La France peut t-elle répondre aux menaces nucléaires de Vladimir Poutine ?

La France est une puissance nucléaire, la majorité des Français est d’accord là-dessus ! Le problème c’est que bien souvent nos concitoyens ne comprennent pas vraiment ce que signifie le vocable de composante de dissuasion. Or les menaces proférées ce dimanche 27 février 2022 par le dictateur russe remettent cette force au premier plan. Essayons d’y voir plus clair afin que les néophytes sachent de quoi parlent les médias généralistes depuis maintenant quelques heures.

À l’instar des États-Unis et du Royaume-Uni la France est une des trois puissances nucléaires de l’alliance Atlantique. Cela ne signifie pas seulement que notre pays possède la «bombe atomique» mais qu’elle repose toute sa défense sur la possibilité ultime d’avoir recours à une frappe nucléaire. Depuis août 1945 et Hiroshima puis Nagasaki personne n’a employé l’arme atomique contre un ennemi. L’équilibre des terreurs nous en a protégé.
L’image d’Épinal du champignon atomique et des dévastations au Japon a permis d’éviter le pire, même si le monde s’en approcha en octobre 1962 durant la crise des missiles cubains entre Américains et Soviétiques.

La guerre froide est finie depuis maintenant un peu plus de trente ans, le menace soviétique a disparu avec l’effondrement de son empire entre les années 1990 et 1991, et la Russie a (en partie) remplacé l’URSS. Or cette même Russie exerce depuis quatre jours maintenant une guerre extrêmement agressive et violente contre son voisin ukrainien accusé de se rapprocher de l’OTAN et de l’Union Européenne.
C’est l’ancien petit fonctionnaire du KGB Vladimir Poutine qui remplit aujourd’hui le rôle de dictateur moscovite. Et ce dimanche 27 février 2022 en début d’après-midi il a franchi la ligne rouge : Poutine a annoncé avoir mis en alerte ses forces de dissuasion face au refus ukrainien de déposer les armes et aux sanctions économiques des pays alliés, européens et nord-américains en tête. Une force de dissuasion c’est un terme politiquement correct pour parler de composante nucléaire.

Car justement la Russie (comme la Chine, les États-Unis, la France, et le Royaume-Uni) possède une force nucléaire basée sur le principe de dissuasion. Pour faire simple chacun sait que la Russie possède l’arme atomique et celle-ci met la Russie de facto à l’abri de n’importe quelle attaque militaire, aussi minime soit t-elle. Les quatre autres pays sont dans le même cas. La question de l’emploi de l’arme atomique avait été posée en 2001 aux États-Unis après les attaques massives du 11 septembre contre la côte est avant d’être balayée d’un revers de manche par les constitutionnalistes américains : l’Amérique avait bien été frappée mais pas par un pays donné. Al-Qaïda était un groupe terroriste, certes hébergé par les talibans d’Afghanistan, mais non directement rattachés à leur pouvoir religieux et politique.

Le simple fait de menacer ses adversaires, ses ennemis en fait, du feu nucléaire, fait que Poutine a ce dimanche franchi un cap historique. Sa force n’est plus dissuasive elle devient offensive ! Américains, Britanniques, et Français deviennent donc des cibles potentielles de la folie guerrière du maître du Kremlin. Les Ukrainiens eux aussi, bien sûr.
À la différence de ces derniers les trois grands de l’OTAN, également membres comme la Russie et la Chine du conseil permanent de sécurité de l’ONU, possèdent donc leur force de dissuasion. Américains, Britanniques, et Français n’ont pas toutes leurs têtes nucléaires à la maison, certaines se baladent de par le monde.

Nous sommes français sur un site francophone nous allons donc vous expliquer comment la France pourrait décider d’employer son arme nucléaire si Vladimir Poutine nous poussait dans ce dernier retranchement. Déjà cassons un mythe : seul le Président de la République, monsieur Emmanuel Macron, peut prendre une telle décision. Il ferait sans doute ce choix depuis les sous-sols du palais de l’Élysée, au sein du très secret poste de commandement Jupiter. Oui mais pas que. L’avion présidentiel Airbus DS A330 Cotam Unité peut également servir à cette mission. Il en tiendrait évidemment informé les plus hautes autorités de l’état : premier ministre, président du Sénat, président de l’Assemblée Nationale, et ministère des Armées. Les autres ne sont qu’accessoires.

