L’Allemagne a t-elle vraiment l’intention de quitter le programme européen SCAF ?

Depuis 36 heures environ cette rumeur enflamme la toile et les différents sites et forums dédiés à l’aéronautique et à la défense. Suite à un article paru dans le journal britannique de référence «The Times» il se dit que le chancelier allemand Olaf Scholz aurait décidé de rompre les accords avec l’Espagne et la France autour  du programme SCAF. Ne tournant pas le dos à l’idée que la Luftwaffe puisse disposer d’un chasseur de 6e génération il aurait, toujours selon la rumeur, l’intention de rejoindre le programme euro-japonais GCAP, ex Team Tempest. Essayons d’y voir un peu plus clair, hors de toutes polémiques.

La première chose à savoir c’est que malgré la tempête médiatique qui secoue le microcosme aéronautique européen c’est silence radio du côté de Berlin. Aucun démenti et encore moins de confirmation des dires des journalistes britanniques. Si la diplomatie allemande est à l’œuvre sur la question elle agit comme il le faut : dans l’ombre et sans aucune communication inutile. Donc dans le silence.

Contrairement à ce que certains médias généralistes ont pu raconter sur leurs antennes ou bien dans leurs pages web cette décision, si elle est avérée, ne semble nullement lié aux bisbilles qui ont pu exister entre industriels autour de la maîtrise d’œuvre du programme SCAF. La simili guéguerre qui s’est déroulée durant quelques mois entre Airbus DS et Dassault Aviation, représentant respectivement les intérêts industriels entre d’un côté l’Allemagne et l’Espagne et de l’autre la France, est terminée. La hache de guerre est enterrée. Les bureaux d’études des deux entreprises se sont mises à l’unisson même si chacun des constructeurs continuent de travailler de son côté sur l’évolution de leurs chasseurs de génération 4.5 respectifs : les futurs Typhoon Tranche 5 et Rafale F5. Un partenariat n’est pas une fusion, ce qu’on bien compris aussi les motoristes allemands et français ainsi que l’équipementier espagnol engagés dans le programme SCAF.

Car oui les grands médias généralistes semblent avoir oublié dans leurs analyses pourtant théoriquement pointues qu’Airbus DS et Dassault Aviation ne sont pas seuls en lice dans le programme de chasseur européen de 6e génération. MTU en Allemagne et Safran en France contribuent à 50% chacun à la partie motorisation du SCAF tandis que Indra Sistemas en Espagne gèrera une partie de l’avionique et de l’intégration des systèmes aux avions et drones du programme. SCAF est donc un programme vraiment européen, d’autant que la Belgique l’a rejoint il y a un peu plus d’un an, d’abord avec un statut d’observateur mais dans l’optique de disposer de ses propres avions dans un futur proche. SCAF n’a donc rien d’un avion franco-allemand et tout d’un programme de défense européen.

Rectifier les imprécisions des médias généralistes c’est fait. Ça permet également de voir que si l’Allemagne quitte, politiquement, le programme il restera toujours des industriels allemands qui participeront au SCAF. Airbus DS et MTU ont engagé trop de dépenses pour suivre Olaf Scholz s’il devait en effet choisir de claquer la porte à ses partenaires belges, espagnols et français. Et ce même si le patron de l’avionneur européen, monsieur Michael Schoelhorn, est également directeur du Bundesverband der Deutschen Luft-und-Raumfahrtindustrie. Ce BDLI est l’équivalent allemand du fameux GIFAS, le Groupement des Industries Françaises de l’Aéronautique et du Spatiale. Un BDLI qui en effet a mis un peu de temps à se mettre en ordre de marche derrière le SCAF et préférait voir à court terme sur le Typhoon Tranche 5. Tout semble désormais rentré dans l’ordre, sous la pression du motoriste MTU.

