ARTUμ, le copilote en intelligence artificielle du Lockheed U-2.

L’IA, l’intelligence artificielle, est vraiment partout de nos jours y compris dans les cockpits d’avions militaires sexagénaires. Ce mardi 15 décembre 2020 un avion-espion Lockheed U-2S Dragon Lady appartenant au 9th Reconnaissance Wing a volé pour la première fois de son histoire avec l’aide d’une IA baptisée ARTUμ. Sa fonction première est d’alléger la charge de travail du pilote en reprenant une partie des tâches. Une technologie pareille pourrait permettre à terme de prolonger la durée de vie déjà extraordinaire de cette plateforme de reconnaissance stratégique.

Scruté de très près par les ingénieurs fédéraux américains qui l’ont créé cette intelligence artificielle n’avait pas pour vocation à faire décoller ou atterrir l’avion. Il n’es pas question de transformer en drone le légendaire Lockheed U-2. Pour cela il y avait le pilote, il y aura toujours une femme ou un homme dans le poste de pilotage d’un tel avion.
Non ARTUμ (c’est le petit nom de cette IA) avait pour fonction de reprendre certaines tâches habituellement à la charge du pilote pour la gestion de la mission.

Cette dernière était bien évidemment un exercice, l’US Air Force n’est est pas encore à utiliser ARTUμ en conditions réelles d’opérations. Le Lockheed U-2S devait survoler un territoire à la recherche d’un tir de missile balistique ennemi, un scénario crédible quand on connait la situation actuelle vis à vis de la Corée du nord, de la Russie, ou bien entendu de la Chine. En vol le pilote d’un U-2 fait tout. Mais avec l’intelligence artificielle il peut déléguer une partie de son activité. Ainsi ARTUμ a pu notamment géré la mise en œuvre du système électro-optique SYERS-2C déployé sur U-2S depuis quelques semaines maintenant. Dans le même temps l’IA a pris le contrôle de la navigation tactique en lien avec le radar de bord de l’avion.

Pour l’US Air Force l’intelligence artificielle n’est pas une énième aide à la navigation qui risque d’être redondante avec d’autres systèmes. Non c’est véritablement un copilote virtuel capable de soulager le pilote. Le Lockheed U-2S demeure donc monoplace, mais plus tout à fait totalement.
On est cependant encore loin de R2-D2 ou de BB-8 à l’arrière du X-Wing.

Photo © US Air Force.

 


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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  1. Un reste du programme U2 a pilotage humain optionnel proposé par Lockheed Martin pour contrer les drones Northrop Grumman ?

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