La décision de riposte ou de frappe préventive peut prendre la forme de deux armes nucléaires différentes, deux missiles.
Le premier est l’ASMP-A dérivé de celui équipant jadis les Dassault Aviation Mirage 2000N. Le missile Air-Sol Moyenne Portée-Amélioré est porté par un chasseur omnirôle Dassault Aviation Rafale B qui serait alors accompagné d’un voire de deux avions ravitailleurs Airbus DS A330 MRTT Phénix. C’est là la composante aéroporté au sein de l’Armée de l’Air et de l’Espace. La majorité des informations concernant l’ASMP-A est classifiée. On sait cependant que son rayon d’action avoisine les 500 kilomètres une fois le missile tiré et qu’il porte une charge thermonucléaire de 300 kilotonnes, c’est à dire l’équivalent de 300 000 tonnes de TNT.
Le second est le M51. Lui est emporté par les quatre SNLE, les Sous-marins Nucléaires Lanceurs d’Engins de la Marine Nationale. Les Triomphant, Téméraire, Vigilant, et Terrible en emportent chacun seize. Chaque missile M51 possèdent entre six et dix têtes nucléaires TNO de 100 kilotonnes chacune permettant une frappe multi-cibles. Ce missile balistique est tiré depuis le sous-marin alors que celui-ci est en plongée. Sa portée est de 8000 à 10000 kilomètres avec une vitesse estimées entre mach 24 et mach 25.
ASMP-A et M51 sont des armes terrifiantes, elles sont même en soit la fin de toute forme d’humanité. C’est pourquoi elles demeurent des armes dissuasives, faites pour ne jamais servir. Or la situation nucléaire n’a jamais été aussi tendue que depuis l’annonce très menaçante de Vladimir Poutine.

SNLE français quittant sa base bretonne de l’Île Longue.

Gageons que désormais les diplomates du monde entier vont tout faire afin que la tension avec la Russie redescende au maximum. Une chose est sûre la crédibilité internationale du dictateur russe en a pris un sacré coup. Espérons que ses sous-marins et ses bombardiers stratégiques Tupolev Tu-160 Blackjack sauront en rester à des missions dissuasives.

Photos © Armée de l’Air et de l’Espace & Marine Nationale.

PARTAGER
ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
articles sur les mêmes thématiques
Commentaires

26 réponses

    1. Les Monty Pythons disaient : « celui qui s’attend au pire n’est jamais déçu ». J’en ai fait ma devise depuis des années.

  1. D’ailleurs l’envoie de 2 Rafales en Pologne équipé de Météores accompagnés par des ravitailleurs en vol et qui reviennent en France après chaque vol ne fait pas du tout penser à une mission de défense aérienne. Pour ça, on met les avions au sol localement, afin d’économiser les cellules, les pilotes, etc…
    Ça ne fait rire personne cette affaire. Arnaud, je vous souhaite de ne pas habiter une grande ville.

    1. Ne vous en faites pas Math je suis à moins de deux kilomètres de Paris, en cas de frappe nucléaire je ne souffrirais pas. Par contre je serais moins capable de vous pondre de nouveaux articles. 😉

    2. Je ne suis pas sûr vu que les photos officielles postées par l’AAE montrent des Rafales C, alors la dissuasion nucléaire est réalisée par des Rafales B.

  2. Le SNLE qui est en stand-by en cas de problème de celui qui est en mission doit prendre la mer tout de suite pour faire peser une menace plus grande en cas d’agression avec deux SNLE à la mer. Ça cas était arrivé à l’époque de la dernière crise avec la Corée du Nord. Il faut dissuader encore plus pour éviter le pire. Je suis complètement abasourdi que l’on en soit là, j’ai du mal à réaliser.

  3. Bonsoir,
    Article intéressant mais la prudence est de mise.
    D’après un rapport parlementaire AIR/MER/TERRE, en cas de conflit majeur, nous serions en difficulté sur le long terme par un sous équipement en volume.
    Étant sur un site d’aviation je vous transmets la partie qui nous intéresse:

     »D’après l’ancien commandant des Forces aériennes stratégiques (FAS) Bruno Maigret, cité dans le rapport, « dans un conflit de haute intensité, avec un taux d’attrition (ndlr : signifie la perte de pilotes, les tués et les blessés au combat, les disparus en mer, les destructions d’appareils, l’épuisement des stocks et des ressources) proche de celui des Malouines en 1982 (8 %), l’armée de l’Air n’aurait plus d’avions en dix jours et vraisemblablement plus de missiles au bout de deux jours. » »

    1. Le rapport parle des forces conventionnelles – en cas de conflit à haute intensité, le « gras » de l’AAE ne durera pas longtemps. Dans ce rapport il est également précisé que les Rafale dévolus aux FAS (Forces Aériennes Stratégiques) ne sont pas comptabilisés dans ce « gras » car réservés pour la posture de défense nucléaire. Si on en venait là, ces chasseurs seraient donc mobilisés pour l’attaque de l’ennemi et non pour la défense du territoire.