En fait tout comme Emmanuel Macron en France si Olaf Scholz choisissait réellement demain de quitter le programme SCAF il ne pourrait pas le faire de son propre chef. Il devra obtenir une majorité de voix au Bundestag, c’est à dire auprès des parlementaires. Mais comme l’Allemagne est un état fédéral il devra en plus s’assurer d’avoir le soutien des Länder. Autant le dire tout de suite : c’est loin d’être gagné pour lui !  Même s’il dirige une coalition politique d’écologistes et de socio-démocrates, autrement dite «verte rose», il n’est pas sûr d’avoir le soutien de tous. Les écolos allemands sont profondément européens, et il n’est pas évident qu’ils acceptent de lâcher l’Espagne et la France pour rejoindre la Grande Bretagne, l’Italie, et le Japon. Il en va de même des socialistes et socio-démocrates allemands qui pour beaucoup n’ont toujours pas digérés que les Britanniques aient voulu jouer cavalier seul en quittant l’UE. Et encore ne parlons pas des oppositions de gauche radicale et de droite chrétienne démocrates pour qui Paris reste bien souvent le partenaire privilégié, loin devant Londres ou Rome.
En outre les relations entre Allemands et Italiens sont parfois assez houleuses au sein du programme Eurofighter EF-2000 Typhoon, et ce depuis que le groupe Leonardo est devenu un des géants européens de l’aéronautique.

On remarquera qu’outre le silence radio de la chancellerie allemande c’est le même son de cloche du côté de l’Élysée ou du Quai d’Orsay. Et ne parlons pas des cinq industriels partenaires qui semblent avoir choisi de jouer à la carpe… muette.

En fait plus on y regarde de près et plus l’article publié dans «The Times» semble téléguidé par le 10 Downing street dans l’optique de faire plier l’Allemagne sur le contrat des Typhoon Tranche 4 à destination de la Royal Saudi Air Force. Un véto allemand qui pourrait faire les affaires de Dassault Aviation. Un chancelier allemand rattaché au programme GCAP serait forcément plus à même de revenir sur sa décision concernant la monarchie du Golfe. C’est un peu tordu comme concept mais venant de la «perfide Albion» c’est plutôt bien vu.

Oui enfin tout ça pourrait très vite tomber à l’eau si cela ne demeure qu’une rumeur colporté par un grand journal généraliste britannique qui a parfois su bien se planter sur les questions aéronautiques.

Affaire (forcément) à suivre.

Illustration © MTU.

NDLR : Les articles ayant traits au SCAF ont depuis plusieurs mois donné lieu à des batailles rangées de commentaires tous plus xénophobes et germanophobes les uns que les autres. Nous serons très attentifs à ce que cela n’ait pas lieu sur celui-ci. Tout commentaire ouvertement anti Allemagne, anti Europe, ou anti Grande Bretagne sera immédiatement modéré. En outre tout commentaire xénophobe ou raciste fera immédiatement l’objet d’un signalement aux autorités françaises compétentes en l’objet PHAROS, la Plateforme d’Harmonisation d’Analyse de Recoupement et d’Orientation des Signalements. Rappelons qu’en France le racisme n’est pas une idée mais un délit. Bonne lecture à toutes et tous.

 

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

38 réponses

  1. C’est une guerre économique et industrielle. Des avis (que je pense éclairés) ont rappelés que le Rafale continue de séduire.
    Et il le fait jusqu’à son propre pays qui investit fortement dans l’avion , et son potentiel ailier téléguidé, ce qui concrétise une évolution pensée depuis trente ans, mais jamais financée jusqu’ ici.
    Alors?
    l’Allemagne à de belles villes dans le programme SCAF: les ailiers, la furtivité, une partie des moteurs.
    Dassault s’est battu pour les commandes de vol et la direction du programme.
    On reste dans le flou sur la version navale qui irait bien à la France.
    Et on se doutait bien que le programme aurait aussi à faire face à des assauts extérieurs.

    1. Ce qui est bien avec vous Fabien c’est que c’est comme pour Dimitri, James, ou Rafaletiger je pourrais presque valider vos commentaires les yeux fermés. C’est toujours juste, pondéré, et bien écrit. Merci à vous d’avoir des com’s aussi cools.

      1. Pas le droit de dire ce qu’on pense d’Israël, pas le droit de dire ce qu’on pense de Gaza, pas le droit de dire ce qu’on pense de l’Allemagne, pas le droit de dire ce qu’on pense que l’Europe, pas le droit de dire quoi que ce soit en fait. Ce blog c’est de la censure et la dictature de la pensée unique. Marre de devoir me conformer au diquetates des macronistes et des progressistes. Vive la France, vive la liberté d’expression.

