Des F-16 Fighting Falcon polonais rejoignent Baltic Air Policing.

Les Belges ne sont donc pas les seuls à être venus renforcer la mission atlantiste de protection des états baltes. Ce vendredi 7 octobre 2022 un groupe de quatre chasseurs General Dynamics F-16C Fighting Falcon polonais s’est posé sur la base aérienne lituanienne de Šiauliai pour une durée de cinq semaines. Les avions de la Siły Powietrzne vont pouvoir apporter une aide substantielle à la protection des espaces aériens de ces trois petites républiques face aux menaces de Moscou. Ils étaient accompagnés d’un avion de transport tactique Airbus DS C-295 chargé du soutien logistique.

À l’instar donc des avions de la Composante Air ceux de la Siły Powietrzne apportent un vrai plus à Baltic Air Policing. Leurs General Dynamics F-16C Fighting Falcon voisinent donc désormais avec les Saab JAS 39C Gripen de la Magyar Légierő. Et les militaires polonais ne sont pas venus à vide puisque pour chaque prise d’alerte leurs chasseurs décollent à partir de ce lundi 10 octobre avec missiles air-air AIM-120 AMRAAM moyenne portée et AIM-9 Sidewinder courte portée bons de guerre.

En fait les renforcements de l’opération atlantiste sont aussi le signe d’une certaine fébrilité alliée face à la montée en puissance du péril nucléaire auprès de la Russie. L’OTAN déploie un maximum d’avions de combat là où il en manque, notamment dans les états baltes soumis à une pression constante de Moscou du fait de la proximité avec l’ultra militarisé oblast de Kaliningrad. Les F-16 polonais pourront être amenés à identifier voire à intercepter les avions militaires s’y rendant.

Désormais c’est quasiment tous les pays de l’alliance Atlantique disposant d’avions de combat qui participent aux missions de police du ciel et/ou de réassurance. L’ensemble des pays frontaliers de la Russie ou quasi frontaliers ainsi que ceux proches de l’Ukraine voient des avions alliés venir en renfort. Des missions qui ont un coût mais qui sont surtout dictées par l’agressivité du dictateur Vladimir Poutine et de son vassal biélorusse Alexandre Loukashenko.

Pour les cinq prochaines semaines donc les pilotes polonais prennent l’alerte tout en réalisant des exercices avec les pays membres de l’alliance ou bien ceux désirant la rejoindre. Verra t-on des chasseurs polonais voler aux côtés de chasseurs finlandais et suédois ? Rien n’est impossible à ce niveau.

Photos © Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.