La Guerre des 12 Jours aura démontré deux choses sur le plan aéronautique : l’écrasante domination de l’aviation israélienne et la totale absence de son homologue iranienne. Or sur le papier l’Islamic Republic of Iran Air Force alignait avant le début du conflit plus de 250 avions de combat d’origine aussi bien américaine, que chinoise, française, ou encore soviétique. Aux vues de leur absolue inexistence durant le conflit on peut aisément se demander si l’Iran possède encore un aviation de chasse ? Et la réponse n’est pas évidente.
Nous avons relayé la destruction au sol de F-14 Tomcat mais d’autres avions iraniens ont subi le courroux d’Israël. Et pourtant objectivement les pilotes de Heyl Ha’Avir n’ont jamais eu à craindre quoi que ce soit de leurs collègues de l’Islamic Republic of Iran Air Force, ou IRIAF. Si les Lockheed-Martin F-35I Adir étaient logiquement à l’abri de la chasse iranienne on s’est rapidement rendu compte qu’il en était strictement de même de ses Boeing F-15I Ra’am et Lockheed-Martin F-16I Sufa. Aucun n’a, durant tout le conflit, rencontré le moindre avion de chasse iranien.
Durant toute cette Guerre des 12 Jours aucun avion de combat de l’IRIAF n’a été identifié comme ayant pris les airs, selon les données américaines et iraniennes. Mais alors ces chasseurs, chasseurs-bombardiers, chasseurs de reconnaissance, et avions d’attaque sont-ils vraiment encore en état de vol à hauteur de plus de 250 exemplaires ? On est largement en droit de se le demander. Selon nos sources les Iraniens possédaient avant le début du conflit une flotte comme suit : entre 15 et 18 Chengdu F-7/FT-7 Fishcan, en 15 et 17 Dassault Mirage F1EQ/BQ, entre 32 et 43 Grumman F-14A/AM Tomcat, entre quatre et huit HESA Azarakhsh, entre deux et cinq HESA Kowsar, entre 10 et 14 HESA Saeqeh, entre 58 et 64 McDonnell-Douglas F-4D/E Phantom II et RF-4E Phantom II, entre 25 et 30 Mikoyan MiG-29A/UB Fulcrum, entre 42 et 50 Northrop F-5E/F Tiger II, et entre 18 et 23 Sukhoi Su-24M Fencer.
Outre les F-14 Tomcat qui ont fait les gros titres dans le monde entier on est aujourd’hui quasi sûrs que des F-5E/F Tiger II, des Mirage F1EQ, et des Su-24M Fencer iraniens ont fait l’objet de frappes ciblées de l’aviation israélienne. Cela ne dit pourtant pas pourquoi le régime des mollahs n’a pas obligé ses pilotes à prendre les aires afin d’essayer d’intercepter les avions israéliens. À moins bien sûr qu’ils aient baissé les bras et compris la totale supériorité aérienne de l’état hébreu.
Il est à remarquer que durant l’opération Midnight Hammer les équipages de bombardiers furtifs américains Northrop B-2A Spirit, ainsi que les chasseurs de 5e génération qui les précédaient, n’ont jamais non plus rencontré le moindre avion de chasse iraniens. Ils ne prenaient déjà plus les airs. Leurs opérateurs radars n’avaient de toutes manières pas détecté l’attaque ordonnée par Donald Trump.

Un régime incapable d’assurer sa propre souveraineté dans les airs est un régime qui s’essouffle. Même en Ukraine les chasseurs volent encore, malgré la violence et la barbarie des attaques menées sur ordre de Vladimir Poutine. La chasse iranienne serait donc dans un plus mauvais état que son équivalente ukrainiennes ? Cela laisse songeur, non ?
Affaire à suivre.
Photos © Wikimédia Commons.
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Une réponse
Avec autant d’avions différents et tous âgés, la maintenance doit être extrêmement compliquée et le taux de disponibilité très bas. C’est une sorte de dissuasion seulement par le nombre. Il y a bien des tentatives de modernisation sur base de F-5 Tiger II mais personne ne sait ce qu’ils valent réellement. La capacité de frappe à longue distance et de dissuasion reste donc les missiles balistique et les drones. Ce genre d’arsenal aérien est typique d’un pays qui n’a pas les compétences pour fabriquer des avions modernes et pas assez de bonne relations pour en acheter à l’étranger. La preuve avec la blague Qaher 313 qui n’est qu’une vulgaire maquette roulante et seulement volante en images de synthèse. Alors ils gardent leur vieilleries pléthorique sans solution d’avenir. Ils savaient très bien que faire voler leur chasse obsolète face à Israël c’était à coup sûr perdre un avion inutilement sans pouvoir le remplacer.