        1. Si pour parler d’Israël, de Gaza, de l’Allemagne ou de l’Europe vous avez besoin d’être raciste, islamophobe, antisémite ou xénophobe c’est que vous n’avez pas grand chose d’intéressant à dire de toute manière.
          Votre liberté s’arrête ou celles des autres commence.

        2. La liberté d’expression à bon dos , marre de vos délires, marre de vos turpitudes ! Allez semer votre haine ailleurs !

        3. Philippe G est désormais sur le liste des indésirés du site. Il rejoint ses collègues que sont Kevin, Jean-Claude, et le général malien.

      2. Pas « villes » mais « billes »
        Vous m’avez repris une fois. J’ai compris où j’avais pêché.
        Depuis, je continue de consulter votre site parce que vous avez des infos de première main.
        Ça vaut largement un peu de retenue, surtout que comme rappelé, c’est pas parce que le Time cité l’exaspération d’un d’un dirigeant que son gouvernement ou ses industriels vont suivre.au garde à vous.
        C’est l’Allemagne : ça va discuter sévère et les médias prendront des morceaux choisis pour le buzz

  2. Je ne vois pas l’intérêt que l’Allemagne aurait à quitter la France et l’Espagne dans cette aventure. Je n’imagine pas les Anglais lui faire une place de choix entre l’Italie et le Japon. Sur le plan purement technologique elle a tout intérêt à puiser auprès de Dassault Aviation pour enrichir ses connaissances.

    1. Je suis anglais et je suis d’accord avec toi Magali. L’Angleterre n’a que faire de l’Allemagne qu’elle considère depuis longtemps comme un boulet industriel. Les Anglais ne voulaient pas des Allemands pour Eurofighter car ils connaissent leur coté désagréable depuis Panavia et le Tornado. Personnellement j’aurai aimé un chasseur 6th Gen franco-anglais, sans l’Allemagne, sans l’Italie, sans l’Espagne. Un genre de Super Jaguar. Mais bon on n’a pas toujours ce qu’on veut.

  3. Un plaidoyer en forme de reconnaissance de l’inéluctable mon cher Arnaud.
    Car, vu le nombre et la variété des arguments que vous citez, tout en minorant le rôle de Sholtz face aux autres intérêts industriels et politiques qui ont aussi leur mot à dire, concédez quand même que sans volonté politique centralisée forte, le programme est déjà en état de mort cérébrale pour citer une tirade célèbre. Ce qui revient au même qu’un abandon pur et simple du SCAF !

  4. Merci pour l’article.

    Comme dit dans l’article, je ne vois pas l’intérêt de l’Allemagne à prendre une telle décision. Même pour Scholz d’ailleurs, en admettant qu’il puisse avoir le soutien suffisant, politiquement parlant je ne vois pas ce qu’il pourrait gagner d’une telle chose.

  5. Je vois mal l’Allemagne quitter un train en marche avec lequel ils ont réussi à obtenir – dans la douleur- une place de partenaire majeur pour essayer de raccrocher ses wagons sur un projet concurrent, et dont les rôles de chacun sont déjà bien défini.
    Prenons du recul et essayons de faire preuve de « Real Politik » : la petite « bombe » lâché par le Times s’apparente plus à du billard 3 bandes de la part de nos voisins brexités. C’est bien connu, les Anglais n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. L’Allemagne ayant mis son veto dans la vente d’Eurofighter auprès de l’Arabie Saoudite, c’est désormais la mésentente cordiale. Ceci expliquant certainement cela.

  6. C’est plus un question qu’un commentaire regardant les vetos récurrents de l’allemagne. L’accord Scaf prévoit-il des exceptions à ces vetos plus ou moins systématiques de l’Allemagne qui mettent en difficulté plusieurs programmes actuels ?

    1. bas ça c’est la question. Il y a quelque mois, le programme scaf était dans le dur notamment autour des questions de secret industriel de Dassault, sa place de maître d’oeuvre du NGF et l’exportation. D’un coup ils ont annoncé qu’un accord avait était trouvé et que tout aller pour le mieux (se qui na pas empêché trappier de lancé quelque pic a airbus et la belgique). Mais il n’y a eu aucune communication sur le contenu de l’accord. Cependant si dassault c’est declaré aussi satifait c’est qu’ils ont des concession notamment sur l’exportation.

