Il représente la relève en matière de guerre électronique au sein de l’US Air Force. Ce mardi 12 septembre les équipementiers BAE Systems et L3 Harris ont remis le tout premier Gulfstream EC-37B Compass Call II destiné à l’Air Combat Command. Ce modèle d’avion doit permettre à partir de l’année prochaine de commencer le remplacement des vieux Lockheed EC-130H Compass Call en dotation au sein du 355th Fighter Wing de Davis Monthan AFB. Tout comme les Gulfstream C-37A/B en dotation dans les unités de transport prioritaire il dérive du célèbre G550 d’affaires.
En dériver ne signifie pas en être un. Car cet EC-37B Compass Call II est tout sauf un simple avion d’affaire. C’est un bijou de technologie capable à la fois de mener des actions de brouillages des émissions radars ennemies, de guerre psychologique, et bien sûr de guerre électronique active. Il faut bien ça pour remplacer les mythiques EC-130H Compass Call en dotation depuis 40 ans maintenant. Ne vous fiez pas à sa taille car le nouvel avion est annoncé pouvant couvrir entre 60 et 70% plus de territoire que son prédécesseur tout en opérant à plus haute altitude. Il est également totalement interconnecté avec tous les postes de commandement des États-Unis, Boeing E-4B Nightwatch et VC-25A compris.
À terme Gulfstream et ses deux principaux partenaires dans le programme, BAE Systems et L3 Harris donc, doivent livrer dix EC-37B Compass Call. Malgré son allure extérieure ce biréacteur n’a rien à voir avec le G550CAEW vendu à l’export auprès d’Israël et à l’Italie. Il se rapproche en fait plus du MC-55A Peregrine vendu à l’Australie, tout en étant beaucoup plus polyvalent. C’est à Hudson dans l’état du New Hampshire que les deux équipementiers «habillent» littéralement les G550 pour en faire des EC-37B. Chaque avion nécessite près d’une année de travail pour une équipe complète d’ingénieurs et de techniciens. On comprends donc qu’il y en ait plusieurs. Car l’US Air Force est une cliente qu’on ne fait pas attendre. Le coût moyen d’un avion de ce type est annoncé aux alentours de 225 millions d’euros. Le prochain exemplaire doit sortir d’usine d’ici les fêtes de fin d’année.
Photo © US Air Force
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Une réponse
Commentaire totalement inutile mais pleinement assumé : qu’est ce que c’est avion est moche. Pourtant habituellement j’aime bien les Gulfstream pour leur aspect très années 60.