Et si des Dassault Aviation Rafale allaient frapper l’Iran ?

L’opération Midnight Hammer menée par les États-Unis contre l’Iran pourrait bien enflammer le Moyen-Orient. Ce lundi 23 juin 2025 en fin de journée quatorze missiles sol-sol iraniens ont été tirés contre Al-Udeid AB, la principale emprise de l’US Air Force au Qatar. Ce pays du Golfe n’a pas bien digéré la violation de sa souveraineté par la république islamique et a annoncé se réserver le droit de riposter à ce raid aérien grâces à ses moyens aériens. Et pour un si petit pays ils sont plus que conséquents.

En fait la chasse qatarie fait souvent sourire les observateurs internationaux par son extraordinaire puissance de feu pour un pays de moins de deux millions et demi d’habitants répartis sur à peine 11600 km². Sauf que depuis hier soir celle-ci ne fait plus sourire personne. Car désormais les autorités du pays ont fait savoir que leurs Boeing F-15QA Qatar Eagle, leurs Dassault Aviation Rafale EQ/DQ, et leurs Eurofighter EF-2000 Typhoon pouvaient parfaitement être engagés contre l’Iran.

Car ce que les Qataris ont en travers de la gorge ce n’est pas tant que les Iraniens aient voulu se venger des Américains mais qu’ils l’aient fait en violant leur espace aérien. Hier soir les missiles sol-sol tirés depuis l’Iran vers Al Udeid AB ont survolé la capitale Doha, y semant la panique. Fort heureusement les DCA américaines et qataris en sont venues à bout mais cela a été suffisant pour que l’émirat du Qatar parle désormais de représailles. On est loin de soft power habituel.

Or comme l’ont rappelé sur les médias anglophones plusieurs spécialistes de la question moyen-orientale les côtes iraniennes sont à moins de 250 kilomètres de celles du Qatar. La première base militaire d’ampleur du régime des mollahs se situe à moins de 350 kilomètres d’Al Udeid. C’est donc totalement à la portée des F-15QA et des Rafale EQ et de leurs bombes guidées et missiles de croisière. Rappelons d’ailleurs qu’avant le raid d’hier les relations entre Doha et Téhéran étaient déjà très mauvaises, la mollarchie iranienne jugeant régulière le Qatar dépravé en raison de ses proximités avec les États-Unis et l’Union Européenne.

Dans le même temps justement les diplomaties européennes, et notamment britanniques et françaises, tentent par tous les moyens d’éviter une escalade qui verrait le Qatar réaliser un tel raid aérien contre l’Iran. Ajoutons que d’ailleurs l’Irak aussi a fait savoir qu’elle entendait ne pas en rester là, son espace aérien ayant également été violé par des missiles iraniens à destination de cibles militaires américaines. Cependant Bagdad s’est bien abstenue d’émettre la moindre menace à l’encontre de sa voisine.

Outre les bases militaires l’une des options envisagées est que le Qatar touche l’Iran à son portefeuille : le gaz et le pétrole. Ses raffineries sont à portée des avions de combat de la QEAF. Les bases navales de Bandar Abbas et de Bouchehr ainsi que la très stratégique île de Khark pourraient également représenter des cibles de choix pour les pilotes des F-15QA et des Rafale EQ. Rappelons à toutes fins utiles que la chasse iranienne est désormais réduite à la portion congrue, étant régulièrement visée par les frappes aériennes israéliennes.

Donc oui il ne serait pas impossible que dans les heures ou jours à venir des Rafale EQ aillent frapper l’Iran. Après tout l’avion clodoaldien a été pensé pour ce genre de mission en profondeur derrière les lignes ennemies.

Affaire (malheureusement) à suivre.

Photo © ministère des Armées.