  7. L’Allemagne n’est pas fiable, nous n’aurions jamais du nous agréger avec de tels gens. Ils penseront toujours Europe avant de penser France. J’espère qu’en 2027 nous pourrons réécrire tous ces contrats et casser ce SCAF pour le Super Rafale. Vous pouvez me censurer parce que oui je suis français moi monsieur, l’Europe je n’en veux pas, je ne voulais pas de Maastricht, je ne voulais pas de Schengen, et je ne veux pas du SCAF. Je pense que l’avenir pour mon pays c’est le FREXIT et le retour au franc et la sortie de l’OTAN. Marre de devoir dépendre des autres.
    Je n’ai insulté ni votre sacrosainte Europe ni vos maitres allemands mais je sais que vous allez me censurer car vous détestez sur ce mini blog que des gens aient une pensée autre que la pensée unique des progressistes.

    1. comment voir un troll russe ou quelqu’un relayant la propagande russe? chercher les éléments de langage. Ici ont peut voir le terme « progressiste » utilisé comme une critique. Il y a peu c’est un terme qu’on ne voyais jamais , mais depuis quelque jours c’est employer a toute les sauces dans des messages pro-russe (regarde les espaces commentaire des dernier sujet du blog). Cela ne veut pas dire que l’auteur est un troll (mais se n’est pas a exclu) mais au moins qu’il relais leur message.

      1. Faut pas limiter ces éléments de langage aux seuls trolls prorusses. On les retrouve aussi chez les nervis d’extrême droite et les complotistes.

  8. L’Allemagne pense beaucoup moins à l’Europe qu’à… l’Allemagne. En revanche, la France (comprendre nos responsables politiques au pouvoir) pense toujours à l’UE, l’UE, l’UE… Un exemple qui n’est pas que symbolique : lorsque notre Président est allé en visite officielle en Chine, il a demandé et obtenu d’être accompagné de la présidente de la Commission européenne ; quand le Chancelier se rend en Chine, il n’invite personne de l’UE.

    1. Et sinon le rapport entre votre commentaire et l’aéronautique ? Ah bah oui aucun…
      Nous sommes ici sur un site aéronautique, non un blog politique. Merci de veiller à respecter cela. Ou bien à aller commenter ailleurs.
      Bien à vous.

      1. Parce que le sujet de cet article n’est pas (au moins un peu) politique ?
        Dommage pour vous, les gens ont un avis, et qui de plus peut être différent du vôtre. « On est pas chez les bolcheviks ici » comme dirait quelqu’un que vous n’appréciez sûrement pas

        1. Savez vous au moins ce que sont les bolcheviques ? Ou bien répétez vous bêtement un élément de langage d’extrême droite issu du FN ?

  9. Bonjour,

    À mon avis, des programmes tels que le scaf ou le gcap nécessitent réellement une alliance pour partager les frais de développement mais aussi pour assurer des débouchés en terme de commandes d’appareils, tant pour les marchés domestiques que pour les exportations. Sauf que ces alliances auraient dû se nouer en fonction des besoins opérationnels de chaque pays membre et pas seulement en fonction de ce que chaque industriel ou état pourrait apporter en terme de briques technologique ou de budget. La France, la GB et dans une moindre mesure le Japon par exemple auraient besoin d’un appareil capable d’être déployé à partir d’un porte aéronefs pour les raisons que l’on connait, voir de capacités de bombardement (France et GB), ce qui n’est pas le cas de l’Allemagne, de l’Espagne, de l’Italie ou de la Belgique, en tout cas pour la version navalisee. Ce point de considération a son importance. La question primordiale ne devrait donc pas tant être « qui fait quoi et dans quelle alliance (scaf/gcap) mais plutôt quel partenaire étatique présente les besoins opérationnels les plus proches des notres pour définir un cahier des charges cohérent et matière de conception et de développement d’un futur appareil avec des acteurs industriels complémentaires.

  10. J’ai envie de dire « bon débarras »
    Dire qu’on s’entende mieux avec les anglais que les allemands, c’est un comble.
    Il faut faire rentrer pleinement la Belgique, faire du gringue à l’Italie et/ou prendre les pétrodollars saoudiens.

