À vendre : anciens Airbus A340-200 de l’Armée de l’Air et de l’Espace !

Si jamais vous avez au moins 80 000 euros et que vous ne savez pas quoi en faire, vous pouvez pour Noël vous offrir une ancienne bétaillère volante de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Ce mardi 22 décembre 2020 la Direction Nationale d’Interventions Domaniales va mettre en vente par adjudication les deux avions de ligne Airbus A340-200 appartenant actuellement au ministère des Armées. Des avions qui sont retirés du service suite à l’arrivée en unité des «nouveaux» A330-200. L’A340 TLRA a toujours été une sorte de mal aimé des forces françaises.

Pour rappel ces deux avions n’ont pas commencé leur carrière au sein de l’Armée de l’Air. Ils avaient auparavant porté les couleurs de la compagnie aérienne Austrian Airlines. Après leur rachat par la France ils sont devenus des TLRA, pour Transport à Long Rayon d’Action. C’est sous ce vocable que les avions de ligne A340-200 étaient connus par le ministère des Armées. Des avions qui malgré de bons services rendus n’ont jamais vraiment été accepté par nos militaires qui les trouvaient finalement inadaptés à leurs besoins. D’où la décision de les remplacer par des Airbus A330-200 jugés plus adaptés.

De ce fait on comprend mieux que ces avions soient revendus par la DNID, ce qu’en France on appelle généralement «les Domaines». Ils ne sont pas proposés en lot mais à l’unité au prix de 80 000 euros chacun. Bien entendu il s’agit d’enchères ouvertes exclusivement aux professionnels.
On remarquera au passage que le ministère des Armées n’a semble t-il même pas envisagé d’offrir l’un d’entre-eux au Musée de l’Air et de l’Espace.

Pour le lot n°1 il s’agit de l’avion porteur du numéro de série 75 et qui vola sous l’immatriculation française étatique F-RAJA. Le lot n°2 concerne donc logiquement l’avion numéro 81 immatriculé F-RAJB. Ils ont tous deux volés pour la première fois en février 1995, ce sont donc des avions vieux de 25 ans. Sont-ce de bonnes affaires ? Pas sûr du tout. Et l’identité, si elle est révélée, du ou des acheteurs en dira sans doute long sur l’avenir de ces avions de transport.

Photo © Armée de l’Air et de l’Espace.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

14 Responses

  1. On ne va pas s’en plaindre que le Bourget n’accueil pas l’un de ces avions. Ils ne sont pas particulièrement esthétique ni rare et n’ont pas un fait d’arme extraordinaire. Ils sont quasi banal. Les avions comme ça c’est la vente occasion ou la casse. Ils ont nottament 70 000 et 68 000 heures de vol. A noter que l’acheteur devra le récupérer à Roissy et a un mois pour retirer tout les marquages de l’état français.

    1. Vous oubliez cependant que l’A340 fut le premier modèle de quadriréacteur commercial conçu par Airbus Industries. À ce titre il a donc toute sa place parmi le patrimoine national.

      1. Pas faux mais il aurait plus sa place au musée Aeroscopia de Toulouse qui d’ailleurs en possède déjà un et dans la version A340-600 de plus !

      2. Je plussoie, Arnaud, les A 340 ne sont pas si nombreux que ça, il me semble, et vu que les quadri-réacteurs sont passés de mode, c’est une belle pièce historique.

  2. Je pense que c’est une bonne idée de les vendes, les avions iront directement à Tarbes ce faire recycle, l’etat va gagner environ 2 millions € par avions ( juste pour les moteurs).

      1. oui je crois à la préservation du patrimoine Aéronautique, mais pour le mettre ou ? au musée de l’air et de l’espace ou le voir pourri au bout d’une piste a châteaudun ?

        1. Évidemment au Musée de l’Air et de l’Espace, parmi le patrimoine national. C’est tout de même un avion important dans l’aventure aéronautique européenne.

  3. Oui bien-sur, c’est pour cela qui est sur le tarmac du musée aeroscopia à Toulouse. Petite question avez vous déjà visiter les réserve du musée de l’air et de l’espace ? car il y a vraiment des Perles de notre patrimoine Aeronautique entrain de dormir, je pense aussi que 2 concorde dans un Hall vide sa sert a rien. je préférai voir un Corsair F.7, un Seaspitfire, un B-17, etc…

    1. On sort ici un peu du sujet. Je vais me faire l’avocat du diable concernant le hall avec les deux Concorde. D’abord c’est la signature et la chance du MAE de disposer à la fois du prototype 001 et d’un avion de série aux couleurs d’Air France, cela permet aux néophytes et passionnés de voir les différences entre les deux avions. Ensuite sachez que les réserves du MAE sont un classique des journées européennes du patrimoine, au regard du reportage réalisé en 2009 par notre rédaction.
      https://www.avionslegendaires.net/reportage/reserves-et-ateliers-du-mae-2009/

      PS : le Corsair F-7 n’existe pas, c’est le F4U Corsair, l’A-7 Corsair II, ou encore le F7U Cutlass. Mais pas le F-7 Corsair. 😉

    1. Je suis désolé de vous contredire encore Aviatorsoft mais la version F4U-7 n’existe que sur le papier. Il s’agit en fait de l’avion d’attaque Vought AU-1 développé pour la Marine Nationale à partir du chasseur-bombardier F4U-6 de l’US Marines Corps. 🙂

  4. Bonjour , AVIATORSOFT pourrait peut-être entre deux visites dans les musées aéronautiques faire un tour au stand orthographe ?
    Cordialement

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