Alliance Airbus / Bombardier pour le C Series

Ce lundi 16 octobre 2017, c’est un véritable coup de tonnerre qui a retenti dans le monde de l’industrie aéronautique. Dans un communiqué conjoint, Airbus et Bombardier indiquent que l’entreprise européenne va fournir de l’aide pour la vente et la commercialisation des avions de la C Series.

Airbus va détenir 50,01 % du partenariat C Series Aircraft Limited Partnership (CSALP), liant les deux entreprises, alors que Bombardier en conservera 31 % et Investissement Québec détiendra les 19 % restants. Le siège social ainsi que la chaîne de montage principale du programme C Series va demeurer au Québec. Rappelons que Bombardier avait déjà approché Airbus en 2015 pour se joindre au programme C Series.

Airbus estime que les avions CS100 et CS300 développés par l’entreprise québécoise constituent un ajout intéressant à son catalogue car le marché des avions de 100 à 150 places est estimée à 6 000 appareils au cours des prochaines années. Les avions de la C Series sont complémentaires à ceux de plus grande taille déjà offerts par Airbus. Aussi, Airbus pourra profiter d’une plateforme de dernière génération pour développer, avec Bombardier, des avions de plus grande taille tels le CS 500.

Une deuxième ligne d’assemblage serait mise sur pied à Mobile en Alabama, afin de fournir les clients américains, permettant ainsi de contourner les droits compensatoires et antidumping que souhaite imposer le gouvernement américain sur le programme C Series. La direction de Boeing doit se mordre le doigts de s’être lancé dans une guerre contre Bombardier qui dispose maintenant d’un partenaire de poids. Aussi, la brésilienne Embraer doit être fort inquiète de ce partenariat, car le C Series constitue un rival redoutable pour ses avions ERJ 190 et 195. Donc, une alliance canado-européenne à la fois bénéfique pour Airbus et Bombardier qui conserve par ailleurs le contrôle entier sur ses autres familles d’avions commerciaux et d’affaires.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Marcel
Marcel
Fils d’un aviateur militaire (il est tombé dedans quand il était petit…) et biologiste qui adore voler en avion de brousse, ce rédacteur du Québec apprécie partager sa passion de l'aéronautique avec la fraternité francophone d’Avions Légendaires.
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Commentaires

13 réponses

  1. Il y a quelques jours c’était grand sourire chez Boeing suite aux mesures appliquées par le gouvernement américain contre Bombardier, aujourd’hui ce doit-être la soupe à la grimace.
    Il est bon quand les arrogants sont piégés.
    Il ne reste plus qu’à nos amis canadiens qu’à acheter un chasseur européen pour finir de donner une bonne leçon.

    1. Si le Canada devait rendre la pareille à Airbus, ce serait des Eurofighter qu’ils achèteraient et non des Rafales.

  2. C’est un mal pour un bien aux USA. Ces sanctions de droits d’importation permettent aux américains d’avoir une deuxième ligne de montage a l’usine de Mobile et donc de fabriquer aux USA et de recruter des salariés américains. Une petite victoire pour les mesures protectionnistes americaines.

  3. « Qui sème le vent récolte la tempête » dit le proverbe. « Et vlan dans les ailes de Boeing! » écrit le journaliste économique Michel Girard:
    http://www.journaldequebec.com/2017/10/17/et-vlan-dans-les-ailes-de-boeing
    Et le président Trump a marqué un point. les CS Séries destinés aux compagnies étatsuniennes seront fabriquées aux Etats-Unis. Comme une majorité de québécois, je suis désappointé mais les dirigeants de Bombardier ont pris la meilleure décision. Et nos politiciens tant à Québec qu’à Ottawa approuvent cette décision. Il coulera encore beaucoup d’eau sous les ponts de Québec, entre 4 et 6 années, avant que le successeur à nos Hornets soit sélectionné. Ces comportements ultra-protectionnistes du président Trump approuvés par d’environ 35% de ses électeurs étatsuniens démontrent leur l’étroitesse d’esprit et que celle-ci se retournera contre leur pays.

  4. C’est un coup de maitre pour Airbus qui accumulait ces derniers temps les mauvaises nouvelles avec les dossiers dévoilés de corruption.
    Je pense que c’est également une très bonne nouvelle pour Bombardier, qui de l’avis des spécialistes a mis au point un très bon avion, mais qui peinait à rencontrer le succès commerciale, les difficultés financières du constructeur ayant fait douté les clients potentiels quand à la perennité du programme.

    1. Et oui c’est fait ou presque Boeing tente de racheter Embraer ! Il ne manquerait plus que l’accord du gouvernement brésilien.

  5. Les effets positifs de cette alliance n’ont pas tardé puisque Bombardier a annoncé un contrat avec un client européen dont elle n’a pas dévoilé l’identité, pour 30 C-Series et un option pour 31 appareils supplémentaires.

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