2021, l’année des CMV-22B Osprey et F-35C Lightning II.

On s’en doutait fortement, l’US Navy l’a confirmé récemment. Dans les prochains mois les porte-avions USS Carl Vinson prendra la mer pour une mission opérationnelle avec à son bord deux nouveaux modèles d’avions. Le chasseur furtif embarqué Lockheed-Martin F-35C Lightning II et l’avion convertible Bell-Boeing CMV-22B Osprey feront donc leur entrée dans la cours des grands lors de ce déploiement en zone indo-pacifique. Ces aéronefs vont apporter un peu d’originalité à des porte-avions américains qui commençaient sérieusement à en manquer.

Quand l’USS Carl Vinson prendra donc la mer entre le printemps et l’été 2021, la date n’a pas encore été totalement révélée, ce sera une grande première depuis 1956. C’est en effet cette année là que l’avionneur Grumman a officiellement pris à sa charge la mission dite Carrier Onboard Delivery avec ses TF-1 Trader qui venaient remplacer les General Motors TBM-3R Avenger utilisés jusque là. Par la suite ce fut les C-2A Greyhound dont beaucoup d’exemplaires volent encore à bord des porte-avions américains.
En lieu et place de ce dernier l’USS Carl Vinson alignera donc deux Bell-Boeing CMV-22B Osprey. Le convertiplane remplace l’avion traditionnel.

L’avenir du transport tactique embarqué américain.

L’autre grande nouveauté, pour ne pas dire la révolution, est à chercher du côté de l’aviation de combat. Lors de ce même déploiement au milieu des escadrilles désormais habituelles de Boeing F/A-18E/F Super Hornet et EA-18G Growler apparaîtra une unité de Lockheed-Martin F-35C Lightning II. L’USS Carl Vinson deviendra alors le premier porte-avions de l’histoire navale à engager en mission de combat des avions furtifs.
Immédiatement reconnaissable à sa voilure à l’envergure accrue dotée d’un système de repliage le F-35C sera donc la dernière version du Lightning II à pouvoir être officiellement engagé en acte de guerre. Moins destiné à la chasse pure qu’à la pénétration à basse altitude cet avion devrait jouer le rôle de game changer pour l’US Navy.
Cette dernière va au passage prendre un sacré avantage sur ses adversaires chinoises et russes.

Le « nouveau » chasseur de l’arsenal américain.

Bien sûr l’embarquement en mission de combat du F-35C Lightning II commençait à vraiment ressembler à l’Arlésienne. Maintes fois annoncé, aussi souvent repoussé, cette fois il aura bien lieu en 2021. C’est dans cette optique que le porte-avions USS Carl Vinson a été modernisé l’an dernier. Il est parfaitement adapté pour recevoir cet avion ainsi que le convertiplane CMV-22B Osprey.
À son bord l’E-2D Advanced Hawkeye sera donc le seul modèle d’avion encore en dotation ayant un lien avec Grumman.

Photos © US Navy.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

9 Responses

  1. Ça va apporter de l’animation sur les ponts d’envol… 😉
    Je me demandais : est-ce que l’allongement de la voilure pourrait apporter au F-35C le surcroit de manœuvrabilité qui fait défaut aux deux autres versions ?

    1. Ça on le saura à l’usage du F-35C mais ce n’est pas impossible que oui il soit plus manœuvrable que le F-35B.

    2. Comme je l’ai expliqué à Dimitri dans un précédant commentaire, l’allongement des ailes ne favorise pas la manœuvrabilité de l’appareil, au contraire.
      Plus l’envergure des ailes est courte, plus l’avion sera maniable, c’est à dire que son taux de roulis, la vitesse à laquelle il pourra tourner sur lui même , sera élevé:
      Un avion avec de longues ailes planera mieux, mais sera moins maniable en acrobaties.
      Le F-35C est doté d’ailes plus grandes, afin d’augmenter sa portance, pour lui permettre de voler à basse vitesse, caractéristique nécessaire aux appontages. De surcroît , des ailes plus grandes l’alourdissent, donc diminuent sa maniabilité.
      Cela dit la version B est alourdie par sa soufflante verticale et sa tuyère arrière orientable vers le bas, donc je ne sais pas le quel est le plus manœuvrant.

      1. Attention !! Si les ailes plus longues entraînent une baise du taux de roulis ce dernier n’est qu’une des caractéristiques définissant la « maniabilité » de l’appareil.
        Plus la surface alaire de l’appareil est importante et plus il peut générer de la portance (#simplification). C’est cette portance qui permet à l’appareil de virer dans un combat tournoyant. Les petites ailes d’un F-104 ne le rendent pas bon dans ce type de combat par exemple.
        L’aile delta est un bon compromis qui permet d’avoir (entre autre) une faible envergure (donc un bon taux de roulis) et une importante surface alaire (intéressant pour les « virages sur la tranche »).
        L’aile delta à bien sur d’autres avantages (et incovéniants)…

        1. Oui évidemment il n »y a pas que l’envergure des ailes qui entre en jeu, dans la maniabilité de l’appareil. (il y entre autre, et tout simplement, la puissance du moteur !)
          Et si elles sont trop petites, il ne vole plus du tout et donc ne fera pas de combat tournoyant. du tout !
          Le Starfighter avait surtout la fâcheuse tendance à tomber en panne moteur en virage serré ! Et les réservoirs de carburant en bout d’ailes, dont étaient dotés certains modèles n’arrangeaient rein à sa maniabilités.

          Mais les ailes plus grande de F-35C par rapport aux deux autres modèles, ont été conçues pour lui donner davantage de portance à basse vitesse (pour pouvoir apponter). Elles ont été optimisées à cet effet, ne vont donc pas lui permettre d’être plus agile en combat tournoyant.

          Concernant votre remarque sur l’aile delta, l »un de ses inconvénients est qu’elle est moins efficace à basse vitesse. Ce qui rend la performance de Dassault, d’avoir produit le chasseur embarqué contemporain avec la vitesse d’appontage la plus faible, d’autant plus remarquable (grâce en partie aux plans canard)

        2. Oui et le Su-57 à une surface alaire plus importante mais surtout une charge alaire au m2 plus faible que le F35.

        3. @François01
          La portance est proportionnelle à la surface alaire, plus précisément la partie de la voilure où l’écoulement d’air agit, en général 1/3 de la corde à partir du bord d’attaque, la partie restante ne participant pas à la production de la portance

  2. Ah ok, un peu comme un patineur sur glace qui ramène ses bras contre lui pour tourner plus vite…
    Et quand il les écarte la vitesse de rotation diminue.
    Si j’ai bien saisi 🙂
    Je vois.
    Merci !

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