  4. Salut Arnaud,
    Abasourdi, et un peu inquiet après l’annonce presque irréelle de la mise en alerte de la dissuasion russe.
    Inquiet car nous avons à faire non seulement à un dictateur, mais surtout à un irresponsable disposant du feu nucléaire, qui semble basculer dans une sorte de délire paranoïaque, incontrôlable.
    Comme tu l’as dit, notre stratégie repose sur une dissuasion nucléaire défensive….. « graduée » cependant, avec un 1er échelon basé sur des frappes préventives plus « tactiques » ou « pré-stratégiques que « stratégiques », au moyen de bombardiers nucléaires RAFALE B de l’AAE, et RAFALE M de la Marine Nationale, équipés d’ ASMP-A ( A comme amélioré), et un 2ème échelon de « riposte », plus musclée et ultime, basé sur les 4 SNLE NG équipés de 16 M51, qui, s’il était actionné, signifierait sans doute de la fin de notre civilisation.
    Oui, la France dispose des moyens pour répondre aux menaces nucléaires de POUTINE, mais aujourd’hui, cette réponse doit collective et coordonnée avec nos alliés américains, et britanniques, seules puissance nucléaires occidentales, afin de faire pression sur POUTINE et sa clique de généraux et diplomates » Folamour ».
    Il est temps que cette tragédie cesse, seule la diplomatie le permettra, ou alors nous serons plus de ce monde….!
    Un p’tit coup de pouce du peuple russe et de son armée, destituant leur dirigeants et généraux « fous », serait le bienvenu; cette option me semble aujourd’hui envisageable face à l’irrationalité de leur dictateur, et au risque qu’il fait planer sur la population russe, qui ne demande qu’à vivre, en paix et en bonne santé.
    Amicalement,

  5. On ne sait pas exactement publiquement quel est le système d’alerte russe équivalent au célèbre DEFCON américain, mais on suppute qu’il est a 4 niveaux. La, au second stade, on n’est heureusement pas au point d’ouvrir les silos et de déployer tout les SNLE disponible. Mais pour la France, on manque de redondance, regroupé toute la FAS dans la seule base de Saint Dizier, quel grosse prise de risque.

    1. A ma connaissance il existe des bases de desserrement que sont les anciennes bases possédant une zone FAS. Certaines comme Mont de Marsan, Istres, Orange existent toujours.

  6. Ôtez-moi d’un doute.
    Une fois un missile nucléaire partie, il n’y a aucun moyen de l’intercepter ?

    Je pense connaître la réponse mais …

    1. En effet les possibilités d’interception d’un missile balistique sont limitées malgré ce que prétendent les fabricants de missiles anti-missiles.

    2. Il y a bien le système antimissile de l’OTAN (RIM 161) déployé en Roumanie et Pologne, le système AEGIS, THAAD, Patriot, ground based interceptor et côté russe il y a les systèmes S300/S400/S500 mais aucun système n’est fiable à 100%.

  7. L’un des volets de l’actuelle guerre en Ukraine se déroule en mer. Actuellement, la marine nationale maintient entre la Norvège et l’Islande, depuis plusieurs jours, une puissante bulle d’interdiction/lutte ASM avec deux de nos frégates multimissions (Fremm), les Provence et Languedoc, sans doute aujourd’hui les meilleurs systèmes ASM au monde. Elles sont accompagnées de deux de nos SNA eux aussi spécialistes de la chasse ASM. Il semble que l’on vise à ainsi empêcher tout passage de sous-marins russes de Mourmansk vers l’Atlantique sud et la Méditerranée en les pistant et en leur faisant savoir qu’ils sont repérés, voire en pistant des SNLE russes pour être à même d’agir à leur encontre en cas de montée de la menace nucléaire russe.
    En Méditerranée, depuis lundi dernier se tient, au large du littoral sicilien, l’exercice ASM otanien « Dynamic Manta ». Des navires de surface, des sous-marins et des aéronefs de neuf pays de l’Otan y participent. La France aligne désormais 2 ATL2 à Chypre et deux SNA en Méditerranée, en plus du groupe aéronaval tenu sous la menace russe avec les missiles hypervéloces montés sous les deux MiG-31 basés en Syrie sur la base russe de Hmeimin et les missiles anti PA dont sont dotés les croiseurs russes présents sur place.
    Je ne doute pas un instant qu’une discrète confrontation (pour l’heure encore volontairement sans victime) se tient sous la mer: recherche de soums, suivi des navires de surface majeurs pour être prêts à si nécessaire les couler, se tient actuellement.
    Sur nos six SNA, quatre sont donc déployés en mer en opérations. Le 5e est en entretien programmé jusqu’en avril et le 6e, la Perle (raccommodage inédit de deux coques de SNA), ne sera opérationnel qu’en 2023. Bref, la totalité de nos SNA disponibles sont en mer en opérations. Un cas unique.
    Par ailleurs, s’agissant de notre dissuasion nucléaire, il convient de ne pas oublier le 3e acteur, moins médiatisé, à savoir la FANu, c’est-à-dire la Force Aéronavale Nucléaire. Autrement dit deux ou trois Rafale N parmi ceux embarqués à bord du Charles-de-Gaulle avec autant de missiles ASMP-A pour être à même eux aussi de contribuer aux frappes nucléaires éventuellement rendues nécessaires.
    Il faut également savoir que par souci d’économie nos quatre SNLE ne disposent que de trois lots de missiles nucléaires (et non de quatre). Au mieux, donc, seulement trois SNLE pourraient prendre la mer avec à bord des missiles. A noter que chaque missile naval n’emporte pas forcément entre six et dix têtes TNO mais un panachage de leurres et de TNO. Lesquelles TNO peuvent voir leur puissance très modifiée à la baisse pour assurer des frappes chirurgicales avec des effets réduits alentours.

