des incendies dans son pays accepte…

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