  11. Bonjour,

    Merci pour vos éclaircissements comme à chaque fois ! ça fait du bien pour les personnes lambda comme moi, qui suivent ces actualités, de trouver des sources d’informations éclairées.
    Pour ma part, la France, quoiqu’il arrive, aura toujours la possibilité d’ouvrir son partenariat vers des pays de l’asie et du moyen-orient, pour parler de l’Inde et des Emirats arabes unis, même si ça ne plait pas forcément à tous les pro-européens. Partenaires, et en même temps clients, qui pourraient s’avérer utiles voire incontournables dans ce monde en mutation et cette guerre économique et industrielle perpétuelle.
    Cordialement,

  12. Arnaud je pense plus encore aujourd’hui que les programmes scaf et mgcs seront abandonné par les Allemands. De penser ça ne fait pas de moi un horrible troll, c’est juste ma déduction. Si l’avenir me (et d’autres biens sûr) donne raison je me demande quel attitude vous aurez envers ceux qui avaient prédit dès le début l’abandon du couple Franco/allemand de la défense sur plein de programme.? Ça sera la moquerie ? Le mépris ? Ou vous reconnaîtrez votre erreur de jugement et le tor d’avoir moquer ceux qui pensaient différemment ? Je ne veux pas vous agresser mes certains de vos commentaires étaient très méprisants envers ceux qui avaient le courroux d’émettre des doutes sur la viabilité du partenariat.
    Je n’ai pas de haine envers vous et j’apprécie toujours la lecture de ce site de passionnés de l’aviation.
    Cordialement.

    1. @ Arthur25
      Je pense comme vous et je crois dans une fin du programme, ou sa énième remise en cause fondamentale lors des prochains blocks.
      Mais pour le moment, les ministres de la défense font cause commune.
      Ils ne le font pas par charité, mais parce qu’avec trois pays et plus, l’Europe abonde une partie des frais.
      Ce qui peut vexer outre-Rhin, c’est que le futur du Rafale est balisé, communiqué, et surtout… Financé.
      Que se passerait-il si La France, la Croatie et la Grèce se mettait en ordre de marche pour travailler sur le futur du Rafale ? Les mêmes mécanismes se mettraient en marche. Sauf que le saut capacitaire serait plus de l’ordre d’un puissante recherche scientifique que d’une simple fabrication et assemblage.
      Et au final, chacun cherche à sauver son savoir-faire, ce qui oblige les politiques à sortir du bois et manoeuvrer.
      Mais ça ne garantit pas la pérennité du programme complet.
      J’en veux pour preuve l’Aarok, plus proches de nos besoins que le gros et très onéreux Eurodrone, ou la mise à l’étude d’un successeur du NEURON.

    2. Et justement Arthur2 si l’histoire allait dans mon sens, dans celui de l’Europe de défense, et non dans le vôtre, celui du retour vers une défense nationale française auriez-vous le courage de reconnaître vos torts. Quand au mépris, j’en aurais toujours pour celles et ceux qui dénigrent gratuitement l’Europe et nos partenaires au nom d’une vision surannée de leur France. Qui ne sera jamais la mienne.