    1. Merci pour votre éclaircissement Rafale28 mais juste un petit point : Rafale N est une dénomination qui n’existe pas. Elle fut envisagée pour une hypothétique version biplace embarquée mais jamais validée. On parle de Rafale M pour les avions de la Marine Nationale.

  8. Effectivement, Arnaud, une erreur de frappe sur le clavier. C’est bien de Rafale M dont il s’agit.

  9. On ne sait pas jusqu’où Poutine veut aller mais je pense que son entourage ainsi que les oligarques russes, ainsi que la majorité des Russes sont des êtres humains qui pensent à eux-mêmes et à leur proches, donc ils ne seraient pas suicidaires et feraient ce qu’il faut pour empêcher le pas nucléaire

  10. L’URSS comme la Russie maintenant a une possibilité d’emploi tactique de l’armement nucléaire. ça va de la grenade, en passant par l’obus puis le missile de courte portée. Cet emploi est fait pour gagner rapidement sur un champ de bataille où l’armée russe se trouverait en difficulté. Mais attention tout de même au vent qui transporte la radioactivité, lui est incontrôlable.
    Question: est-ce 1 general de brigade sur le terrain qui prend la décision ou est-ce tout de même VP?
    Triste période….

  11. Bonjour à tous,

    Dites une chose que je comprends pas bien : sur beaucoup de sites généralistes d’informations, on nous parle de missiles Russe, chinois … hypersoniques (vitesse >= mach 5), Kinjal et autre Zircon.
    Ces missiles sont décrits comme des missiles hyper avancés techniquement (mach 10).
    Et là, vous parlez de mach 24 – 25 pour les M51
    Du coup, en tant que candide sur les technologies militaires, je me sens légèrement pris de vitesse, c’est quoi le truc; la différence; le meilleur ?

    A l’attention des services secret qui liraient ce commentaire : je ne souhaite pas particulièrement une comparaison/test réel « en prod », juste une info …

    Bonne journée

    1. Juste pour infos : ça m’étonnerait fortement que la DGSE, la DRM, ou même la DGSI lise notre site. Ils ont des choses plus importantes à faire.
      Ensuite les missiles dits hypersoniques que sont sensés détenir les Chinois, Nord-Coréens, et Russes ne sont pas des missiles balistiques mais des missiles de croisière. Ils sont donc sensés avoir une trajectoire rectiligne, ce qui rend de ce fait leur hypervélocité impressionnante. Maintenant aux vues des faibles précisions des tirs contre les bases ukrainiennes on peut hésiter à prendre au sérieux les déclarations du Kremlin depuis 2 ans sur leurs missiles hypersoniques.
      Les missiles comme le M51 sont des armes balistiques leur vitesse est donc liée au fait qu’elle « vole » en partie dans l’espace.

      1. Merci pour la réponse.

        En fait, j’avais mis des smiley mais ils ont sautés, c’était pour la blague..
        De toute façon, c’est Bruno qui veut tester le missiles …

    2. On peut distinguer 2 principaux types de missiles hypersoniques
      Le 1er, appelé aussi planeur hypersonique, est véhiculé par un missile balistique, lors de la descente dans l’atmosphère, plane à des vitesses hypersoniques jusqu’à sa cible
      Le 2ème est véritablement un missile propulsé par un superstatoréacteur (statoréacteur avec une chambre de combustion supersonique), technologie beaucoup plus pointue que celle des missiles balistiques

Sondage

"Si la France devait mettre une des personnalités aéronautiques suivantes au Panthéon, laquelle vous semblerait la plus logique ?

Voir les résultats

Chargement ... Chargement ...
Dernier appareil publié

VEF I-16

Pour bien des pays européens l’entre-deux-guerres fut synonyme d’essor de l’industrie aéronautique. Il s’agissait de pays espérant emboiter le pas à la France, à l’Italie,

Lire la suite...