      1. Une défense Européenne appelle à une évolution des mentalités pour passer outre l’OTAN.
        Les partenaires Européens ont été clairs sur la question, c’est non.
        Les USA sont les garants de leurs arsenaux, leurs fournisseurs étrangers prioritaires et cela peut se comprendre :
        – matériel de qualité
        -larges stocks (avant l’Ukraine)
        -prix compétitifs
        Comment récuser les avantages d’êtres servis par d’aussi bonnes prestations avec -en plus- l’assurance d’amélioration permanentes et la proximité matériel avec la première -et plus puissante- armée du monde?
        Et bien en gardant des industriels au top, quitte à ne pas pouvoir leur garantir une stabilité tant le marché national Français est étroit. Donc il faut de l’export, et se frotter aux premier exportateur mondial d’outils de défense.
        L’intelligence voudrait que l’on évite un combat frontal, donc offrir des produits de gamme différents ou complémentaires.
        Et cela,le Rafale de 10 tonnes à vide le fait: il s’intercale entre le F16 et les F15 mais s’accroche avec le F35 car tout deux fortement multirôles.
        Qu’offrirait un SCAF calqué sur un F22 dans ces conditions ?
        Car le F22 a immédiatement intéressé Israël, le Japon, et d’autres. Mais personne ne se presse pour s’intéresser à la brouille permanente Franco-Allemande… attendez… Le Belges.
        Ils sont TRÈS courageux. Merci, Bravo.
        Au moins, leurs politiques s’intéressent à se qu’il se fait en Europe, et même beaucoup en France (on coopère bien sûr le segment blindé).
        Mais il faut du temps pour que ces rapprochements génèrent une vrai confiance.
        Et le moindre manquement devient vexation tant le climat de défiance et fort en Europe, où la couverture est trop fine pour tous le monde.
        D’où ma vision « surrannée » de la France qui mérite de rester maître de son destin.
        Et j’enfonce le clou parce que trente ans de sous investissement on donné des appétits aux pays qui nous voient faibles et désunis.
        Le serions nous moins en confiant notre sécurité à une entité étrangère à notre sol?
        Une partie de la solution ne serait pas d’être à la fois puissant nationalement, pour être plus solidaires en cas d’ennuis, d’affront ou de défi?
        Aussi je me refuse à effacer l’excellence de nos armées nationales pour quelque chose d’étranger.
        La France fait partie de l’Europe, et elle y prends sa part de manière volontaire.
        Cette initiative est boudée par l’outre-Rhin qui ont une histoire différente, avec une plus large assimilation dans le.contexte de présence US.
        Rien de plus normal que vouloir une coopération avec l’armée la plus puissante présente sur son sol.
        .
        Aussi, croire que quelque chose hors OTAN est possible avec l’Allemagne est une lourde erreur d’appréciation, qui se répète avec l’Angleterre dont les industriels sont très impliqués dans le consortium militaire US.
        Mais il faut quand même tenter, tant que ça rapporte autant que ça coûte.

      2. On verra bien celui qui a été aveuglé par ses dogmes et si je me suis trompé, je ferai amande honorable mais vous j’en doute quand au mépris il peut être aussi pour les français qui préfèrent l’Europe à la France. Vous n’avez pas le monopole de la bien pensance et on verra bien qui avait tort depuis le début. Parfois il faut garder un peu d’humilité pour ne pas être ridicule à la fin.
        Cordialement.

  13. Non mais ces quoi ce topic européiste au possible? Ce Arnaud est allemand ou quoi pour ainsi passez la brosse à reluire aux ******? L’Allemagne est l’ennemi de la France depuis 1870 et De Gaulle ni Mitterrand n’y chargeront rien. J’hallucine en lisant autant de ******** pros ******. Ces honteux.

    1. Par contre merci à l’avenir d’écrire vos com’ avec moins de vulgarité. Cela m’évitera de dégainer les astérisques.

  14. Monsieur Arnaud montre son vrai visage. Il n’aime pas « l extreme droite ». Ce terme ne veut rien dire c’est une invention des merdias francs maçons et islamogauchistes pour essayer de discréditer les vrais Français. Monsieur Arnaud doit penser que tout ce qui n’est macroniste est extreme droite. Je milite pour Marine Le Pen et avant cela pour son père j’en suis fier car moi je suis français monsieur Arnaud. Et votre avion allemande j’y dit non et dans 4 ans la présidente Le Pen aussi y dira non. La France fabrique seule ses avions, c’est sans aucun partenaire qu’elle a produit ses meilleurs avions comme le Mirage 3 et le Mirage 4 et la Caravelle. Halte aux alliances avec des pays qui nous détestent.

    1. Premier et dernier avertissement avant modération (censure dans l’esprit des gens comme vous) la politique c’est out ! Et oui je vous confirme que je ne supporte pas l’idéologique extrême droitière. Après penser que l’extrême droite est une invention des médias c’est méconnaitre l’histoire de France, et notamment celle de la Révolution Française, c’est méconnaitre le parlementarisme.
      Enfin je rappelle que les Alpha Jet et Transall étaient franco-allemands et que les Concorde et Jaguar étaient franco-britanniques. Et ce furent quatre vraies réussites. Enfin on écrit Mirage III et Mirage IV et non Mirage 3 et Mirage 4. Les aérophiles le savent, les aviateurs pas en colère aussi.

    2. Monsieur Arnaud n’est pas le seul , nous sommes des millions de français et patriotes à détester l’extrême droite et son idéologie mortifere !

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